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Oeuvre des Familles de Schoenstatt au Burundi

mercredi 9 juin 2010

Huitième enseigement: PÈRE KENTENICH, UN PRÊTRE APPELÉ PAR DIEU, CONSACRÉ PAR DIEU, ENVOYÉ PAR DIEU





Objetif : Comprendre comment le Père Joseph Kentenich a été appelé, consacré et envoyé par Dieu.

Editorial :
«Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base comme le Père Kentenich» (la devise). « Avec amour, soyons à l’écoute et au service des pauvres » (la résolution).
Au cours de cette année du sacerdoce, nous regardons vers le Père Kentenich, un prêtre selon le coeur de Dieu.
Le Père Kentenich nous donne un témoignage de sa propre vocation, quand il dit le 9 août 1937 dans la conférence d’introduction pour la retraite des prêtres à Immensee: « Si je vois ma vie en relation avec Dieu, alors résonne en moi les mots : appelé par Dieu, consacré par Dieu, envoyé par Dieu. »

Le 8 juillet 1910, Joseph Kentenich a été ordonné prêtre. Le 11 juillet 2010, au Mont Sion Gikungu, nous fêterons le jubilé de 100 ans de son ordination sacerdotale. Qui est le Père Joseph Kentenich dans l’Eglise comme le monde ? Il est un prêtre dont la vie sacerdotale a été bénite et a été père spirituel d’une multitude d’enfants. Dans ce numéro nous revenons brièvement sur les caractéristiques de sa vie sacerdotale et son témoignage de vie spécialement pour les familles de Schoenstatt. Dans sa mission apostolique, le Père Joseph Kentenich a privilégié le foyer chrétien qui est appelé à être une pèpinière de l’Église. Tout baptisé étant investi « prêtre », le témoignage de vie du P. Kentenich dans ce numéro nous redonnera un enseignement sur notre vocation personnelle.

Fidèle HAVYARIMANA

Dieu choisit parmi les hommes
« En esprit je retiens l’arrière fond sombre du monde d’aujourd’hui et je me dis: Le Dieu, de qui le monde d’aujourd’hui veut savoir si peu de choses, il m’a appelé. Ceci s’applique encore davantage aux prêtres : peut-être cela vaut la peine, si dans ce contexte nous nous rappelons l’histoire de notre propre vocation sacerdotale. Dieu m’a appelé, Deo gratias ! Saint Paul dit : dans la lettre aux hébreux (5,1)
« Parce que chaque prêtre est choisi parmi les hommes et mis à leur service par Dieu, pour offrir des dons et des sacrifices pour les péchés. » Et le Père Kentenich dit : « Le prêtre est pris, enlevé des hommes, alors, il n’est pas pris parmi des anges, il ne doit pas être un ange. Il est pris parmi des hommes ! »

A l’écoute de la voix de Dieu, prêt à obéir à Dieu
« Ce n’était pas n’importe quelle voix qui m’a appelé, non, ma vocation vient de Dieu! Deo gratias ! Et alors des difficultés graves peuvent venir – le Dieu, qui m’a appelé, il va toujours être avec moi. » « C’est l’appel de Dieu qui doit résonner dans l’oreille du prêtre en formation, c’est Dieu qui m’a choisi…
Et comment résonne la parole de Dieu, l’appel de Dieu dans l’oreille, dans le coeur de celui qui est envoyé, qui est
l’apôtre ? Être appelé parmi les autres – appelé pour
aller où ? Pour entrer en Dieu, entrer dans le coeur de Dieu, entrer dans les tâches de Dieu. » (P.J.K. 31.10.1963)

L’Evêque Tenhumberg donnait le témoignage suivant du Père Kentenich lors de son enterrement 1968 : « Je n’ai jamais rencontré une autre personne de qui j’avais la conviction, qu’elle est à chaque moment une personne qui écoute, qui entend Dieu. C’est pourquoi P. Kentenich est une personne obéissante au plus profond de lui-même. »

