Rechercher dans ce blog

Oeuvre des Familles de Schoenstatt au Burundi

vendredi 24 septembre 2010

LA VIERGE MARIE, REINE DE TRIOMPHE DANS MA VIE ET DANS MA FAMILLE


La soeur Wilfridis Münster était une sœur d’une foi profonde, même ses paroles le témoignent : « …Essayez de croire au salut », « …gardez toujours la foi », «… priez beaucoup »…


Contemplons les fruits du couronnement de la Sainte Vierge Marie, selon le témoignage de vie du Père Kentenich.


Éditorial « Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base comme le Père Kentenich. » (la devise)
« Avec amour, soyons à l'écoute et au service des pauvres »
(la résolution)

Nous avons couronné la Vierge Marie au Sanctuaire de Mont Sion Gikungu, il y a plus d’une année, une action qui nous a coûté trois ans de préparation. La première année a été marquée par la devise suivante : « Ma vie, ta Couronne. », la seconde année : « Ma famille, ta Couronne. », et la troisième année : « Ma patrie, ta Couronne. »
Pour célébrer le premier anniversaire du couronnement de la Vierge Marie nous voulons prendre suffisamment de temps pour jeter un regard en arrière afin de réfléchir sur la façon dont la Vierge Marie s’est manifestée comme une Reine de ma vie, de ma famille, mais aussi comme une Reine de ma patrie. Nous voulons aussi revoir l’état de développement de notre confiance en elle, tel un enfant fait confiance en sa maman qu’il chérit. Dans ce numéro, nous admirons la puissance et la qualité de Mère que la Vierge Marie a manifestée pour Schoenstatt.

Couronner la Vierge Marie, c’est accomplir la volonté de Dieu, lui qui l’a couronné le premier. La couronne que nous donnons à la Vierge Marie est un symbole de notre foi, notre espérance et notre charité. Si nous contemplons la vie du Père Kentenich, nous comprenons mieux l’importance de couronner la Sainte Vierge Marie.

Leçon fondamentale: La Vierge Marie, « Reine Triomphatrice dans tous les combats »
Cet enseignement nous montre comment la Vierge Marie s’est montrée comme Reine Triomphatrice dans le Mouvement de Schoenstatt. Ce témoignage nous aide à comprendre que celui qui se confie à la Vierge Marie se confie en même temps à Jésus-Christ. Dans sa vie, rien ne peut l’intimider puisqu’il s’appuie au rocher qu’est Jésus-Christ. Dans le Mouvement de Schoenstatt, la Vierge Marie est aussi vénérée sous le titre de : « Mère, Reine et Triomphatrice trois fois Admirable de Schoenstatt. » Ce titre a une signification et un passé. Aujourd’hui, nous allons revenir à la deuxième partie de ce titre : « Reine et Triomphatrice trois fois Admirable de Schoenstatt. » Cette seconde partie du titre lui a été discernée par la famille de Schoenstatt au cours de la période difficile de la dictature d’Adolf Hitler. En cette période difficile, le Père Kentenich se réfère aux versés bibliques qui parlent de la guerre entre le jeune David et le « géant » Goliath (1 S 17). Il dit : « ce jeune David est comparé à nous la famille de Schoenstatt, notre lance-pierre est l’Alliance d’Amour ».

Pourquoi la famille de Schoenstatt a-t-elle été menacée par le pouvoir de Hitler ?
Le Père Joseph Kentenich qui a fondé le Mouvement apostolique de Schoenstatt était non seulement un allemand, mais aussi quelqu’un de très intelligent, quelqu’un qui voyait loin, quelqu’un qui était éclairé par la lumière de l’Esprit Saint. Depuis qu’Adolf Hitler a pris le pouvoir en 1933, le Père Kentenich voyait la mauvaise intention de cette nouvelle autorité. Après la naissance du mouvement « Nazi », appelé aussi: Mouvement National-Socialiste et la déclaration de ses objectifs à savoir: le courage et l’intérêt de se sacrifier, l’installation de la IIIème République composée par leur race qu’ils considéraient comme étant au-dessus de toute race ; une race, selon eux, qui n’avait pas besoin d’être rachetée, car étant au-dessus de toutes les races du monde. Dans ses enseignements, le Père Joseph Kentenich s’est appuyé sur ces mêmes objectifs des nazis pour substituer la puissance de l’homme à la puissance de Dieu, la vérité et le bien.

