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Oeuvre des Familles de Schoenstatt au Burundi

vendredi 30 juillet 2010

CONFERENCE SUR LA PLANIFICATION FAMILIALE NATURELLE, MONT
SION, DIMANCHE LE 11 OCTOBRE 2009.






1. DEFINITION PFN.

➢ Méthodes de planification familiale qui utilisent les signes et symptômes naturels de fertilité pour déterminer les périodes fécondes et infécondes chez la femme en vue d’obtenir ou d’éviter une grossesse.

➢ Moyens qui permettent au couple d’observer, jour après jour, les signes et les symptômes (la température, la glaire cervicale, le col de l’utérus) des périodes fécondes ou stériles du cycle menstruel et de s’engager dans une relation sexuelle en fonction de favoriser ou de retarder une nouvelle naissance.

➢ Mode de vie qui accepte le principe d’une abstinence sexuelle temporaire et qui, librement choisi par le couple, lui permet de réaliser son projet familial, d’enrichir sa vie sexuelle et de développer le dialogue conjugal.


➢ Démarche éducative par laquelle la Communauté, avec l’aide d’intermédiaires professionnels, fait découvrir aux jeunes leurs responsabilités de l’âge adulte, prépare les fiancés au mariage et développe l’autonomie et la pleine maturité du couple.


2. OBJECTIFS DE LA PFN.

➢ Aider le couple à progresser dans sa relation et son amour.

➢ Aider le couple à prendre position sur le délicat problème de la planification des naissances.

➢ Aider le couple à comprendre que la fécondité humaine est plus large que la fécondité biologique.

➢ Faire prendre conscience au couple le sens de la parenté responsable.

➢ Faire découvrir au couple, la physiologie de l’homme et de la femme, afin de démystifier les relations sexuelles et de valoriser la complémentarité des partenaires.







3. SORTES DE METHODES DE PLANNING FAMILIAL NATUREL


➢ Méthode de la glaire cervicale ou Méthode Billings de l’Ovulation mise au point en Australie par le couple médecin Dr John et Evelyn Billings. La femme évalue les changements dans la qualité, la quantité et l’aspect de la glaire cervicale comme moyen d’identifier les jours fertiles et infertiles du cycle menstruel. Il existe plusieurs adaptations de la méthode et on les appelle Méthodes de la glaire cervicale.


➢ Méthode de la température basale basée sur l’utilisation des graphiques de température basale pour déterminer le début de la phase infertile après l’ovulation. La méthode consiste à prendre la température rectale (3 minutes) ou buccale (5 minutes sous la langue) au réveil, autant que possible tous les jours et approximativement à la même heure.


➢ Méthode symptothermique basée sur la connaissance des jours fertiles et infertiles du cycle menstruel au moyen de l’observation et de l’interprétation de la glaire cervicale, de la température basale et des autres signes et symptômes de l’ovulation. En fait, il existe une formule mathématique pouvant être utilisée en combinaison avec l’observation de la glaire pour déterminer le nombre de jours fertiles avant l’ovulation
Méthode de calcul associée à la méthode de la température basale. La méthode se
base sur l’utilisation d’une formule mathématique pour déterminer le nombre de jours
infertiles avant l’ovulation et sur l’utilisation de la température basale pour déterminer le
moment où commencent les jours infertiles après l’ovulation commencent.


➢ Méthode du calendrier ou Méthode du rythme. C’est une méthode traditionnelle de la PFN qui se base sur l’utilisation d’une formule mathématique pour déterminer les jours fertiles et infertiles du cycle menstruel. Le début de la phase fertile se calcule en soustrayant 18 à 20 de la durée du plus court des 6 cycles mensuels précédents. La fin de la phase fertile se calcule en soustrayant 10 à 11 de la durée du plus long des 6 derniers cycles menstruels.


➢ Méthode de l’allaitement maternel. L’allaitement est le procédé par lequel la mère nourrit son enfant avec son lait. Cette pratique peut être une méthode très efficace de planification familiale si la femme nourrit entièrement son enfant au sein, si elle en post-partum (moins de 6 mois après la naissance) et si elle n’a pas encore eu son retour des couches (après 56 jours en post-partum.) Nourrir complètement au sein veut dire qu’elle allaite son enfant fréquemment, le jour et la nuit, et qu’elle ne lui donne aucune autre alimentation sauf exception.


4. TAUX D’EFFICACITE THEORIQUE ET PRATIQUE DES METHODES
D’AUTO-OBSERVATION.

Pendant longtemps, une critique négative et injustifiée a fait passer les méthodes d’auto-observation pour des méthodes inefficaces, imprécises et non fiables scientifiquement. L’analyse des résultats sur de longues périodes a prouvé le contraire comme démontré dans le tableau ci-après :
Méthode Taux d’efficacité théorique Taux d’efficacité pratique
Glaire cervicale 90% 75 à 90%
Température basale 98% et Plus 94%
Méthode symptothermique 98% et Plus 90%
Méthode du Calendrier/Rythme 98% et Plus 75%



5. SORTES DE METHODES MECANIQUES, CHIMIQUES ET
PHARMACEUTIQUES POUR REGULER LES NAISSANCES.

➢ Le Cape Dalkon qui est un dispositif intra-utérin.

➢ Le Depo-provera qui est un injectable.


➢ L’Ovulène qui est un injectable.


➢ Le Stérilet.


➢ La Stérilisation.


➢ La capote ou le Condom.


➢ Les vaccins anti-grossesses (idée du Dr R.T. RAVENHOLT, ancien Directeur du bureau de la population de l’USAID)

➢ L’avortement spontané.

5. APPRECIATION DES METHODES MECANIQUES, CHIMIQUES
ET PHARMACEUTIQUES.

Outre leur coût financier excessif, de source américaine bien informée, l’on a appris que certains médicaments, largement utilisés dans les pays du Tiers-monde peuvent être dangereux. Voici à titre d’illustration les effets secondaires indésirables et nuisibles à la santé humaine de certains produits longtemps utilisés dans la régulation des naissances.

➢ Le Cape Dalkon a comme effets secondaires l’inflammation du pelvis, la septicémie (empoisonnement du sang), l’infection de l’utérus. Pendant qu’il était interdit sur le marché américain en 1975, il continuait à être vendu dans les pays du tiers –monde (Afrique) et bénéficiait d’une large publicité des entreprises commerciales et industrielles.

➢ Le Depo-provera provoque après consommation des nodules du sein, avec possibilité de cancer, des troubles de la menstruation qui se manifestent par des saignements irréguliers. L’utilisation du Depo-provera peut être à la base d’une stérilité permanente et d’une prédisposition à d’autres affections à effets irréversibles pour la plupart des cas.

➢ L’Ovulène provoque le dérèglement du foie, les caillots, les saignements vaginaux anormaux, l’épilepsie, la migraine, l’asthme, les troubles cardiaques, la nausée, la perte des cheveux et la modification du poids.

➢ Le stérilet, outre qu’il peut gêner lors des rapports intimes du couple, il peut disparaître à l’intérieur du corps féminin, une fois mal posé.

➢ La stérilisation du couple ou d’un des conjoints provoque des effets irréversibles et des regrets sans fin chez un couple qui désire faire un enfant plus tard quand le contexte qui a provoqué la demande de stérilisation a changé ou disparu.

➢ La capote ou le Condom sont à la base de l’explosion et du libertinage sexuels, du tourisme sexuel et de la dépravation des mœurs.

➢ Les vaccins anti-grossesses ont été conçus par les puissances dominatrices comme une arme anti-démographique au niveau mondial et avec l’intention de stériliser une grande fraction de l’humanité.

➢ L’avortement spontané constitue un homicide car l’embryon humain est un être humain à part entière. (voir le film « le cri silencieux ».


6. EVALUATION DES METHODES DE PLANIFICATION FAMILIALE
NATURELLE.

6.1. Doctrine de l’Eglise catholique et PFN.

Selon le Concile Vatican II qui introduit la notion de responsabilité dans la transmission de la vie humaine (paternité et procréation responsables), les époux sont considérés comme des coopérateurs de Dieu. Vatican II pose le concept de procréation comme collaboration avec l’amour de Dieu créateur. A ce titre, les parents sont considérés comme interprètes de l’amour de Dieu en leur qualité de parents. Ils sont donc appelés à considérer avec sérieux et de façon responsable ce que Dieu attend d’eux en excluant toute attitude égoïste et à plus forte raison, toute attitude contraire à la vie.
Selon l’encyclique Humanae Vitae, « la paternité responsable s’exerce soit par la détermination réfléchie et généreuse de faire grandir une famille nombreuse, soit par la décision, prise pour de graves motifs et dans le respect de la loi morale, d’éviter temporairement ou pour un temps indéterminé une nouvelle naissance (HV 10.)