Et laissant leurs filets ils le suivirent
« Comme il cheminait sur le bord de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André son frère, qui jetaient l’épervier dans la mer car, ils étaient des pêcheurs. Et il leur dit : Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. Eux, aussitôt, laissant les filets, le suivirent. »

Appelé pour suivre le Christ

« Et avançant plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère, dans leur barque, avec Zébédée leur père, en train d’arranger leurs filets ; et il les appela. Eux, aussitôt, laissant la barque et leur père, le suivirent. »
(Mt 4,18,18-22)

Touché par Dieu - aimé par Dieu – consacré à Dieu.
« Dieu m’a appelé : tu es à moi! Dieu a voulu que je me donne à lui. J’ai répondu : Me voici! Je veux être à toi pour temps tout et toute éternité ! » Peut-être que ça vaut la peine dans ce contexte d'actualiser brièvement l'histoire personnelle de notre vocation sacerdotale.

Dieu m'a appelé, Deo gratias! Je veux répéter cela, lorsque ma vocation rencontre des difficultés, lorsque ici et là je déguste et fais l'expérience de graves déceptions. Je ne me suis pas appelé, c'est Dieu qui m'a appelé!

Envoyé par Dieu, - autrefois et aujourd’hui

« Pas seulement appelé par Dieu, consacré à Dieu, mais aussi envoyé par Dieu. Pour quelle mission le bon Dieu m’a-t-il appelé ? Pour être envoyé par lui. »

Dieu prépare le chemin
Est-ce un chemin qui monte doucement mais constamment ou est-ce un chemin raide et pierreux ? C’est Dieu qui prépare le chemin – il me guide – il me fait avancer. Dieu cherche les parents – le temps – les lieux – les circonstances – les situations de vie dans lesquels nous sommes nés. Nous regardons la vie du Père Kentenich, comme Dieu a préparé son chemin et comme il l’a guidé.

Touché par Dieu

Sa mère Catherine Kentenich, à l’âge de 22 ans tombe enceinte. Le père de l’enfant a 44 ans et n’accepte pas l’enfant. La Mère retourne seulement peu de temps avant la naissance à la maison paternelle. Dans le livre "Les années cachées" nous lisons : « C’est là qu’elle éprouva une nuit, la tentation de s’ôter la vie. »

Tandis que sa mère était réveillée pendant la nuit par une inquiétude intérieure, elle prit l’eau bénite et parcourut toute la maison, jusque dans la chambre à coucher de sa fille, et elle expliqua : « Il y a dans cette maison quelque chose qui vient du mauvais. » Touchée intérieurement par cet événement, Catherine Kentenich fut désormais décidée à assumer sa grossesse. Cette nuit même, elle consacra l’enfant à naître à Dieu et à sa Mère, avec laquelle elle entretenait une étroite relation.

Consacré à Dieu par le baptême
Le 16 novembre 1885 l’enfant est né à Gymnich, proche de Cologne, et le 19 il est baptisé et reçoit le nom de Pierre-Joseph.
Par le baptême nous sommes tous consacrés pour mener une vie sacerdotale.

L’orphelinat de St. Vincent à Oberhausen
Le 12 avril 1894, la mère doit amener le petit Joseph à l’orphelinat. Il doit vivre là non pas seulement sans père, mais aussi sans mère – seul parmi les 300 enfants de l’orphelinat. Il doit vivre enfermé, derrière une porte en fer et de hauts murs, séparé de la vie et la société, dans une discipline sévère.

Une expérience-clef – séparation de sa Mère – consécration à Marie
Ce 12 avril 1894 – avant les adieux – sa mère va avec Joseph à la chapelle et cherche refuge auprès de cette statue. Dans sa détresse, elle se tourne vers Marie. Elle lui confie maintenant dans une consécration ce qu’elle a de plus cher : son enfant. Elle a probablement prié à voix haute, car Joseph s’en souvenait très précisément plus tard. Dans un très grand éveil intérieur, il accueille en lui l’événement. Au coeur de l’heure des adieux, rempli de souffrance, quelque chose s’accomplit et le marque, tellement qu’il reviendra sans cesse à cette consécration dans les années ultérieures.