Le Père Kentenich travaillait jour et nuit afin de témoigner de l’amour que Dieu a aimé les hommes, faisant d’eux ses propres enfants et en les confiant à la Vierge Marie. Pendant cette période difficile, des milliers de gens, des centaines de prêtres accouraient aux enseignements du Père Kentenich car ces derniers les réconfortaient. Il insistait beaucoup sur « la foi profonde » et « la confiance illimitée ». Il montrait clairement que cette période-là était une période où la force du diable harcelait la force divine. C’est bien cela qui a fait que le Mouvement de Schoenstatt soit l’ennemi numéro un du pouvoir d’Adolf Hitler. Et c’est cela qui a fait que le Père Kentenich soit arrêté et emprisonné pendant plus de trois ans. Après avoir constaté que la situation devenait de plus en plus difficile, c’était en 1939, Père Kentenich a alors invité la famille de Schoenstatt, surtout la Communauté des Sœurs de Marie de Schoenstatt, à couronner la Sainte Vierge, à lui confier tout pouvoir et à lui consacrer l’Allemagne et le monde entier. Elle était couronnée comme « Reine triomphatrice. » Au moment où Hitler et les siens mettaient toute leur confiance en la force physique, dans les pensées et les armes à feu, Père Kentenich et les siens mettaient leur confiance en la victoire du Christ. Père Kentenich encourageait ainsi les siens en leur disant : « il est vrai que Satan n’arrête pas ses actions, mais le chrétien continue à espérer en Dieu. En ce qui nous arrive, il y a parfois des événements qui dépassent nos forces, mais lorsqu’un chrétien reste uni au Christ, il triomphe toujours avec lui. »

A notre tour, voyons si nous avons vraiment couronné la MTA, si nous lui avons confié tout pouvoir, et si nous avons vraiment confiance en Jésus-Christ. Ne croyons-nous pas en nos propres forces pour crier au secours lorsque nous échouons ? Ne nous arrive-t-il pas d’exalter notre raison au détriment de notre foi? Sommes-nous conscient que nous traversons ces temps difficiles grâce à celle que nous avons couronnée? En ces jours où nous commémorons le premier anniversaire après son couronnement, prenons suffisamment de temps pour voir le pas franchi en ce qui concerne notre foi et là où la main de Dieu s’est posée dans notre vie et dans notre pays. Voyons en outre, le pas franchi dans notre confiance en notre Reine.

La Vierge Marie s’est manifestée comme Reine triomphatrice de Schoenstatt, en protégeant notre famille, car ceux qui observent bien les choses disent : « Compte tenu de la haine que Hitler avait contre la famille de Schoenstatt, il est incompréhensible qu’il n’ait pas pu l’anéantir alors qu’il la considérait comme sa première ennemie. » L’autre signe de triomphe est le fait qu’elle a protégé le Père Joseph Kentenich de la mort au camp de concentration de Dachau. Les quatre premières semaines d’emprisonnement, le père les a passées dans une petite cellule située dans une cave. Cette cellule n’avait pas de fenêtres. De plus, il n’était pas possible de se tenir debout. C’était une pièce réservée aux traîtres. Les détenus y sortaient traumatisés. Quant au Père Kentenich, comme le témoigne le Père Fichler qui l’a vu au moment où il sortait de ce cachot, il était bien portant physiquement et avait un sourire victorieux aux lèvres. Dans sa souffrance, il y voyait la main de Dieu et disait : « si on regarde à l’horizon, on voit un nouveau monde qui vient remplacer l’ancien. Cela nous montre qu’il avait une grande confiance en la Vierge Marie et croyait qu’un jour celle-ci finira par triompher. Il a alors imploré la Sainte Trinité et la MTA, Mère et Reine victorieuse de Schoenstatt, leur confiant sa souffrance et demandant qu’ils donnent à leurs serviteurs « la liberté des enfants de Dieu ». Le sens qu’il avait donné à sa souffrance l’a aidé à avoir le courage d’accepter volontiers d’être transféré au camp de Dachau, refusant ainsi la faveur qui lui avait été offerte par les siens qui ne voulaient pas qu’il y aille, car croyaient-ils, il n’en sortirait pas vivant. Il leur a signalé : « Je ne voudrais pas être sauvé par un quelconque arrangement d’un fils de l’homme, plutôt il faut faire beaucoup de sacrifices pour le capital de grâces au sanctuaire, puis, laissons la Mère montrer sa puissance. » Dans cet enfer, la Sainte Vierge a manifesté sa puissance en gardant P. Kentenich en vie. A plusieurs reprises, il était sur la liste de ceux qui devaient êtres exécutés sans qu’il ne soit au courant, et les chefs de prisonniers s’arrangeaient pour l’enlever de la liste. A travers ces derniers, la MTA était toujours là pour l’épargner de la mort. En prison, il était un instrument vivant entre les mains de la Vierge Marie pour encourager les prisonniers et surtout les prêtres. Il leur donnait des enseignements profonds pouvant les encourager et leur redonner la confiance en Dieu. C’est là qu’il a fondé deux branches à savoir ; la Communauté des Frères de Marie de Schoenstatt et l’Oeuvre des Familles de Schoenstatt. Ainsi le Mouvement est devenu international. A Dachau, il a aussi écrit plusieurs ouvrages qui ont renforcé le Mouvement de Schoenstatt.
Sa confiance en la Vierge Marie qu’il avait couronnée lui a valu d’accepter volontiers la volonté de Dieu qui s’est manifesté à travers sa souffrance. A notre tour, voyons le sens que nous donnons à notre souffrance. Comprenons-nous les cas de nos maladies, du chômage, de l’échec scolaire, le fait d’être orphelin, notre pauvreté, les différends dans nos familles, … En les offrant à l’autel, en les insérant dans la couronne que nous avons fait porter à la Sainte Vierge, nous sauvons ainsi nos corps et nos âmes, les corps et les âmes de nos proches, de nos amis, de nos ennemis, notre pays et le monde entier. N’est-il pas vrai que la plupart de nous gaspillent ce don de la souffrance ? Père Kentenich nous dit : « Dieu est bon et tout ce qu’il fait est bon ». Et il ajoute : « Dieu donne la croix à celui qu’il aime ».
La Sainte Vierge ne s’est pas arrêtée par là, puisqu’elle a encore prouvé son pouvoir en ramenant le Père Kentenich dans la famille qu’il a fondée après plusieurs années d’exil. Il avait été exilé par un groupe de dirigeants de l’Eglise qui ne le comprenaient pas, et qui ne comprenaient non plus la tâche que Dieu avait donnée à la nouvelle famille de Schoenstatt. En ces moments difficiles, le Père Kentenich avait deux armes : la première était la recherche honnête de la vérité. La seconde arme était le fait que le Père Kentenich s’appuyait sur la prière, le dévouement et implorait la grâce du Seigneur dans les épreuves. Durant la période d’exil à Milwaukee est né au sein du Mouvement de Schoenstatt, un grand courant de prières et de sacrifices. Comme il en a été le cas au moment où il sortait du camp de Dachau, le retour d’exil du Père Kentenich a été l’œuvre de tous, une victoire partagée du fait que tout le monde avait accepté de s’unir pour le bon comme pour le pire. La plupart des membres du Mouvement de Schoenstatt à cette époque ont offert tant de sacrifices afin que Dieu le ramène vivant à Schoenstatt.