6.2. Fondement philosophique du choix de la méthode PFN.

La planification de la famille est une des responsabilités des personnes mariées. Elles doivent décider de la taille de la famille, après une étude soignée de tous les facteurs y concourant (médicaux, économiques, et sociaux).C’est leur décision et la planification ou la limitation ne peut en aucun cas leur être imposée. Leurs croyances et attitudes personnelles détermineront les techniques de planification acceptables par eux.

6.3. Fondements des Gouvernements dans le choix des méthodes de régulation des naissances

136 pays ont participé à une Conférence internationale sur la population à Bucarest en 1974 pour adopter un plan d’action mondial de la population .La conférence de Bucarest a reconnu un principe : « La population et le développement sont étroitement liés : les mesures démographiques doivent être intégrées à des plans et programmes généraux de développement économique et social. Ce souci d’intégration doit se retrouver dans les objectifs, les instruments et organismes nationaux d’application.
La conférence internationale sur la population de Mexico de 1984 a réaffirmé la validité des principes et des objectifs du Plan mondial sur la population de 1974.
Ensuite, la Conférence de Mexico a confirmé que l’objectif principal du développement social, économique et humain, cadre dans lequel s’inscrivent les buts et les politiques de population, consiste à améliorer les niveaux de vie et la qualité de la vie des populations. Les facteurs démographiques dont devraient se préoccuper les Gouvernements nationaux comprennent l’effectif et la répartition de la population, l’accroissement démographique et la pyramide des âges comparés aux services sociaux à disponibiliser dans le présent et dans l’avenir (emploi, éducation, santé, agriculture et l’urbanisation).
L’Etat est par définition laïc et ne s’embarrasse pas des principes moraux ou confessionnels face aux problèmes d’équilibre population-services socio-économiques.
Il est prêt à recourir à tous les moyens pour endiguer le spectre de la surpopulation.

7. CHOIX DES METHODES DE PLANNING FAMILIAL.

Tout couple est libre de recourir à une méthode de planification familiale de son choix.
Mais tout couple chrétien est appelé à choisir selon les convictions religieuses qui sont siennes et selon le fondement philosophique de sa liberté absolue et entière dans la décision.
D’office les méthodes mécaniques, chimiques et pharmaceutiques sont à écarter parce que contraires à la doctrine de l’Eglise catholique et dangereuses pour la vie humaine et la moralité pour la plupart des cas.
Il ne lui reste que de choisir dans les méthodes de planification naturelle qui consacrent le don total de l’acte d’amour et l’ouverture à la vie.
De toutes les méthodes de planification familiale naturelle, la méthode Billings d’ovulation est la plus recommandable pour plusieurs raisons :
➢ Les frais financiers sont moins lourds à supporter chez les couples à revenus modestes.
➢ Les risques de rupture d’équilibre de l’organisme humain qui surviendraient après l’utilisation de la méthode sont moins importants. (quasi inexistants) que dans les méthodes mécaniques et chimiques.
➢ La méthode Billings d’ovulation est une réponse aux jeunes gens en quête d’éducation sexuelle pour une sexualité responsable et de préparation à la vie conjugale.
➢ La méthode Billings d’ovulation est une réponse à ceux qui veulent rétablir un équilibre harmonieux entre le nombre d’enfants à élever et les ressources financières du couple.
➢ Elle est une réponse aux couples qui veulent étendre le délai d’espacement des naissances sans être nécessairement dans le besoin, uniquement pour maintenir la qualité de vie de toute la famille restreinte.
➢ Elle peut être une réponse aux couples « stériles »ou hypofertiles qui recherchent la naissance d’un enfant grâce à la découverte du Jour –Sommet de l’Ovulation ou de la détection des maladies sexuelles chroniques et des déformations congénitales de l’appareil génital de reproduction féminin (col rétro versé) ou masculin. Ici il faut distinguer différentes sortes de stérilité : la stérilité primaire (organique ou fonctionnelle), la stérilité secondaire (maladies infantiles, d’adultes, l’avortement provoqué) et la stérilité passagère (tension psychique, excès d’activités génitales avec manque de spermatozoïdes, coutumes sexuelles).
➢ Elle est une réponse pour les femmes qui ne peuvent recourir aux méthodes mécaniques et chimiques pour des raisons médicales.
➢ Elle est une approche naturelle qui respecte la physiologie féminine avec ses mécanismes biologiques. Elle donne aux conjoints un sentiment d’harmonie avec eux-mêmes, un sentiment de congruence.
➢ La PFN n’utilise aucun médicament, aucun dispositif ou intervention chirurgicale en vue d’éviter la grossesse. Lorsqu’il y a rapport sexuel, il est toujours complet.
➢ La PFN favorise la connaissance mutuelle des conjoints et contribue à la réalisation de l’autonomie du couple.
➢ Elle permet le contrôle de la fécondité pour le bien des conjoints et des enfants.
➢ Elle sauvegarde le dialogue indispensable à l’existence du couple et renforce les liens conjugaux.
➢ Elle permet une plus grande maîtrise de soi et cela pour un amour plus fidèle.
➢ Elle confère et assure à la relation conjugale le niveau spirituel requis pour sa haute réalisation.
➢ Elle restaure la dignité de la femme.
➢ Elle est une méthode de régulation non nocive, réversible et conforme à la morale personnelle.
➢ Elle démédicalise le problème conjugal. Elle est une économie pour la sécurité sociale qui prend en charge des médicaments et objets anticonceptionnels, ainsi que les visites médicales, analyses et examens liés à la prescription contraceptive. Si la technique crée une dépendance, l’éducation mène à la liberté.
➢ La PFN est un facteur de promotion. Par les connaissances qu’elle conduit à acquérir, la femme comprend au lieu de subir ce qui se passe en elle.
➢ Pour certaines femmes, la PFN est un facteur d’apaisement que de prévoir à un ou deux jours près la date des règles.
Le couple qui a des difficultés à avoir un enfant a la possibilité de choisir la période fertile maximale pour augmenter les chances de conception. La PFN peut aussi favoriser la qualité de l’enfant en permettant de situer l’union fécondante le plus près possible du moment présumé de l’ovulation.

➢ La PFN permet de transmettre la vie plus consciemment en développant la notion de parenté responsable.


8. ORGANISATION D’UN SERVICE DE PFN.

8.1. Au niveau local.

L’Etre humain est composé d’un corps, d’un esprit et d’une âme. Les 3 éléments forment un tout indissociable. La PFN doit prendre en charge la personne humaine dans son intégralité pour son plein épanouissement. C’est pourquoi l’équipe d’animation de la PFN doit comprendre au minimum :
• Un ou une coordinatrice de l’équipe PFN.
• Un communicateur
• Un membre du service médical (médecin de préférence gynécologue) pour dépister les maladies qui fausseraient l’interprétation du cycle menstruel.
• Un prêtre ou une religieuse pour prendre en charge la spiritualité du couple
• Un administrateur pour la recherche des moyens
• Un psychologue clinicien pour prendre en charge les problèmes de l’âme dans le couple ;
• Des éducatrices bénévoles et encadreuses de nouveaux couples demandeurs de la méthode.

8.2. Au niveau national.

Les besoins d’administration et de fiabilité internationale recommandent une structure soit fédérée soit autonome qui rend compte uniquement à la Conférence des Evêques.

BIBLIOGRAPHIE.

ACTION FAMILIALE Régulation des naissances et glaire cervicale, 3ème édition, Rose
Hill, Ile Maurice, Mars 1983.

ACTION FAMILIALE Rapport d’activité, Nouakchott, République Islamique de
Mauritanie, juillet 1984.

RAPID Les effets des facteurs démographiques sur le développement
Social et économique, Kinshasa, RDC, Septembre 1985.