A l’occasion du jubilé de ses 25 ans de sacerdoce, il confirme la signification éducative centrale de Marie dans sa vie : « Elle (Marie) m’a formé et façonné dès ma neuvième année… Quand je regarde en arrière, je peux dire : je ne connais personne d’autre qui ait exercé une influence plus profonde sur mon développement. […] Aurais-je été lié même à une seule personne, je ne pourrais pas dire aujourd’hui avec autant d’assurance que mon éducation fut uniquement l’œuvre de la Mère de Dieu, sans aucune influence humaine profonde. Je sais que je dis beaucoup en disant cela. (1935)

La puissance de l‘amour
Le jour de la première communion, le 25 avril 1897, Joseph explique à sa Mère dans le jardin, qu’il veut devenir prêtre. Une situation difficile. La Mère répond:

« Mon fils, alors nous devons prier beaucoup. »
Elle demande conseil à son directeur spirituel. Celui-ci prend soin et prépare le chemin.
1899 – 1904 : années d’études à Ehrenbreitstein proche de Coblence
1904 – 1910 : années d’études à Limbourg

Dieu connaît le chemin – Il connaît le but. Il va par tous les chemins avec nous.
Au noviciat c’était habituel d’écrire un règlement de vie.
Il écrit : « Dieu est ma source ; il est mon but – il doit être aussi l’étoile qui guide ma vie, le centre de tout idéal. Tout passe ; ne demeurent que nous ; lui, mon créateur, et moi, sa créature – tous deux nous demeurons dans l’éternité : unis l’un à l’autre, ou séparés l’un de l’autre… C’est pourquoi tous mes combats et mes efforts sur terre doivent avoir pour but l’union à Dieu, c’est-à-dire la conformité avec la volonté divine. Tel est le but explicite de sa vie : devenir un avec la volonté de Dieu. » P. J. Kentenich décrit le chemin pour y parvenir (…) : « Celui qui veut me suivre, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix, et alors qu’il me suive. »


Son chemin est un chemin solitaire
« Dès mon entrée au noviciat et jusqu‘à mon ordination sacerdotale et même au-delà, j‘ai eu à supporter de façon permanente les luttes les plus terribles, sans la moindre trace de bonheur ou de paix… Si je jette un regard en arrière, je peux dire: « Je ne connais aucun être humain qui ait eu quelque influence plus profonde sur mon développement. Des millions d‘êtres humains sortiraient moralement brisés d‘une telle expérience s‘il leur fallait vivre dans une isolation intérieure telle qu‘elle m‘a été donnée en partage. J‘ai dû grandir dans une isolation intérieure totale… » P.J.K.
Comment Joseph Kentenich a-t-il pu surmonter les luttes de sa jeunesse? Il avoue lui-même : « Durant ces années, l‘âme était dans une certaine mesure tenue en équilibre par un profond amour personnel pour Marie. » P.J.K.

En route vers le sacerdoce
Il a fait écrire sur son image de Messe des prémices : «Accorde, ô mon Dieu, que tous les esprits s’unissent dans la vérité, et tous les cœurs dans l’amour. » En dessous sont imprimés ces mots : « Coeur de Jésus, j’ai confiance en Toi ! » et « Doux Coeur de Marie, sois mon salut ! » « Les combats se sont arrêtés lorsque j‘étais devenu prêtre et quand j‘ai pu produire, former et modeler le monde qui était en moi. »
« Celui qui veut me suivre, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix, et alors qu’il me suive. »

La croix est pour lui un symbole de l’élection d’être disciple du Christ. Sa cousine Henriette, en regardant en arrière sur la vie de Joseph disait : « Joseph reste sur la croix, du berceau au tombeau. » (année cachées page 268)
Père Joseph Kentenich développe son charisme spécial à la lumière de la croix. Ses expériences de souffrance sont transformées en moyens pour accomplir sa mission pour les hommes d’aujourd’hui. Il aide aux personnes innombrables à porter joyeusement leur croix, leur donne sécurité intérieure et force pour surmonter les difficultés.