Nous qui avons couronné la Sainte Vierge Marie lui disant : « Ma vie, ta couronne ; ma famille, ta couronne ; ma patrie, ta couronne », pouvons alors nous demander chacun: Qu’ai-je fait durant cette année pour que ma vie soit vraiment et reste la couronne de la Vierge Marie ? Qu’ai-je fait pour que ma famille soit et reste vraiment la couronne de la Vierge Marie ? Qu’ai-je fait pour que mon pays soit et reste vraiment la couronne de la Vierge Marie ? Qu’ai-je fait pour que ce couple voisin en désaccord redevienne pépinière de l’Eglise ? Que suis-je en train de faire pour que revienne à Dieu cette jeunesse qui est emportée par la drogue? Que suis-je en train de faire pour que s’arrête cette mauvaise habitude de la corruption qui se développe de plus en plus dans notre pays ? Que suis-je en train de faire pour que toutes ces choses que je n’apprécie pas puissent s’arrêter ? Il n’y a point de chemin de salut que celui de se donner en sacrifice. Cette spiritualité de Schoenstatt nous est toujours utile : offrir à la Sainte Vierge chaque fois que de besoin nos forces et nos faiblesses, offrir ce qui nous arrive ; les bonnes choses et les mauvaises, bref, offrir chaque fois notre vie. Chaque jour, nous sommes invités à donner notre offrande au Saint autel par les mains de notre Mère et Reine dans son Sanctuaire, en associant notre sacrifice à celui du Christ. C’est cela qui fera que la couronne que nous lui avons donnée brille toujours. Rien ne lui plaît mieux que la personne qui la couronne chaque jour. A son tour, elle lui prouve sa puissance de « Reine Triomphatrice. »

Toute sa vie et dans toutes les épreuves, au lieu de se plaindre, le Père Kentenich ne prononçait que cette phrase « Mater Perfectam habebit Curam » (La Mère s’en occupera.) C’est la même phrase que la Reine nous recommande dans les épreuves.