UNIVERSITE DE GEORGETOWN Guide pour les formateurs en planification
Familiale naturelle, New York, EUA, 1ère édition 1990.





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LE DIALOGUE EN FAMILLE




Conférence donnée par le couple NTANYOTORA Joseph - KANA Pascasie au
Mont Sion Gikungu, le dimanche 2 mai 2010
Pour le compte de l’Œuvre des Familles de Schoenstatt (O.F.S.)



SOMMAIRE

1. Introduction
2. Explication de certaines expressions
3. Objet du dialogue
4. Les ennemis du dialogue
4.1. La peur
4.2. Le manque d'écoute
4.3. L’excès de travail
4.4. S'occuper des enfants au point de s'oublier soi-même
4.5. Les blessures morales
5. Les préalables d’un bon dialogue en famille
6. Les fruits du dialogue en famille
7. Le moment et le lieu du dialogue
8. Conclusion

1. INTRODUCTION

Cette conférence est destinée aux couples mariés pour leur permettre d’examiner ensemble le niveau de sincérité de leur dialogue, pour leur propre intérêt et celui de leur famille restreinte (parents et enfants) ainsi que celui de tous ceux qui sont à leur charge. Comme le dit la sagesse burundaise : "Umwera uva i bukuru ugakwira igihugu cose" (Littéralement, « Lorsque le chef coutumier se méconduit, son comportement a des répercussions sur tous ses sujets »). Ainsi, le manquement moral des parents porte des répercussions sur leurs enfants, l’Église et le peuple tout entier auxquels ils appartiennent.
L’éducation morale des enfants trouve sa base au foyer.
Les auteurs de cette conférence attendent des couples qui la suivront ou la liront, une conversion en profondeur, sinon une conviction, après examen de conscience et un temps de réflexion qui leur sera imparti, afin que, à deux, ils se ressaisissent, pour une reconversion sans précédent, dans l'intérêt de leur foyer en général et le leur propre en particulier.

2. EXPLICATION DE CERTAINES EXPRESSIONS

Dans cette conférence, il sera fait usage de certaines expressions comme la «famille», «parler», «causer», «dialoguer».
La «famille nucléaire», normalement, est composée du père, de la mère et de leurs uniques enfants biologiques. Mais ici au Burundi, comme partout en Afrique, l’enfant n’appartient pas seulement à ses parents biologiques. La famille africaine ou la famille élargie est composée du père, de la mère et de leurs enfants, ainsi que de la parenté en général et de toutes les personnes qui y sont accueillies. C’est le cas du Burundi actuel meurtri par tant de guerres internes qui ont laissé beaucoup d’orphelins et des sans abri.
"Ntawuca umugani abana basinziriye" (Littéralement « Nul ne parle sagesse quand les enfants sont endormis »).
Par ailleurs, tout parent est responsable de l'éducation de ses enfants.
Personne ne peut vivre sans parler. C’est aussi écrit dans le livre de la Genèse : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je lui ferai une aide qui sera son vis-à-vis » (Genèse 2. 18).
Le dialogue entre époux est un projet de Dieu sur eux depuis la création.
Parler à quelqu’un, c’est différent de dialoguer avec lui.

Quelqu’un peut s’adresser à toi juste pour te fournir des explications, pour que tu lui prêtes oreille jusqu’au bout. Le dialogue, ce n'est pas ça.
Tu peux parler avec quelqu’un qui tonne sur toi, te réprimande, ne te laisse pas la parole, ou s’occupe de tout et de rien sans faire attention à toi ,pendant qu’il t’entretient. Ce n’est pas non plus cela le dialogue.
Dialoguer, c’est partager attentivement la parole avec l’autre, en confirmant ou en infirmant du signe de la tête ou par autre signe ce que l’interlocuteur dit, sans jamais lui couper la parole, en attendant chacun son tour, en évitant d’utiliser toute expression désagréable; mais plutôt, en faisant usage des mots doux, qui ne blessent ni ne choquent.
Le dialogue, c’est pour deux interlocuteurs : l’un écoute, l’autre parle, vice – versa, sur un sujet précis.
Parler avec quelqu’un au téléphone ou sur internet, c’est différent de parler face à face.
Un ton triste est différent d’un ton joyeux.
Dialoguer avec quelqu’un qui est fatigué, c’est différent de parler avec quelqu’un qui est reposé, tranquille.
Ainsi, le dialogue, pour qu’il soit fructueux, exige la préparation des conditions préalables :
• les moyens de transmission du message dans le dialogue (la langue, les symboles, le téléphone, un message oral ou un texte, l'internet) ;
• l’état d’âme des interlocuteurs au moment du dialogue (fatigués, énervés, ayant une faim de loup, comblés de joie, en deuil) ;
• la façon dont chacun des interlocuteurs accueille le message;
• le lieu du dialogue (dans le bruit, la chaleur, le calme, la fraîcheur, un endroit aéré ou exigu) ;
• le moment propice du dialogue et sa durée.
Lorsque tu parles à quelqu’un, le ton que tu utilises indique ton objectif, où tu veux en venir.
La réponse que tu auras de ton partenaire dans le dialogue dépendra du ton que tu auras utilisé, de ce que tu auras dit ou de la voix que tu auras utilisée pour exprimer ton intention.

3. TYPES DE DIALOGUE.

Les époux dialoguent généralement sur ce qu’ils ont vu ou entendu au cours de la journée.
Cela se fait généralement au retour du travail, ou de l’école, entre parents seulement ou entre parents et enfants.
On distingue trois catégories de personnes en matière de dialogue.
• La première catégorie est constituée des gens qui passent leur soirée à ne rien faire d’autre que de parler des gens, à dire du mal d’eux, à les calomnier, à les diaboliser. Ce sont des gens sans scrupule, des gens médiocres, des sans pudeurs. Ce sont des professionnels de la rumeur, qui ne savent pas ou font semblant d’ignorer que pour les personnes bien éduquées, il est malséant de parler de quelqu’un qui est absent, surtout lorsqu’on est tenté de dire du mal de lui.
La deuxième catégorie est meilleure que la première.
Ce sont des gens qui parlent de leurs affaires et qui collectent des informations sur l’actualité. Ces gens parlent de ce qui les concerne eux-mêmes, par exemple de leurs projets d’avenir, de l’économie familiale, de la scolarité de leurs enfants, de la santé, des fêtes proches, de l’avenir de leurs enfants, de la famille etc.
• La troisième catégorie est faite des gens qui pourraient être des modèles à nous tous.
Cette catégorie est la meilleure des trois. Ce sont ces gens qui se préoccupent du bien des autres, des peuples, de l’Église auxquels ils appartiennent. Ce sont des personnes de référence, des modèles. Ils le sont dans leur voisinage et au-delà. La troisième catégorie comprend des conjoints, qui en plus du fait d’échanger des informations sur ce qui les entoure, sur les projets d’avenir de leur maisonnée, sont capables d’échanger des sentiments et de s’ouvrir l’un à l’autre.
Les conjoints peuvent dialoguer pour s’exprimer mutuellement les sentiments. C’est nécessaire que la femme exprime à son mari ce qui la chagrine et que son mari lui soit ouvert, afin qu’ils se réconcilient si c’est nécessaire, afin que leur foyer continue son bout de chemin. Un adage rundi dit : “Utara mu nda ugatarura ibiboze” (Littéralement « Lorsque quelqu’un garde une peine enfouie au fond de ses entrailles, il n'en déterre que la pourriture »).
On reconnaît un bon foyer, digne de son nom, par la façon dont les époux se disent ouvertement, là où chacun a mal, les manquements réciproques, etc.
Dans un couple équilibré, si un des partenaires est contrarié, l’autre en est directement informé.
Dans un mauvais foyer, même le fait de se raconter mutuellement ce que chacun a vu ou entendu n’existe pas.
Ce sont des conjoints qui partagent les repas, la chambre, rien que cela.
Cela, même les animaux le peuvent. Il suffit de leur aménager une étable, leur préparer de quoi manger.
Après le repas, les animaux se couchent directement et ensemble au même endroit.
L’homme a été créé plus intelligent que les animaux et ne peut pas vivre comme eux.
Nous espérons que, après avoir suivi cette conférence, au moment du dialogue à deux, chaque couple va faire un examen de conscience, et analyser en profondeur son niveau de dialogue.

