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Oeuvre des Familles de Schoenstatt au Burundi

lundi 26 juillet 2010

UN ECHANGE MUTUEL DE C0EURS, DE BIENS ET D’INTERETS (Neuvième enseignement)





Objetif : Comprendre ces mots qui sont le fondement de l’Alliance d’Amour avec la Sainte Vierge Marie. Celui qui confie son coeur à Marie, Elle lui confie le sien à son tour; celui qui se bat au profit de Marie, Elle se bat pour lui aussi; celui qui accepte de partager tout son avoir avec la Sainte Vierge, Elle fait de même aussi. Celui qui comprend cela comprend beaucoup en ce qui concerne l’Alliance d’Amour avec la Vierge Marie.

Editorial
« Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base comme le Père Kentenich. » (la devise)
« Avec amour, soyons à l'écoute et au service des pauvres » (la résolution)

Le couple chrétien et l'Alliance d'Amour. Tel pourrait être le titre de ce numéro. Les textes tellement riches sur l'Alliance d'Amour avec la MTA pour un couple chrétien que vous trouvez dans ce numéro aident à réféchir sur le vrai amour entre conjoints chrétiens et le rôle que joue notre Mère trois fois admirable de Schoenstatt dans l'éducation de cet amour en famille.
A travers l'Alliance d'Amour, la Mère trois fois Admirable s'occupe, en collaboration avec le couple chrétien, de toutes les questions concerant la famille: la procréation, la santé, le logement, la nourriture, l'éducation des enfants etc...A travers l'Alliance d'Amour, le couple s'engage pour la défense des intérêts de la MTA et celle - ci s'engage pour la défense des intérêts du couple. "Uguhuza imitima" qui est une expression connue dans la culture burundaise entre les époux, nous permet de saisir bien ce que nous appelons " échange de coeurs" dans l'Alliance d'Amour. "Uguhuza imitima" entre conjoints crée l'harmonie dans la famille. "Uguhuza imitima" entre le couple et la Mère trois fois Admirable, voilà la clé de la fécondité des deux alliances: celle matrimoniale et celle d'Amour avec la MTA. Bonne préparation à cette dernière.

Nous continuons à nous préparer à l'Alliance d'Amour avec la MTA. Certes, vous avez déjà reçu pas mal d'enseignements, mais surtout, à l'approche de la fête, veuillez les mettre en pratique. Pour ceux qui l'ont déjà conclue, que cet enseignement vous aide à la renouveler entre vous et entre la MTA. Fidèle HAVYARIMANA

I. Les préceptes de l’Alliance d’Amour avec Marie et le véritable amour.

Quand on est en bonnes relations avec quelqu’un, on lui donne son coeur et lui, à son tour il donne le sien. Ainsi les personnes font un échange de coeurs. On lui déclare: ce qui est à moi est à toi, mes intérêts sont les tiens, et tes intérêts sont les miens. Quand il y a de telles relations, les deux personnes restent ensemble. Chacun des deux peut dire: on est plus deux, mais on est un. Ainsi les deux partagent tout. Les biens de l’un sont les biens de l’autre. Si quelqu’un en veut à l’un, il en veut à l’autre. « Toi et moi sommes un ». L’amour nous aide à nous abandonner, à nous oublier, à nous donner ; il nous pousse à nous donner aux autres, à nous abandonner et à nous unir à eux. Pour ceux qui s’aiment, chacun vit dans l’autre, au profit de l’autre. Les deux cohabitent à vie.

Tels sont les préceptes de l’Alliance d’Amour avec la MTA, et sont aussi les préceptes de tout amour, que ce soit dans les relations humaines comme dans la foi chrétienne. (Cfr le livre « Twitegurire kunywana na Bikira Mariya mu Nsezerano y’Urukundo », page 80-81)

Ces commandements sont faciles à compredre pour les époux, surtout quand ils se souviennent de ce qu’ils sont. Les époux partagent tout, le bonheur et le malheur. Souvenons-nous de ce que Jésus rappellait aux pharisiens qui voulaient lui tendre un piège afin qu’il permette aux époux de se séparer librement. Il les a renvoyé au livre de la Génèse afin qu’ils comprennent ce que Dieu a voulu de l’homme et de sa femme depuis la création du monde: « Vous n’avez donc pas lu que le Créateur au commencement les fit homme et femme et dit : Pour cette raison l’homme quittera son père et sa mère ; il s’attachera à sa femme et les deux seront une seule chair ? De sorte qu’ils ne sont plus deux mais une seule chair. Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni. » (Mt 19, 4-6)