Consacré à Dieu – Prêtre pour toujours
« Tout prêtre est choisi parmi les hommes et désigné pour servir Dieu en leur faveur » (Hebr. 5,1) Le père Kentenich disait de lui-même : « Ce qui a germé en moi (après l’ordination) était une vaste paternité, qui, finalement, ne pouvait travailler partout d’une manière créative que dans un amour qui sert, mais qui, aussi, était éveillé par le prochain et dirigé par lui d’une manière créative. Je pourrais presque dire : tout ce qui vivait en moi de puissance d’amour , s’est déployé dans l’amour paternel et a arrosé de plus larges places de la terre qui m’était accessible. » À l’occasion du jubilé des 25 ans de son ordination, Père Kentenich disait : "Je souhaite que le Bon Dieu… donne à toutes les générations à venir autant d‘occasions de servir en silence, à l‘arrière-plan, les âmes des hommes, comme j‘ai pu le faire. La plus grande richesse reflue sur celui qui emploie à mettre toutes ses forces au service des âmes. “ ( P.J.K., à l‘occasion du jubilé des 25 ans de son ordination saserdotale).

Prêtre et éducateur
En 1910, il est devenu professeur au séminaire d’Ehrenbreitstein.
En 1912, il est devenu Père spirituel des séminaristes de Schoenstatt et montre un but clair élèves : « Nous voulons apprendre à nous éduquer nous-mêmes sous la protection de Marie pour devenir des caractères fermes, libres et sacerdotaux. »

Prêtre et fondateur
« Je me mets donc pleinement à votre disposition, avec tout ce que je suis et tout ce que j‘ai: mon savoir et mon non-savoir, mes capacités et mes carences, avant tout avec mon cœur » (P.J.K. 27.10.1912 Document de préfondation.) Dans le document de fondation de Schoenstatt, du 18.10.1914, il dit entre autre: « Il n’y a pas de doute que nous ne pourrions pas accomplir un plus grand acte apostolique, ni transmettre à nos successeurs un héritage plus précieux, qu’en amenant notre Souveraine à dresser ici, d’une manière particulière, son trône, pour y distribuer ses trésors et y accomplir les merveilles de la grâce. Vous devinez quel est mon but. J’aimerais que cette chapelle devienne un lieu de pèlerinage, un lieu de grâce pour notre maison, pour toute la Province allemande, peut-être même au-delà. Tous ceux qui viendront ici, pour prier, qu’ils éprouvent la splendeur de Marie et déclarent :
Il est bon d’être ici. Dressons-y nos tentes ; c’est ici qu’est notre
place favorite ! ».

Des hommes nouveaux – des communautés nouvelles
Le père Kentenich forme des hommes nouveaux, il est un père spirituel pour beaucoup de gens, un éducateur, et un fondateur des Communautés nouvelles.
En 1919, il fonde l’Union apostolique, et en 1920 ; il fonde l’Union des femmes.
En 1926, il fonde les Soeurs de Marie de Schoenstatt comme une Communauté tout à fait nouvelle, sans voeux, un Institut séculier pour lequel on trouve seulement en 1947 une place dans le droit canon.