4. LES ENNEMIS DU DIALOGUE EN FAMILLE


Les experts en l’art de la communication ont trouvé cinq entraves au dialogue en famille.

4.1. La peur

Col 3, 18 est écrit : « Femmes, soyez soumises chacune à votre mari ».
Dans la culture burundaise il y a la crainte révérencielle et il y a la peur panique. Dans ce contexte, la crainte révérencielle signifie le respect absolu, l'obéissance à un plus âgé que soi, à un plus important que soi.
La femme doit respecter et faire respecter son mari. Celui-ci, de même.
Il y a des femmes et des hommes qui confondent la crainte révérencielle et la peur panique.
Aussi, Saint Jean nous le dit dans son premier Épître, chapitre 4,18 : « De crainte, il n’y en a pas dans l’amour ; mais le parfait amour jette dehors la crainte (entendez par-là peur panique) ».
Lorsque tu as peur de quelqu’un, tu ne peux pas l’aimer vraiment. La peur et l’amour sont incompatibles.
Il existe des hommes qui se font semblables aux animaux à l'égard de leurs femmes et leurs enfants. Lorsqu'ils arrivent à la maison, ils tonnent, presque comme des tonnerres, pour semer la terreur. Ils ne disent même pas "bonsoir" quand ils arrivent à la maison. Ce sont de ces hommes qui, lorsque le père de famille rentre, la mère dit aux enfants: « Fuyez .Votre père arrive. Cachez-vous dans les chambres. Cette fois-ci, il va nous exterminer». Dans pareille situation, point de dialogue entre conjoints ni entre parents et enfants.

4.2. Le manque d’écoute

Lorsque votre conjoint entretient une conversation avec vous, vous lui prêtez oreille attentive et vous lui manifestez votre disponibilité, afin qu’il soit rassuré que vous êtes à sa disposition, après avoir laissé de côté tout ce qui pourrait nuire à votre dialogue : la télévision, le téléphone, la radio, le livre, le journal, ou même les activités ménagères. C'est très gênant de parler à une personne qui ne semble pas vous écouter.
Vous écoutez votre conjoint sans jamais lui couper la parole ou lui dire : ça je savais.
Quand vous n’observez pas ces directives, le conjoint perd le courage de dialoguer avec vous.
Si votre conjoint vous pose la question : «Est-ce que vous m’écoutez ?», c’est signe que quelque chose ne va pas. Entendre et écouter, ce sont deux choses différentes. On peut écouter sans prêter attention, mais écouter demande une attention soutenue.

4.3. L’excès de travail

Normalement, le jour est composé de deux périodes : Le temps de travail de 8 heures, et le temps de repos pour soi-même ou pour la famille.
Suite à la pauvreté, les époux travaillent jour et, parfois avec un excès de zèle en vue de pouvoir subvenir à leurs besoins à tout prix et en très peu de temps.
Ils n’ont plus le temps d’arrêt de travail.
Même leurs enfants sont encadrés parfois par d’autres personnes : les précepteurs payés, les domestiques .
Les domestiques n’éduquent pas. Ils assurent la garde des nourrissons et les occupent durant les moments d'absence des parents.
L’éducation commence en famille. Ensuite viennent l’école et la rue.
Si un parent veut que son enfant soit éduqué à sa propre image, s’il veut qu’il l’aime vraiment, il se fera son confident, parlera et jouera avec lui.
C’est uniquement à cette condition que l’enfant se sentira ami de son père ou de sa mère, et lui confiera ce qu’il a de plus intime dans son coeur.
C’est là que le père et son fils, la mère et sa fille, deviendront des amis fidèles, des confidents.
Si en votre qualité de père et de mère, vous n'êtes pas confidents de vos enfants dès leur bas âge, ne pensez pas qu'à leur tour, à votre âge avancé, ils seront pour vous enfants pieux et amis, si du moins Dieu vous prête vie.
Ils seront ce que vous aurez été pour eux durant leur enfance.
La bonne éducation se donne dès le bas âge.
On dit que lorsque vous ne soignez pas l’enfant dans son jeune âge, il ne vous soigne pas à votre âge avancé ("Umwana umurya imvanda akazokurya imvi" (Littéralement « Si vous bouffez les cheveux gras à votre enfant, il vous bouffera les cheveux blancs à son tour ».
Votre enfant vous rendra l'affection que vous lui aurez donnée).
Il y a éduquer et enseigner. Éduquer, c’est un devoir qui incombe aux parents. Ils sont les seuls à pouvoir dispenser à leurs enfants l’identité qui les reflète parce que l’éducation commence dès le jeune âge. Enseigner, former c’est le devoir des autres.
Dans les jeunes foyers où les parents travaillent jusque tard la nuit pour des raisons diverses, le dialogue n’a pas lieu pendant les jours de la semaine, ni pendant les jours de congé ou les week-ends, car ils rentrent à la maison avec des dossiers à traiter, font du sport ou participent à des fêtes qui n’en finissent pas.
C’est bon d’être sociable, mais les enfants et les conjoints occupent la première place, parce qu’en fin de compte, ce sont eux qui vous pleureront à l’heure de votre mort. Le jour où vous aurez des problèmes, on fera appel à votre famille, et non à vos amis. Partout dans le monde, il en est ainsi.

4.4. S’occuper des enfants jusqu’à s’oublier soi-même

Il n’y a pas de mal à se préoccuper de l’avenir de ses enfants.
C’est une responsabilité de tout parent.
S’occuper des enfants jusqu’à oublier son conjoint, c’est un manquement grave.
Cela arrive souvent aux mères qui mettent au monde sans espacement des naissances, ceux qui sont à la deuxième ou à la troisième naissance.
Lorsque l’un des bambins tombe malade au moment où l’autre crie famine, la mère a le coeur gros et oublie son mari pour se préoccuper des petits.
Elle se rendra ensuite compte trop tard que le mari est parti sans adieu pour avoir été négligé.
Souvent il ne revient pas de si tôt. Même s’il revient parce que fatigué par ses mésaventures, il n’est plus le même. Et la vie conjugale future en pâtit.
Alors le foyer entame sa désintégration.
Cela arrive aussi aux hommes mariés qui travaillent trop, parce que trop préoccupés du lendemain de leurs enfants. Professeurs dans quatre, cinq endroits, ils rentrent épuisés, incapables d’amorcer une conversation avec leurs femmes. Ils n’ont pas une minute à accorder à leurs épouses sous prétexte qu’ils doivent subvenir à aux besoins de la famille.
Là où il y a absence du dialogue, se crée un silence de cimetière.
Le silence de cimetière engendre des mauvais comportements : le caractère taciturne, le manque de connaissance mutuelle, la perte de la confiance entre conjoints, le mutisme et l’hypocrisie des enfants, l’incompréhension ainsi que d’autres méfaits qui nuisent à la vie de famille.
Quand le foyer meurt moralement, les enfants ne savent plus à quel saint se vouer.
Un proverbe rundi dit que : "Uvyara nabi ugatukwa n’abakwe". (Littéralement " Si vous n’éduquez pas correctement vos enfants, vous risquez d’être déshonoré face à la belle –famille »).
L’école forme, mais l’éducation authentique est au foyer.
Chers parents avec qui nous partageons les responsabilités du mariage et la mission d’éduquer, le premier conseil à vous prodiguer ici est de travailler sans oublier de rentrer à la maison et de vous ménager assez de temps pour dialoguer en famille, entre vous d’abord, entre vous et vos enfants ensuite.