Les consequences de cette union sont celles que l’on nous rappelle à propos de l’Alliance d’Amour: ils deviennent un, ils partagent tout, la vie et la mort. Il est donc normal que les époux saisissent plus facilement que les autres l’Alliance d’Amour parce que celle-ci veint perfectionner leur alliance matrimoniale. L’Alliance d’Amour leur donne l’occasion de renouveler leur alliance dans le mariage. L’on pourrait se demander si l’Alliance d’Amour avec la MTA est vraiment nécessaire pour les époux chrétiens. L’Alliance d’Amour, apporte-elle quelque chose d’original dans la vie des époux chrétiens? Bien sûr. Nous savons que d’habitude l’amour humain est changeant surtout à cause du péché. La Sainte Vierge Marie n’a point connu de péché, raison pour laquelle elle est nécessaire dans les foyers afin qu’elle aide les époux à lutter contre le péché et que leur amour soit renouvellé de jour en jour. L’Alliance d’Amour avec la MTA pour les époux est un renouvellement du sacrement de mariage et les aide à imiter la Vierge Marie dans la sainteté, “usaba umwiza mugasa“ (tel Père tel fils, telle mère telle fille). Chaque fois que les époux renouvellent leur l’Alliance d’Amour avec la MTA, ils expriment leur désir de lui ressembler; et cela les fortifie dans leur faiblesse en tant qu’humains.

II. Conclure l’Alliance d’Amour avec la MTA, c’est lui donner le bien le plus précieux que nous avons : notre cœur. A son tour, elle nous donne le sien.

Nous les schoenstattiens, en concluant l’Alliance d’Amour, nous lui donnons nos coeurs et elle nous donne le sien. C’est à dire qu’en lui donnant nos coeurs, nous lui donnons ce que nous avons de plus précieux. Nous lui donnons également tous nos projets, et nos désirs, nos sacrifices, nos préocupations d’aimer et d’être aimés, et lui demandons de les faire siens. A travers l’Alliance d’Amour, nous témoignons que nous sommes ses trésors et ses propres enfants: je t’appartiens entièrement. Dans la vie qui suit, nous nous efforçons de marcher selon l’Alliance d’Amour. De sa part, elle nous donne en héritage la joie de vivre dans la paix du cœur et elle comble nos vides chaque fois que nous tombons dans la solitude qui nous agresse, ainsi qu’à chaque fois que nous oublions que nous avons une Mère qui reste avec nous dans toutes les circonstances de la vie.

Mais également, la Sainte Vierge Marie nous donne son coeur de compassion. Dans l’Alliance d’Amour, elle nous accueille et nous donne une place dans son coeur, parce que nous sommes ses enfants petits et chéris pour lesquels elle a souffert sous la croix auprès de son Fils. Malgré nos faiblesses, elle veut que nous lui témoignions notre amour envers elle comme des enfants qui démontrent leur amour envers leur maman.

Tout comme n’importe quel parent, la Sainte Vierge apprécie l’amour et la confiance de ses enfants. Quelles autres choses une maman aimerait que son enfant lui fasse? Quelles autres choses que cette “Reine de la misericorde“ nomée encore “Refuge des pécheurs “, peut encore nous demander?

Avoir une place dans le coeur de la Sainte Vierge est un grand honneur qui fait de nous des hommes nouveaux. Un vrai homme est celui qui a un vrai amour. Quand nous aimons la Vierge Marie avec tout notre coeur, toute notre âme, nous devenons ainsi comme elle, nous lui ressemblons, et ce coeur pauvre que nous avons, ce coeur égoïste, vantard, plein de manque de volonté, revient et redevient nouveau, et brille la beauté de la Vierge. (Cfr le livre “Twitegurire kunywana na Bikira Mariya mu Nsezerano y’Urukundo“, page 81-82)

Les burundais disent “Akami ka muntu ni umutima wiwe“ . Cela veut dire que la chose la plus précieuse chez l’homme c’est la conscience. Quand ils disent : “Uyo muntu ni igipfamutima“ (cette personne est revêtue d’un corps qui a perdu l’âme) c’est dire qu’elle ne vaut plus rien dans la société. C’est comme si elle n’existait pas. Il est vrai que l’homme n’est pas fait d’un esprit seulement, il est aussi fait de corps. Néanmoins, la vie de l’esprit vient avant toute chose et cela fait que la vie du corps soit aussi à l’aise. C’est là que Jésus nous dit “Cherchez d’abord son royaume et sa justice, et tout le reste vous sera donné en plus. “ (Mt 6, 33)

Donner notre coeur à la Vierge Marie c’est donc un signe que nous nous confions entièrement à elle et que nous lui donnons notre richesse la plus précieuse. Les époux, quand ils donnent leurs coeurs à la Vierge Marie, ils l’invitent ainsi à venir dans leur foyer afin d’y faire regner la paix.