Même dans les derniers jours de la vie du Père Kentenich, la Vierge Marie s’est montrée comme Reine triomphatrice. Dieu l’a appelé le 15/09/1968 à sept heures sept minutes du matin à la sacristie, directement après sa première messe dans l’église de la Sainte Trinité. Cette église avait des liens avec la vie du Père car, au moment où il était en exil, les Sœurs de Marie de Schoenstatt, en implorant la Sainte Trinité et la Vierge Marie pour demander de leur ramener le Père, elles avaient promis d’ériger à leur tour, une église dédiée à la Sainte Trinité. Le Père Kentenich allait rencontrer des centaines de Sœurs de Marie de Schoenstatt après cette messe, pour une conférence sur le couronnement de la Vierge Marie. Dans la cave de cette église, la salle où allait se tenir cette conférence était décorée par des couronnes de plusieurs sortes. Les Sœurs avaient emmené toutes les couronnes qu’elles avaient fait porter à la Vierge Marie durant la période d’exil du Père Kentenich afin qu’il les bénisse. La mort du Père Kentenich montre clairement le sentiment avec lequel la Vierge Marie reçoit les couronnes de ses enfants. Le Père Kentenich nous dit: « Couronnez la Vierge Marie et à son tour, elle vous couronnera avec une couronne d’une grande valeur. » il a dit encore: « Le serviteur de Marie ne périra jamais. » Soyons fiers de cette puissance maternelle de la Vierge Marie et nous ne serons jamais déçus. Elle nous tiendra par la main et nous protègera contre tous les torrents de la vie quotidienne.

LES DIVERS.

1. Une nouvelle très intéressante. Les enquêtes sur la vie du fondateur de notre Mouvement le Père Joseph Kentenich se sont clôturées dans le Diocèse de Trèves en Allemagne, maintenant on va envoyer le rapport d’enquête à Rome. C’est une étape très importante. Remercions le bon Dieu et la Reine trois fois admirable et triomphatrice de Schoenstatt. Il nous est alors demandé de redoubler d’efforts afin que le dossier puisse aller de l’avant, et surtout prions pour qu’il y ait un miracle qui confirmera sa sainteté.

2. A Mutumba, près du sanctuaire, un mémorial pour le Père Kentenich est en construction. Il nous est demandé de redoubler d’efforts physiques et spirituels pour la sanctification de ce lieu. Celui ou celle qui aurait une contribution pour la construction, il (elle) est le bienvenu (e). Nous sommes tous invités à prendre part aux cérémonies d’inauguration de ce mémorial le dimanche 17/10/2010 à Mutumba.
3. Comme la liste de ceux qui ont demandé l’Alliance d’Amour au sein de notre branche est perdue, nous vous prions de nous en excuser et de nous envoyer de nouveau les noms (C’est-à-dire ; le nom et le prénom de l’époux et de son épouse) de tous ceux qui l’avaient demandé et tous ceux qui souhaitent avoir un sanctuaire domestique chez eux. Nous vous prions pour ce, de vous préparer en conséquence à l’aide des instructions que nous vous envoyons mensuellement ou encore à travers la prière et les offrandes au capital de grâces. Nous vous demandons en outre de bien vous préparer pour la rencontre prévue au mois de décembre prochain. Merci.


N.B. : Comme vous l’auriez constaté, les questions en rapport avec cet enseigment se trouvent dans les textes même de l’enseignement. C’est-à-dire qu’il n’y aura pas de questions à cette page, comme d’habitude. Merci.
QUELQUES INFORMATIONS
Dieu a appelé auprès de lui, la Sœur Wilfridis Münster
Le 05 Septembre 2010 à quinze heures de l’après-midi à Mutumba, Dieu le Créateur a appelé auprès de lui la sœur Wilfridis Münster, une des premières sœurs qui ont commencé le Mouvement de Schoenstatt au Burundi en 1963.
Née le 31 Octobre 1924 en Allemagne, elle est arrivée au Burundi en 1963. Avec zèle, elle s’est donné corps et âme pour la construction du Sanctuaire de la Reine de Confiance à Mutumba, et a commencé le Mouvement au sein de l’Ecole Ménagère (actuelle ETG Mutumba) dont elle fut directrice. Elle a aussi commencé le Mouvement dans la Paroisse Karinzi où elle a passé plusieurs années en d’apostolat.
La soeur Wilfridis Münster était une sœur d’une foi profonde, même ses paroles le témoignent : « …Essayez de croire au salut », « …gardez toujours la foi », «… priez beaucoup »… Celui qui est à qui elle parlait rentré soulagé. Elle était une personne qui s’intéresse au progrès de l’Eglise et priait beaucoup pour la vocation des jeunes prêtres. Elle encourageait la jeunesse à se confier à Dieu. La preuve en est que, le jour de sa mort, cinq prêtres natifs de la paroisse Karinzi étaient là pour lui rendre les derniers hommages, signe de reconnaissance de l’assistance spirituelle qu’elle leur a assurée.
Prions pour elle afin que la terre lui soit légère et que Dieu l’accueille à bras ouvert dans son Royaume.