4.5. Les blessures morales

"Nta zibana zidakomanya amahembe". (Littéralement « Les vaches ne peuvent pas partager l’étable sans croiser les cornes ») .Ou Littérairement « On ne peut pas vivre ensemble sans se heurter ».
Aucune femme présente ici ne peut prétendre n’avoir jamais fait du tort à son mari. Et vice-versa .Aucun homme présent dans cette salle ne peut affirmer qu’il n’a jamais déplu à sa femme.
Lorsque l’un des conjoints montre à son partenaire le tort qu’il lui a fait, parfois le conjoint incriminé réfute sa faute et réagit violemment en paroles, ou garde son mutisme. Un tel comportement engendre des blessures morales qui font que le conjoint blessé cesse de s'ouvrir à son partenaire.
Les blessures morales entre conjoints bloquent le dialogue.
S’il y a quelque chose qui t’as blessé, choisis le meilleur moment et parles-en à ton conjoint, de manière détendue, et montre-lui là où il t’a offensé.
A ton tour, si c'est nécessaire, demande pardon. Ce n’est pas compliqué de demander pardon. Il suffit de prononcer six syllabes « P A R D O N » de ta plus tendre voix.
Le vrai dialogue ne fait pas bon ménage avec les blessures morales.
Voici ce qui est écrit dans le Livre de la Genèse « L’homme et sa femme étaient tous les deux nus et n’en avaient pas honte » (Gén. 2,25). Cela signifie qu’avant le péché originel, il n’ y avait rien de secret entre Adam et Eve, que ce soit leur nudité, que ce soient leurs points de vue ou tout simplement ce qu’ils pouvaient porter dans leurs cœurs. Ils ont commencé le cache-cache après avoir mangé le fruit, après avoir péché. « Ils se sont fait des ceintures des feuilles pour se cacher l’un devant l’autre et pour se cacher aux yeux de Dieu ».
L’homme ne cache que ce qu’il reconnaît comme mauvais.
Cacher au conjoint ce qu’il y a de plus intime, si ce n’est pas un péché contre lui et contre Dieu, c’est le commencement du péché. Les conjoints doivent faire tout ce qui est à leur portée pour cohabiter dans la sincérité et la transparence.

5. LES PRÉALABLES D’UN BON DIALOGUE EN FAMILLE

A titre indicatif, le préalables d’un bon dialogue en famille sont :

• la prière en famille.
• S’offrir des cadeaux qui ne sont pas très chers.
• Remercier souvent le conjoint.
• S’inviter.
• Sortir ensemble.
• Effectuer des randonnées ensemble.
• Respecter les moments du dialogue que les conjoints se sont fixés eux-mêmes.
• S’écrire (ou se dire) des messages que ce soit par correspondance traditionnelle, par téléphone portable (texto) ou sur Internet.
• Deviner les petites choses que le conjoint aime ou n’aime pas et ensuite, en tenir compte.



6. LES FRUITS DU DIALOGUE EN FAMILLE

Un bon dialogue en famille permet de récolter les fruits suivants :

• une bonne éducation pour les enfants.
• L’entente mutuelle au foyer.
• La confiance réciproque entre conjoints, entre parents et enfants.
• L’amour sincère entre conjoints, entre parents et leurs enfants.
• La solution commune des problèmes qui se posent dans la famille.
• Une vision claire des situations complexes par les enfants car, au moment où ils se retrouvent à la croisée des chemins, ils demandent conseil auprès de leur mère, ou de leur père, ou auprès des deux réunis.
Il n’y a pas de plus grand bonheur pour un parent que de voir son enfant marié, plus cultivé ou même plus riche , demander conseil. Cela peut suffire pour le combler.
Ce ne sont pas tous les parents qui sont comblés de cette manière.
Si tu le veux, et que tu commences dès aujourd’hui, tu peux figurer parmi les parents privilégiés qui y parviennent et vieillissent dans l’harmonie avec leur belle famille, leurs enfants, leurs gendres et leurs belles-filles. Voilà l’art de bien vieillir.
Dans un foyer où les conjoints vivent dans un dialogue permanent et sincère, entre eux et avec leurs enfants, on y trouve une bonne éducation, une compréhension mutuelle, l’honnêteté et la confiance. On y trouve l’amour vrai.
Il n y a pas d’enfants qui deviennent délinquants, parce que du moment que ceux-ci ne voient pas clair, ils demandent conseil à leurs parents. Même quand les enfants sont déjà mariés, ils vivent dans un dialogue permanent avec leurs parents et leur demandent conseil quel que soit leur âge.


7. Le moment et le lieu du dialogue.

Jadis, lorsque les enfants étaient couchés la nuit, c’est à ce moment que les conjoints engageaient le dialogue en faisant un tour d’horizon sur leurs travaux champêtres, l'éducation des enfants etc.
S’ils n’en pouvaient plus, parce que rentrés fatigués et à la tombée de la nuit, en période culturale intense de l’année surtout (la deuxième saison culturale qui va de janvier à avril de chaque année), ils engageaient le dialogue à l’aube.
S’agissant du dialogue avec les enfants, le moment propice était la veillée autour du feu, au moyen des proverbes et des contes, surtout les jours de repos.
Les temps modernes diffèrent des temps anciens. Les gens rentrent tard la nuit et veillent longtemps devant l’écran de la télévision ou en écoutant la radio.
Les parents devraient aménager leur moment de dialogue.
Ils peuvent s’asseoir dans un endroit calme, ailleurs que dans leur maison. Ils peuvent s’assoir dans les jardins publics.
Ils peuvent marcher au bord du lac, dans les rues de la ville.
Cela peut aider à ce qu’ils se connaissent mieux pour bâtir et consolider leur foyer.
Il y a des parents qui sortent avec leurs enfants dans les buvettes ou les bistrots croyant que là ils vont dialoguer avec eux. C'est de la confusion entre la distraction et le dialogue. Il n’existe pas de dialogue au cabaret parce que là, il y a trop de distraction. Le mieux serait d’organiser le dialogue avec les enfants à la maison et le divertissement hors la maison.

8. CONCLUSION

Toute chose a un début.
Si jusqu'aujourd'hui tu n’entretenais pas un dialogue franc avec ton conjoint ou avec ton enfant, commence.
Si tu sens que ton amour à lui ou à elle n’est plus le même qu’auparavant pour telle ou telle autre raison, fais un effort de te souvenir du premier jour de votre première rencontre ou de vos premiers pourparlers, lorsque tu avais la peur qu’on te le (la) ravisse. Peut-être que ton coeur va de nouveau battre et sortir du coma.
Il n’est pas facile de vaincre un vice ou les penchants de la nature. Mais, commence, fais ton effort, et si tu ne réussis pas, au moins tu auras fait ce que tu auras pu. "Izo zose zibika zari amagi" (Littéralement « Tous ces coqs qui chantent furent un jour des œufs »). "Buke buke bukomeza igihonyi" (Littéralement « C’est petit à petit que mûrit la banane plantain »). "Bukebuke bushikana umusiba ku mugezi (Littéralement « Petit à petit le ver de terre parvient au cours d’eau »).
Les hôtes, le conjoint, les enfants, toute la maisonnée se rendra compte de ton effort et soutiendra ton désir de reconversion pour le bien de tous. "Ubugirigiri bugira babiri" (Littéralement « L’union fait la force »).
Peut-être tu es inflexible, un homme dur, une femme de caractère, qui ne veut rien entendre de tout ce qui a été développé dans les lignes qui précèdent. Tu n’es ni le (la) premier(e)ni le (la) dernier(e).
De telles personnes, le monde en est plein.
Mais, sache bien que tôt ou tard l’homme se convertit coûte que coûte. Tu tiendras tête devant la maladie, mais jamais devant la vieillesse.
Tout ce que tu préfères à ta famille aujourd’hui : le pouvoir, l’avoir, la jeunesse, le divertissement au quotidien, les amis, l’alcool, le travail à l’excès, fin des fins, tout cela finira et il ne te restera que la famille. N’oublie jamais que le bout du chemin se trouve dans la maison ( Amaherezo y’inzira ni mu nzu). Un jour tu nous donneras raison. Mieux vaut aujourd’hui, pendant qu’il est encore temps.

Que Dieu bénisse nos familles.

Bibliographie.


1. Bruce et Carol BRITTEN : Mariage et actes d’amour, centre de publications évangéliques, Abidjan, Côte d’Ivoire, 1995.
2. BINDARIYE Raphaël : Le bonheur d’un couple de vingt à quatre-vingts ans, l’Harmattan, Paris, France, 2009
3. Dr Th H VAN DE VELDE : Le mariage parfait, Etude sur sa physiologie et sa technique, Edition Albert Müller, Rüschlikon, Zurich, 1962.

lundi 26 juillet 2010

UN ECHANGE MUTUEL DE C0EURS, DE BIENS ET D’INTERETS (Neuvième enseignement)





Objetif : Comprendre ces mots qui sont le fondement de l’Alliance d’Amour avec la Sainte Vierge Marie. Celui qui confie son coeur à Marie, Elle lui confie le sien à son tour; celui qui se bat au profit de Marie, Elle se bat pour lui aussi; celui qui accepte de partager tout son avoir avec la Sainte Vierge, Elle fait de même aussi. Celui qui comprend cela comprend beaucoup en ce qui concerne l’Alliance d’Amour avec la Vierge Marie.