Prêtre et prédicateur des retraites de prêtres
Les participants des rencontres et retraites organisées par le Père Kentenich en Allemagne :
1929 : 542 prêtres
1930 : 1147 prêtres
1931 : 1524 prêtres
1932 : 2184 prêtres
Son souci pour les prêtres l‘a amené dans les lieux les plus reculés pour rendre visite à un seul prêtre.
L‘Archevêque Bornewasser de Trèves confirme en 1947:
« Le Père Joseph Kentenich a formé des milliers de prêtres au cours des retraites, et tous sont d’accord pour dire que ces dernièrs étaient empreintes d’un véritable et fort esprit religieux qu’on peut donc le compter au nombre de prêtres dont l’influence de nos jours a été capitale ».

Prêtre et prophète
Une grande Parole prophétique de 1929 :
« A l‘ombre de ce sanctuaire les destins de l‘Église en Allemagne et au-delà se décideront de façon essentielle dans les siècles à venir. »

Prêtre et père de beaucoup de communautés
Il était là pour les femmes, les hommes, les prêtres et les familles, la jeunesse et les enfants.

Prêtre et Père spirituel, Éducateur des saints
Les procès de béatification sont en cours pour :
Gertrud de Bullion (Union apostolique), Mario Hiriart (Frère de Marie), Joan Pozzobon (Diacre), Père Franz Reinisch (Pallottin), Joseph Engling (étudiant chez les Pallottins), Karl Leisner (Prêtre de Schoenstatt, béatifié en 1996), Sr. Emilie Engel (Soeur de Marie de Schoenstatt) et bien sûr Père Joseph Kentenich. Il est un père de tant de personnes des différentes nations.


Père de la jeunesse et des familles
Le Père Kentenich disait : « Celui qui a la jeunesse, il a le futur! » Pour souligner l’importance de la famille il disait :
« La famille est le fondement et la couronne ! » Il fait remarquer souvent que les bonnes familles forment le premier séminaire pour de futurs prêtres.

Appelé par Dieu, consacré et envoyé par Dieu.

« Oui je le sais et je veux l’accepter volontiers : il y a peu de vie de prêtres qui ont été aussi bénies que la mienne. Mais je dis en même temps : ce qui s’est développé en moi, c’est grâce à notre chère Mère trois fois admirable de Schoenstatt. » (P.J.K. lors de son 25ème anniversaire d’ordination saserdotale).


***

QUESTIONS :
1. Qu’est-ce qui vous touche en cet enseignement ?
2. Selon vous, qui est le Père Kentenich ? Quel est votre engagement en tant que couple de l’Oeuvre de
« Schoenstatt ? »

QUELQUES INFORMATIONS

Jusqu’au 10 juin 2010, nous continuons à enregistrer les Schoenstattiens qui donnent leurs cotisations de 2500f ou plus, afin de prendre part à la réception le 11 juillet après les cérémonies de la fête du jubilé de 100 ans de sacerdoce du Père fondateur du Mouvement apostolique de Schoenstatt, le Père Joseph Kentenich.

Voici les personnes auxquelles il faut s’adresser:
• A l’Accueil de Mont Sion Gikungu ( Chez la Sœur Pauline ou Mme NDERAGAKURA Calinie)
• Au bureau de la Centrale du Mouvement au Centre Joseph Engling (Chez Fidèle HAVYARIMANA ou Fidèle BARINAKANDI)
• Chez les Sœurs de Marie de Schoenstatt ( adressez-vous à Mlle Aline MIZAMBO)

Merci.




TEMOIGNAGE :

Le Puissant a fait pour moi des merveilles, saint est son nom

Je viens de passer presque un mois en Suisse et je voudrais rendre grâce au Seigneur pour toutes les merveilles qu’il a faites pour moi. Tout d’abord, je voudrais remercier le Seigneur qui m’a guidé dans l’obtention du visa Schengen. L’affaire s’est déroulée dans le calme et la tranquillité. Je viens même de recevoir l’autorisation de séjour en Suisse jusqu’à la fin de ma mission c’est-à-dire jusqu’au 1er décembre 2010. Je voudrais remercier de manière particulière le Père Edwin et le Père Barmettler qui m’ont aidé à recevoir ce document combien nécessaire pour ma mission.

