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Oeuvre des Familles de Schoenstatt au Burundi

mercredi 2 juin 2010

SPECIAL COUPLES : RENCONTRE DE FRATERNISATION





C’était le dimanche 02 mai 2010 quand plus de 100 couples sont venus à Mont Sion pour une rencontre de fraternisation à laquelle ils avaient été conviés par l’œuvre des familles de Schoenstatt, par le biais du Père Evode BIGIRIMANA, aumônier de l’œuvre au Burundi. Tout a commencé par une messe qui a été présidée par le Père Evode Bigirimana. Il a centré son homélie sur les trois sortes d’amour dont parle le pape Benoît XVI dans son encyclique « Deus Caritas Est » : l’amour « eros », l’amour « philos » et l’amour « agapè ».

L’amour « eros » s’arrête à la corporéité et n’est pas capable de s’élever. Ceux qui s’y adonnent sans s’élever sont les détracteurs de l’hédonisme qui font du corps humain une marchandise. L’amour « philos » est un amour qui a fait un pas dans le sens de l’autrui. C’est un amour qui va à la recherche de l’autre pour lui faire un bien, mais un amour qui manque la gratuité. Cet amour subsiste du moment qu’il y a un intérêt matériel faute de quoi il s’évanouit. Quant à l’amour « agapè », il se donne gratuitement sans intérêt. C’est cet amour que Jésus a manifesté à ses bourreaux à la croix : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc23, 34). C’est ce même amour qu’Etienne, le premier martyr de l’Eglise naissante, a manifesté à ceux qui le lapidaient : « Seigneur, ne les tiens pas pour coupables de ce péché !» (Ac7, 60)

Le Père Evode a exhorté les couples présents à arriver à ce troisième degré d’amour. En effet, ce degré invite les chrétiens, en l’occurrence les mariés, à porter leur croix quotidiennes. C’est en s’élevant à ce degré qu’on est configuré au Christ qui nous invite à aimer nos ennemis et à prier pour ceux qui nous persécutent. Quand on est aimé, on est capable d’aimer comme Jésus lui-même l’affirme : « Si vous aimez seulement ceux qui vous aiment, pourquoi vous attendre à recevoir une récompense de Dieu ? Même les collecteurs d’impôts en font autant ! Si vous ne saluez que vos frères, faites-vous là quelque chose d’extraordinaire ? Même les païens en font autant !» (Mt5, 46-47). Dans la mesure où le courant passe bien entre époux et épouses, tout marche bien. Mais au contraire, que se passe-t-il ? Les époux sont-ils capables de supporter les bavures commises par leurs épouses et vice-versa ? Jésus nous invite à la perfection : « Soyez donc parfaits, tout comme votre Père qui est au ciel est parfait.» (Mt5, 48) C’est dans la mesure où les mariés s’élèveront à cette perfection qu’ils seront capables de se supporter mutuellement ; sinon ça sera l’éclatement et par conséquent les infidélités et les divorces. Prions donc le Saint Esprit pour qu’il nous fasse arriver à ce degré, afin que épouses soient capables d’accueillir époux même dans le cas où elles ne se sentent pas aimées et vice-versa. Accueillir l’autre quand on ne se sent pas aimer par lui, voilà la croix que nous sommes quelquefois invités à porter.

La messe ayant servi d’introduction, beaucoup de couples non inscrits ont exprimé leur désir de participer à la rencontre. Comme il n’y a pas de règle sans exception et que l’exception confirme la règle, les couples qui ont insisté ont pu participer, ayant accepté de cotiser illico. Chants et danses de quelques membres de la chorale sainte Marie Goretti – une chorale des enfants qui a été fondée par le Père Evode Bigirimana –, ont ouvert la rencontre. Deux conférences étaient inscrites à l’ordre du jour : une sur le dialogue en famille, une autre sur le plan de Dieu sur la famille.

La conférence sur le dialogue en famille a été animée par le couple Ntanyotora Joseph ; tandis que celle sur le plan de Dieu sur la famille a été animée par le Père Evode Bigirimana. Notons qu’après la première conférence, mise à part le repas que nous avons partagé et les témoignages de la vie matrimoniale, un temps des couples de 30 minutes était prévu pour donner l’occasion aux couples de se parler. Les témoignages qui en ont émanés étaient très enrichissants.

Les deux conférences ont tellement plu aux participants qu’ils ont demandé d’organiser de telles rencontres deux fois le mois. N’en déplaise aux participants, cela n’est pas possible vu la constellation de la famille au Burundi ainsi que les énergies que coûte la préparation de telles conférences. Toutefois, nous pensons que trimestriellement, c’est possible de préparer de telles conférences mais en les rendant plus simples ; c’est-à-dire en faisant des conférences ne demandant pas des moyens pécuniaires. Seule la rencontre annuelle du mois de mai sera organisée moyennant une contribution pécuniaire pour favoriser la fraternisation. Pour ceux qui veulent savoir plus sur ces conférences, veuillez consulter le blog de l’œuvre des familles de Schoenstatt à l’adresse suivante : ofsburundi.blogsport.com

On m’en voudrait si je terminais sans remercier les curés des paroisses de la capitale de Bujumbura qui nous ont permis de faire des communiqués et des inscriptions dans leurs paroisses respectives. Je remercie aussi le curé de la Paroisse Gihosha qui m’a donné l’occasion de présider l’Eucharistie de ce jour afin d’introduire à la rencontre. Je remercie aussi les membres de l’œuvre des familles de Schoenstatt qui se sont données corps et âme pour la réussite de cette rencontre ; ainsi que tous ceux qui nous ont aidés de loin et près et de différentes manières.

Père Evode Bigirimana

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