Editorial
« Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base comme le Père Kentenich. » (la devise)
« Avec amour, soyons à l'écoute et au service des pauvres » (la résolution)

Le couple chrétien et l'Alliance d'Amour. Tel pourrait être le titre de ce numéro. Les textes tellement riches sur l'Alliance d'Amour avec la MTA pour un couple chrétien que vous trouvez dans ce numéro aident à réféchir sur le vrai amour entre conjoints chrétiens et le rôle que joue notre Mère trois fois admirable de Schoenstatt dans l'éducation de cet amour en famille.
A travers l'Alliance d'Amour, la Mère trois fois Admirable s'occupe, en collaboration avec le couple chrétien, de toutes les questions concerant la famille: la procréation, la santé, le logement, la nourriture, l'éducation des enfants etc...A travers l'Alliance d'Amour, le couple s'engage pour la défense des intérêts de la MTA et celle - ci s'engage pour la défense des intérêts du couple. "Uguhuza imitima" qui est une expression connue dans la culture burundaise entre les époux, nous permet de saisir bien ce que nous appelons " échange de coeurs" dans l'Alliance d'Amour. "Uguhuza imitima" entre conjoints crée l'harmonie dans la famille. "Uguhuza imitima" entre le couple et la Mère trois fois Admirable, voilà la clé de la fécondité des deux alliances: celle matrimoniale et celle d'Amour avec la MTA. Bonne préparation à cette dernière.

Nous continuons à nous préparer à l'Alliance d'Amour avec la MTA. Certes, vous avez déjà reçu pas mal d'enseignements, mais surtout, à l'approche de la fête, veuillez les mettre en pratique. Pour ceux qui l'ont déjà conclue, que cet enseignement vous aide à la renouveler entre vous et entre la MTA. Fidèle HAVYARIMANA

I. Les préceptes de l’Alliance d’Amour avec Marie et le véritable amour.

Quand on est en bonnes relations avec quelqu’un, on lui donne son coeur et lui, à son tour il donne le sien. Ainsi les personnes font un échange de coeurs. On lui déclare: ce qui est à moi est à toi, mes intérêts sont les tiens, et tes intérêts sont les miens. Quand il y a de telles relations, les deux personnes restent ensemble. Chacun des deux peut dire: on est plus deux, mais on est un. Ainsi les deux partagent tout. Les biens de l’un sont les biens de l’autre. Si quelqu’un en veut à l’un, il en veut à l’autre. « Toi et moi sommes un ». L’amour nous aide à nous abandonner, à nous oublier, à nous donner ; il nous pousse à nous donner aux autres, à nous abandonner et à nous unir à eux. Pour ceux qui s’aiment, chacun vit dans l’autre, au profit de l’autre. Les deux cohabitent à vie.

Tels sont les préceptes de l’Alliance d’Amour avec la MTA, et sont aussi les préceptes de tout amour, que ce soit dans les relations humaines comme dans la foi chrétienne. (Cfr le livre « Twitegurire kunywana na Bikira Mariya mu Nsezerano y’Urukundo », page 80-81)

Ces commandements sont faciles à compredre pour les époux, surtout quand ils se souviennent de ce qu’ils sont. Les époux partagent tout, le bonheur et le malheur. Souvenons-nous de ce que Jésus rappellait aux pharisiens qui voulaient lui tendre un piège afin qu’il permette aux époux de se séparer librement. Il les a renvoyé au livre de la Génèse afin qu’ils comprennent ce que Dieu a voulu de l’homme et de sa femme depuis la création du monde: « Vous n’avez donc pas lu que le Créateur au commencement les fit homme et femme et dit : Pour cette raison l’homme quittera son père et sa mère ; il s’attachera à sa femme et les deux seront une seule chair ? De sorte qu’ils ne sont plus deux mais une seule chair. Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni. » (Mt 19, 4-6)

Les consequences de cette union sont celles que l’on nous rappelle à propos de l’Alliance d’Amour: ils deviennent un, ils partagent tout, la vie et la mort. Il est donc normal que les époux saisissent plus facilement que les autres l’Alliance d’Amour parce que celle-ci veint perfectionner leur alliance matrimoniale. L’Alliance d’Amour leur donne l’occasion de renouveler leur alliance dans le mariage. L’on pourrait se demander si l’Alliance d’Amour avec la MTA est vraiment nécessaire pour les époux chrétiens. L’Alliance d’Amour, apporte-elle quelque chose d’original dans la vie des époux chrétiens? Bien sûr. Nous savons que d’habitude l’amour humain est changeant surtout à cause du péché. La Sainte Vierge Marie n’a point connu de péché, raison pour laquelle elle est nécessaire dans les foyers afin qu’elle aide les époux à lutter contre le péché et que leur amour soit renouvellé de jour en jour. L’Alliance d’Amour avec la MTA pour les époux est un renouvellement du sacrement de mariage et les aide à imiter la Vierge Marie dans la sainteté, “usaba umwiza mugasa“ (tel Père tel fils, telle mère telle fille). Chaque fois que les époux renouvellent leur l’Alliance d’Amour avec la MTA, ils expriment leur désir de lui ressembler; et cela les fortifie dans leur faiblesse en tant qu’humains.

II. Conclure l’Alliance d’Amour avec la MTA, c’est lui donner le bien le plus précieux que nous avons : notre cœur. A son tour, elle nous donne le sien.

Nous les schoenstattiens, en concluant l’Alliance d’Amour, nous lui donnons nos coeurs et elle nous donne le sien. C’est à dire qu’en lui donnant nos coeurs, nous lui donnons ce que nous avons de plus précieux. Nous lui donnons également tous nos projets, et nos désirs, nos sacrifices, nos préocupations d’aimer et d’être aimés, et lui demandons de les faire siens. A travers l’Alliance d’Amour, nous témoignons que nous sommes ses trésors et ses propres enfants: je t’appartiens entièrement. Dans la vie qui suit, nous nous efforçons de marcher selon l’Alliance d’Amour. De sa part, elle nous donne en héritage la joie de vivre dans la paix du cœur et elle comble nos vides chaque fois que nous tombons dans la solitude qui nous agresse, ainsi qu’à chaque fois que nous oublions que nous avons une Mère qui reste avec nous dans toutes les circonstances de la vie.

Mais également, la Sainte Vierge Marie nous donne son coeur de compassion. Dans l’Alliance d’Amour, elle nous accueille et nous donne une place dans son coeur, parce que nous sommes ses enfants petits et chéris pour lesquels elle a souffert sous la croix auprès de son Fils. Malgré nos faiblesses, elle veut que nous lui témoignions notre amour envers elle comme des enfants qui démontrent leur amour envers leur maman.

Tout comme n’importe quel parent, la Sainte Vierge apprécie l’amour et la confiance de ses enfants. Quelles autres choses une maman aimerait que son enfant lui fasse? Quelles autres choses que cette “Reine de la misericorde“ nomée encore “Refuge des pécheurs “, peut encore nous demander?

Avoir une place dans le coeur de la Sainte Vierge est un grand honneur qui fait de nous des hommes nouveaux. Un vrai homme est celui qui a un vrai amour. Quand nous aimons la Vierge Marie avec tout notre coeur, toute notre âme, nous devenons ainsi comme elle, nous lui ressemblons, et ce coeur pauvre que nous avons, ce coeur égoïste, vantard, plein de manque de volonté, revient et redevient nouveau, et brille la beauté de la Vierge. (Cfr le livre “Twitegurire kunywana na Bikira Mariya mu Nsezerano y’Urukundo“, page 81-82)

Les burundais disent “Akami ka muntu ni umutima wiwe“ . Cela veut dire que la chose la plus précieuse chez l’homme c’est la conscience. Quand ils disent : “Uyo muntu ni igipfamutima“ (cette personne est revêtue d’un corps qui a perdu l’âme) c’est dire qu’elle ne vaut plus rien dans la société. C’est comme si elle n’existait pas. Il est vrai que l’homme n’est pas fait d’un esprit seulement, il est aussi fait de corps. Néanmoins, la vie de l’esprit vient avant toute chose et cela fait que la vie du corps soit aussi à l’aise. C’est là que Jésus nous dit “Cherchez d’abord son royaume et sa justice, et tout le reste vous sera donné en plus. “ (Mt 6, 33)

Donner notre coeur à la Vierge Marie c’est donc un signe que nous nous confions entièrement à elle et que nous lui donnons notre richesse la plus précieuse. Les époux, quand ils donnent leurs coeurs à la Vierge Marie, ils l’invitent ainsi à venir dans leur foyer afin d’y faire regner la paix.