Une autre chose à noter est l’accueil qui m’a été réservé par notre communauté dans notre Province en Suisse. Je me sens vraiment à la maison. Les confrères m’ont accueilli avec tout le respect nécessaire, ce qui m’a donné un surcroît de courage dans l’apprentissage de la langue allemande. Qui plus est, le Père Marian, curé de Melchtal et ressortissant de la Pologne m’a réservé un accueil d’une qualité sans égal. Il m’a introduit à tout dans la maison paroissiale qu’il habite quitte à ce que je me sente chez moi. Maintenant je sais même faire la cuisine grâce à lui. Que Dieu lui donne au centuple pour tout le bien qu’il m’a fait et qu’il continue à me faire. Je voudrais noter aussi les bonnes relations avec mon professeur d’allemand, Madame Barbara, avec les sœurs du monastère des bénédictines et avec tous les habitants du petit village de Melchtal qui sont toujours très accueillants.
Je m’en voudrais si je terminais sans remercier les Burundais qui habitent en Suisse - à Sion et à Lausanne en particulier - qui m’ont réservé un accueil chaleureux quand je suis allé leur rendre visite. Je note plus particulièrement les familles Rutumo Tharcisse, Bujana Alexandre et Ndayambaje Alphonse. Je remercie aussi tous les Burundais qui sont restés au pays ainsi que tous les Suisses qui m’ont déjà témoigné de leur soutien. L’une des missions qui m’ont amené en Europe étant le stage dans l’œuvre des familles de Schoenstatt en Autriche, je voudrais demander à tous les membres de l’œuvre des familles de Schoenstatt au Burundi à prier pour moi, afin que ce stage soit fructueux pour le bénéfice de l’œuvre au Burundi, dont je suis l’aumônier. Que Dieu soit loué maintenant et pour toujours Amen, Alléluia.
Père Evode BIGIRIMANA.

Œuvre des familles de Schoenstatt au Burundi, Mont Sion Gikungu – B.P. 374 BUJUMBURA –
Tél. 22 23 40 72 – 77797885
e- mail : p.evodebi@schoenstatt.net
ofsburundi@gmail.com
BCB : N° de compte : 00201- 0031 511- 33

mercredi 2 juin 2010

SPECIAL COUPLES : RENCONTRE DE FRATERNISATION





C’était le dimanche 02 mai 2010 quand plus de 100 couples sont venus à Mont Sion pour une rencontre de fraternisation à laquelle ils avaient été conviés par l’œuvre des familles de Schoenstatt, par le biais du Père Evode BIGIRIMANA, aumônier de l’œuvre au Burundi. Tout a commencé par une messe qui a été présidée par le Père Evode Bigirimana. Il a centré son homélie sur les trois sortes d’amour dont parle le pape Benoît XVI dans son encyclique « Deus Caritas Est » : l’amour « eros », l’amour « philos » et l’amour « agapè ».

L’amour « eros » s’arrête à la corporéité et n’est pas capable de s’élever. Ceux qui s’y adonnent sans s’élever sont les détracteurs de l’hédonisme qui font du corps humain une marchandise. L’amour « philos » est un amour qui a fait un pas dans le sens de l’autrui. C’est un amour qui va à la recherche de l’autre pour lui faire un bien, mais un amour qui manque la gratuité. Cet amour subsiste du moment qu’il y a un intérêt matériel faute de quoi il s’évanouit. Quant à l’amour « agapè », il se donne gratuitement sans intérêt. C’est cet amour que Jésus a manifesté à ses bourreaux à la croix : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc23, 34). C’est ce même amour qu’Etienne, le premier martyr de l’Eglise naissante, a manifesté à ceux qui le lapidaient : « Seigneur, ne les tiens pas pour coupables de ce péché !» (Ac7, 60)