Les époux doivent s’entendre au préalable. Conclure l’Alliance d’Amour pour eux c’est donner à la Vierge Marie leurs cœurs déjà unis à travers le sacrement de mariage. Quand quelqu’un donne un cadeau, il veut que ce dernier plaise à celui qui le reçoit. Les époux, quant à eux, du moment qu’ils concluent l’Alliance d’Amour et donnent à la MTA ce qu’ils ont de plus précieux, leurs cœurs, ils sont appelés à s’éfforcer à faire la volonté de Dieu, afin de faire plaisir à la Sainte Vierge et qu’elle y trouve des sacrifices à offrir à son Fils.

Néanmoins, à son tour en plus de cela, la Vierge Marie donne son coeur aux époux. Cela les aide à se renouveler et à continuer à se sanctifier. Celui qui reçoit le coeur de la Vierge Marie commence alors à refléchir comme Elle, et a les mêmes préoccupations qu’elle.
Ainsi vous trouverez que les familles qui se sont déjà données à la Sainte Vierge ont une certaine particularité: l’amour, la joie, le sacrifice, etc. Cela vient du fait que la Vierge Marie vit en elles.


III. Conclure l’Alliance d’Amour avec la MTA, c’est lui donner aussi tant d’autres biens et intérêts qu’on a. A son tour, elle nous donne ses biens et ses intérêts aussi.

En échangeant nos cœurs, la Sainte Vierge et nous à travers l’Alliance d’Amour, nous échangeons toute notre richesse, et nous devenons alors son bien et sa propre propriété. Mais alors, de son côté, elle se donne entièrement à nous, avec toute sa vie et toute sa richesse. Quelle est la vie que je mène? Je dois savoir que j’ai une grande richesse composée en premier lieu par les personnes que Dieu m’a confiées : ma famille, les amis, ainsi que tant d’autres choses : la santé, l’intelligence…, je peux prendre une décision et la mettre en pratique. J’ai le corps, j’entends et je sens, je vois, je marche, j’exerce des activités manuelles, etc.

Nous ne pourrions pas énumerer tout ce que Dieu nous a donné. À travers l’Alliance d’Amour, nous rendons à Dieu ce qu’il nous a donné par le biais de la Sainte Vierge Marie. Nous lui disons:“ Tous mes biens t’appartiennent. Je n’ai rien qui ne soit sous ton entier contrôle, afin que tu l’utilise comme bon te semble; je m’offre tout à toi “. A part ma richesse faite d’hommes qui sot en relation avec moi, je possède aussi des biens. Par l’Alliance d’Amour, je confie aussi ces biens aussi à la Sainte Vierge: mes habits, ma maison, mes livres, mes affaires, tout mon avoir, je le lui donne. A son tour, elle me donne aussi son avoir qui est de loin valeureux que mes biens: son Fils, sa puissance, sa misericorde, sa sagesse, sa grâce, son sanctuaire, sa Famille de Schoenstatt et le Père Kentenich. Elle partage avec nous tout son avoir. En général, la Vierge Marie nous offre les biens dont l’homme de notre temps peut avoir le plus besoin.

Elle nous donne la vraie richesse: “Amassez-vous richesses et réserves dans le Ciel, là où il n’y a ni mites ni vers pour faire des ravages, et pas de voleurs pour percer le mur et tout emporter. “ (Mt 6, 20). Mais encore, la Vierge Marie est une Mère qui sait s’occuper de ses enfants pour que personne ne manque de rien en tout ce dont on peut avoir besoin dans l’accomplissement de l’apostolat que Dieu nous a confié. (Cfr “Twitegurire kunywana na Bikira Mariya mu Nsezerano y’Urukundo“, Page 82-83)

La richesse humaine et matérielle que nous donnons à la Sainte Vierge à travers l’Alliance d’Amour a une place de choix dans les foyers car les familles se préoccupent surtout de la reproduction. Quand les époux n’ont pas eu la chance d’avoir un enfant, ils n’ont pas vraiment la joie familiale. Même dans la coutume burundaise, on se préoccupe de la reproduction de façon que si l’on ne met pas au monde, c’est considéré comme une maledction. Néanmoins, dans l’Eglise, les époux gardent leur honneur et le sacrement de mariage garde sa signification même au cas où ils ne se reproduisent pas, parce que nous croyons que les enfants restent le don de Dieu.

Quand les époux scellent l’Alliance d’Amour, ils donnent leurs enfants à la Vierge Marie et ainsi ces derniers sont élevés par la Vierge elle-même. C’est ainsi que les enfants nés des parents qui ont fait l’Alliance d’Amour avec Marie grandissent avec une bonne éducation, l’éducation qu’il faut, et dans ce cas, Dieu aussi trouve une opportunité de se choisir des disciples parmis ces derniers. La Vierge Marie quant à elle, elle les confie à son Fils Jésus Christ afin qu’ils le reçoivent et le servent.
En outre, les époux confient à Marie toute leur richesse, et ne sont plus seuls dans leurs préoccupations, que ce soit l’éducation des enfants, l’accueil des visiteurs, ou quand il s’agit d’aider les pauvres. Ils sont confiants qu’ils ne peuvent manquer de rien car la Sainte Vierge à son tour, leur donne sa richesse. Ils s’ouvrent à la volonté divine et héritent d’un coeur ouvert. Ils ne sont plus égoïstes parce qu’ils savent qu’ils ont réçu toute la richesse de la Sainte Vierge Marie lors de l’Alliance d’Amour.

Marie a une grande richesse qu’elle donne aux époux. Mais, l’essentiel est de savoir que cette richesse de la Vierge Marie est à Dieu. Tout comme Dieu a aimé le monde jusqu’à envoyer son Fils unique pour le sauver, de même la Sainte Vierge n’a d’autre soucis que de nous voir sauvés et érités la vie éternelle. Les époux sont donc appelés à faire de même que la Vierge Marie, en luttant pour le salut de tous. Ils sont également appelés à faire la volonté de la Vierge Marie: construire le royaume de son Fils sur terre, le faire honorer et sauver la nature humaine, renforcer l’unité et la vie. Ses préoccupations pour les hommes et pour l’Eglise deviennent ainsi celles des époux; ses projets en tant que Reine du monde et de l’Eglise deviennent également les leurs.

Conclusion


L’Alliance d’Amour se traduit par le fait de lutter pour les mêmes intérêts. En amour, les intérêts et les projets de celui ou celle que ous aimons deviennent nôtres. L’amour que j’ai envers quelqu’un me pousse à m’intéresser davantage sur sa vie, ce qu’il aime et les personnes qui lui sont chères. Un vrai amour privilégie les intérêts et la joie d’autrui, et suscite en moi l’envie de les faire miennes et les mettre en pratique. Celui qui a un vrai amour ne se méfie de personne, même celui-là que l’on traite injustement d’antipatique.

Quels sont les souhaits des familles? Qu’est ce qui préoccupe les familles dans la vie quotidienne et qui leur donne l’orientation? Quels sont les projets des familles? Que veulent -elles devenir? A travers l’Alliance d’Amour, la Sainte Vierge Marie s’occupe de toutes ces questions. Elle apprend aux époux comment distinguer le bien et le mal, leur montre les projets qui aboutissent et ceux qui n’aboutissent pas, leur apprend les projets d’une véritable vie et ceux d’une vie de loisir seulement. Les préoccupations d’harmonie et de développement des époux deviennent les siens et la MTA les aide à porter de bons fruits dans leur vie de mariage. Comme elle est la Reine, "infatiguable dans l’intersession", elle soutient les époux dans toutes les difficultés.

Questions :

1. Qu’est ce qu’on a chez nous et qui nous serait difficile à donner si jamais la Sainte Vierge Marie nous le demandait?
2. Préparez une prière en famille et mettez-y aussi ce qui vous est difficile à donner (offrir).
3. Donnez-vous une résolution en famille, de lutter pour certains intérêts de la Sainte Vierge et inscrivez-les quelque part afin de s’en rappeler de temps en temps.


QUELQUES INFORMATIONS

2. La fête du 11 juillet 2010, jubilé de 100 ans de sacerdoce du Père Kentenich à Mont Sion Gikungu

Nous félécitons les Familles de Schoenstatt qui ont éffectué un pèlerinage à cette occasion au sanctuaire de Mont Sion Gikungu. Ces familles ont marqué cette fête dans toutes les activités dès samedi le 10.07.2010 à la veillée, jusqu’à la réception le 11.07.2010. La grandeur de la contribution de l’Oeuvre des Familles au Burundi pour la contruiction du mémorial du Père Kentenich a indiqué l’importance de l’œuvre dans toute la famille. La joie immense des familles présentes dans cette fête a été un témoignage de leur profond attachement au Père Fondateur, au sanctuaire et à la MTA.

3. Le 16/ juillet/ 2010 : Anniversaire de la fondation de l’OFS. Bonne fête à toutes les familles de schoenstatt au Burundi et au monde entier.



TEMOIGNAGE

Deux jours avant la fête de couronnement le 15/ 08/ 2009.
La Sainte Vierge Marie a fait des merveilles pour ma femme et moi.

Le camp de formation des familles de Schoenstatt a débuté le 11/ 08/ 2009. Avant de quitter notre la paroisse de Rukago, diocèse ngozi, pour nous rendre au camp, il nous a été un peu difficile parce que nous n’avions pas assez d’argent. Il fallait contracter un crédit chez un voisin, mais, avant de contracter cette dette, nous avons réfléchi parce que nous avions vingt mille francs (20 000F) à l’usine… (café). D’autre part nous avions beaucoup besoin de cet argent pour tant de dépenses ; par exemple, j’avais tellement besoin de me procurer quelque chose d’habillement. Nous tenions, ma femme et moi, d’aller à la fête de couronnement comme nous l’avions promis à la Sainte Vierge Marie. Enfin nous concluions, qu’il fallait malgré tout contracter cette dette. À la veille du voyage, nous avons trouvé le ticket pour le voyage aller; un ami de voyage me promis le ticket-retour auparavant. Nous devrions rendre tout cet argent. Arrivé à Bujumbura, notre camarade de voyage s’est rendu au marché de Jabe, où il acheta des vitres pour sa maison. Il avait oublié la promesse de nous dépanner pour le retour. Il me promit cinq mille francs (5.000) qui lui restaient! J’étais ainsi dans l’embarras parce que son offre était insuffisante pour notre ticket-retour. Je n’osais pas dire tout cela à ma femme. Une voix me dit dans mon cœur d’offrir ces soucis à la Sainte Vierge comme notre contribution, ma femme et moi, au couronnement.

Je pris ainsi un coupon de papier, j’y transcrivis notre problème, et je l’offris au capital de grâces dans le Sanctuaire. C’était 11 h 20’. Je retournai au lieu de séjour, comme ce jour nous devrions renouveler notre engagement matrimonial. Pendant que nous nous préparions pour nous rendre à la messe, une maman qui avait voyagé avec nous depuis Rukago se rendit soudain au sanctuaire avec mon enfant. Arrivée là, elle y trouva une autre maman qui naturellement, prie à la cathédrale Regina Mundi. Celle-ci trouva sympathie de notre enfant. Elle voulu le soulever, mais l’enfant refusa. Elle demanda à cette femme de Rukago si l’enfant lui appartenait. Elle lui répondit : « non, sa mère est dehors…», Tout de suite notre enfant se mit à pleurer. Sa mère qui est mon épouse alla s’occuper de l’enfant. La maman de la Cathédrale alors s’avança vers elle et lui demanda si l’enfant lui appartenait, et lui répondit : « Oui ». Elle lui demanda de ne pas aller loin parce qu’elle voulait lui dire quelque chose tout de suite après. Après un petit moment, cette chrétienne de la Cathédrale sortit, et lui demanda d’aller ensemble pour chercher quelque part où elle pouvait acheter un morceau de pain pour l’enfant. Arrivée au niveau de l’arrêt - bus des pèlerins de Mont Sion Gikungu, elle sortit de son sac, discrètement, un billet de deux mille francs (2 000F) et le remit à ma femme, qui le tint aussi discrètement que possible dans sa main. Ma femme, après avoir marché jusqu’au niveau des cloches de Mont Sion sans avoir ouvert sa main, curieusement, elle ouvrit la main et constata que la chrétienne de la Cathédrale lui avait offert deux mille francs alors qu’elle s’attendait au maximum à deux cents francs.

Ma femme se mit à la recherche de la chrétienne de la Cathédrale pour lui dire merci. Quand elle la trouva, elle lui raconta que nous étions partis en pèlerinage avec un ticket crédit et que la Sainte Vierge venait de les secourir. À son tour, elle lui demanda d’où ils étaient partis. Du diocèse Ngozi, lui répondit ma femme. La bonne chrétienne de la Cathédrale ouvrit de nouveau son sac et sortit cette fois-ci un billet de cinq mille francs (5.000). Ce n’était pas fini : la chrétienne de la Cathédrale lui retira le billet de cinq mille et lui donna un de dix mille. (10 000F) Ma femme lui dit : « N’oubliez pas que vous m’aviez déjà donné deux mille francs? ». L’autre lui répondit que les deux mille francs c’étaient pour acheter le pain de l’enfant. Elle nous donna aussi le numéro de son téléphone et l’adresse de son habitation. Ainsi elle partit. Aussi, comme j’avais quitté la maison avec le souci d’habillement et des soins des yeux de ma femme, le lendemain 14 juillet 2009), je partis pour le campus universitaire pour rendre visite à un étudiant de notre famille. Celui-ci m’offrit un cadeau de deux pantalons, et ainsi notre Mère résolut mon souci d’habillement! De retour, Il nous restait encore cinq mille francs. Nous avons ainsi fait un projet d’achat de bananes pour fabriquer et vendre la bière locale. Cet argent était bénit. À chaque fois, nous gagnions, tantôt : deux mille, trois mille, quatre mille. Jusqu’à avoir une somme importante.

Je pouvais ainsi faire soigner ma femme du mal de ses yeux. Un petit retour en arrière : Au camp de formation, on nous avait informé que le vendredi les membres de l’Oeuvre des familles, de Schoenstatt qui participaient au camp de formation allaient se joindre aux autres pèlerins, et ne pouvaient plus dépendre du camp de formation ; alors que nous n’avions rien d’argent de poche! Alors le P. Evode BIGIRIMANA communiqua la bonne nouvelle de continuer la joie du camp en allant visiter les autres familles de Schoenstatt habitant la ville de Bujumbura. Nous avions la chance ma femme et moi de rendre visite à une famille qui s’était bien préparée à nous accueillir, que ce soit pour le manger comme pour le boire. Le jour du couronnement, nous avions aussi le souci de ce que nous allions manger. Tout à coup, un couple ami de notre paroisse et de l’Oeuvrese se mit à nous chercher pour partager le repas.


Nous terminons ce témoignage en exprimant nos vifs remerciements à l’endroit de la Sainte Vierge Marie:
4. Parce qu’elle régla notre ticket-retour, avec un surplus d’argent qui nous a permis de confectionner un petit projet de commerce et ainsi pouvoir nous faire soigner.
5. Parce qu’elle nous a nourri tout au long du voyage alors que nous avions quitté la maison sans argent de poche.
6. Parce qu’elle m’a offert de quoi m’habiller au moment où j’en avais tellement besoin.


Famille HAKIZIMANA J. Marie Vianney




Œuvre des familles de Schoenstatt au Burundi, Mont Sion Gikungu – B.P. 374 BUJUMBURA –
Tél. 22 23 40 72 – 77797885
e- mail : p.evodebi@schoenstatt.net
ofsburundi@gmail.com

BCB : N° de compte : 00201- 0031 511- 33