Le Père Evode a exhorté les couples présents à arriver à ce troisième degré d’amour. En effet, ce degré invite les chrétiens, en l’occurrence les mariés, à porter leur croix quotidiennes. C’est en s’élevant à ce degré qu’on est configuré au Christ qui nous invite à aimer nos ennemis et à prier pour ceux qui nous persécutent. Quand on est aimé, on est capable d’aimer comme Jésus lui-même l’affirme : « Si vous aimez seulement ceux qui vous aiment, pourquoi vous attendre à recevoir une récompense de Dieu ? Même les collecteurs d’impôts en font autant ! Si vous ne saluez que vos frères, faites-vous là quelque chose d’extraordinaire ? Même les païens en font autant !» (Mt5, 46-47). Dans la mesure où le courant passe bien entre époux et épouses, tout marche bien. Mais au contraire, que se passe-t-il ? Les époux sont-ils capables de supporter les bavures commises par leurs épouses et vice-versa ? Jésus nous invite à la perfection : « Soyez donc parfaits, tout comme votre Père qui est au ciel est parfait.» (Mt5, 48) C’est dans la mesure où les mariés s’élèveront à cette perfection qu’ils seront capables de se supporter mutuellement ; sinon ça sera l’éclatement et par conséquent les infidélités et les divorces. Prions donc le Saint Esprit pour qu’il nous fasse arriver à ce degré, afin que épouses soient capables d’accueillir époux même dans le cas où elles ne se sentent pas aimées et vice-versa. Accueillir l’autre quand on ne se sent pas aimer par lui, voilà la croix que nous sommes quelquefois invités à porter.

La messe ayant servi d’introduction, beaucoup de couples non inscrits ont exprimé leur désir de participer à la rencontre. Comme il n’y a pas de règle sans exception et que l’exception confirme la règle, les couples qui ont insisté ont pu participer, ayant accepté de cotiser illico. Chants et danses de quelques membres de la chorale sainte Marie Goretti – une chorale des enfants qui a été fondée par le Père Evode Bigirimana –, ont ouvert la rencontre. Deux conférences étaient inscrites à l’ordre du jour : une sur le dialogue en famille, une autre sur le plan de Dieu sur la famille.

La conférence sur le dialogue en famille a été animée par le couple Ntanyotora Joseph ; tandis que celle sur le plan de Dieu sur la famille a été animée par le Père Evode Bigirimana. Notons qu’après la première conférence, mise à part le repas que nous avons partagé et les témoignages de la vie matrimoniale, un temps des couples de 30 minutes était prévu pour donner l’occasion aux couples de se parler. Les témoignages qui en ont émanés étaient très enrichissants.

Les deux conférences ont tellement plu aux participants qu’ils ont demandé d’organiser de telles rencontres deux fois le mois. N’en déplaise aux participants, cela n’est pas possible vu la constellation de la famille au Burundi ainsi que les énergies que coûte la préparation de telles conférences. Toutefois, nous pensons que trimestriellement, c’est possible de préparer de telles conférences mais en les rendant plus simples ; c’est-à-dire en faisant des conférences ne demandant pas des moyens pécuniaires. Seule la rencontre annuelle du mois de mai sera organisée moyennant une contribution pécuniaire pour favoriser la fraternisation. Pour ceux qui veulent savoir plus sur ces conférences, veuillez consulter le blog de l’œuvre des familles de Schoenstatt à l’adresse suivante : ofsburundi.blogsport.com

On m’en voudrait si je terminais sans remercier les curés des paroisses de la capitale de Bujumbura qui nous ont permis de faire des communiqués et des inscriptions dans leurs paroisses respectives. Je remercie aussi le curé de la Paroisse Gihosha qui m’a donné l’occasion de présider l’Eucharistie de ce jour afin d’introduire à la rencontre. Je remercie aussi les membres de l’œuvre des familles de Schoenstatt qui se sont données corps et âme pour la réussite de cette rencontre ; ainsi que tous ceux qui nous ont aidés de loin et près et de différentes manières.

Père Evode Bigirimana