Les époux doivent s’entendre au préalable. Conclure l’Alliance d’Amour pour eux c’est donner à la Vierge Marie leurs cœurs déjà unis à travers le sacrement de mariage. Quand quelqu’un donne un cadeau, il veut que ce dernier plaise à celui qui le reçoit. Les époux, quant à eux, du moment qu’ils concluent l’Alliance d’Amour et donnent à la MTA ce qu’ils ont de plus précieux, leurs cœurs, ils sont appelés à s’éfforcer à faire la volonté de Dieu, afin de faire plaisir à la Sainte Vierge et qu’elle y trouve des sacrifices à offrir à son Fils.

Néanmoins, à son tour en plus de cela, la Vierge Marie donne son coeur aux époux. Cela les aide à se renouveler et à continuer à se sanctifier. Celui qui reçoit le coeur de la Vierge Marie commence alors à refléchir comme Elle, et a les mêmes préoccupations qu’elle.
Ainsi vous trouverez que les familles qui se sont déjà données à la Sainte Vierge ont une certaine particularité: l’amour, la joie, le sacrifice, etc. Cela vient du fait que la Vierge Marie vit en elles.


III. Conclure l’Alliance d’Amour avec la MTA, c’est lui donner aussi tant d’autres biens et intérêts qu’on a. A son tour, elle nous donne ses biens et ses intérêts aussi.

En échangeant nos cœurs, la Sainte Vierge et nous à travers l’Alliance d’Amour, nous échangeons toute notre richesse, et nous devenons alors son bien et sa propre propriété. Mais alors, de son côté, elle se donne entièrement à nous, avec toute sa vie et toute sa richesse. Quelle est la vie que je mène? Je dois savoir que j’ai une grande richesse composée en premier lieu par les personnes que Dieu m’a confiées : ma famille, les amis, ainsi que tant d’autres choses : la santé, l’intelligence…, je peux prendre une décision et la mettre en pratique. J’ai le corps, j’entends et je sens, je vois, je marche, j’exerce des activités manuelles, etc.

Nous ne pourrions pas énumerer tout ce que Dieu nous a donné. À travers l’Alliance d’Amour, nous rendons à Dieu ce qu’il nous a donné par le biais de la Sainte Vierge Marie. Nous lui disons:“ Tous mes biens t’appartiennent. Je n’ai rien qui ne soit sous ton entier contrôle, afin que tu l’utilise comme bon te semble; je m’offre tout à toi “. A part ma richesse faite d’hommes qui sot en relation avec moi, je possède aussi des biens. Par l’Alliance d’Amour, je confie aussi ces biens aussi à la Sainte Vierge: mes habits, ma maison, mes livres, mes affaires, tout mon avoir, je le lui donne. A son tour, elle me donne aussi son avoir qui est de loin valeureux que mes biens: son Fils, sa puissance, sa misericorde, sa sagesse, sa grâce, son sanctuaire, sa Famille de Schoenstatt et le Père Kentenich. Elle partage avec nous tout son avoir. En général, la Vierge Marie nous offre les biens dont l’homme de notre temps peut avoir le plus besoin.

Elle nous donne la vraie richesse: “Amassez-vous richesses et réserves dans le Ciel, là où il n’y a ni mites ni vers pour faire des ravages, et pas de voleurs pour percer le mur et tout emporter. “ (Mt 6, 20). Mais encore, la Vierge Marie est une Mère qui sait s’occuper de ses enfants pour que personne ne manque de rien en tout ce dont on peut avoir besoin dans l’accomplissement de l’apostolat que Dieu nous a confié. (Cfr “Twitegurire kunywana na Bikira Mariya mu Nsezerano y’Urukundo“, Page 82-83)

La richesse humaine et matérielle que nous donnons à la Sainte Vierge à travers l’Alliance d’Amour a une place de choix dans les foyers car les familles se préoccupent surtout de la reproduction. Quand les époux n’ont pas eu la chance d’avoir un enfant, ils n’ont pas vraiment la joie familiale. Même dans la coutume burundaise, on se préoccupe de la reproduction de façon que si l’on ne met pas au monde, c’est considéré comme une maledction. Néanmoins, dans l’Eglise, les époux gardent leur honneur et le sacrement de mariage garde sa signification même au cas où ils ne se reproduisent pas, parce que nous croyons que les enfants restent le don de Dieu.

Quand les époux scellent l’Alliance d’Amour, ils donnent leurs enfants à la Vierge Marie et ainsi ces derniers sont élevés par la Vierge elle-même. C’est ainsi que les enfants nés des parents qui ont fait l’Alliance d’Amour avec Marie grandissent avec une bonne éducation, l’éducation qu’il faut, et dans ce cas, Dieu aussi trouve une opportunité de se choisir des disciples parmis ces derniers. La Vierge Marie quant à elle, elle les confie à son Fils Jésus Christ afin qu’ils le reçoivent et le servent.
En outre, les époux confient à Marie toute leur richesse, et ne sont plus seuls dans leurs préoccupations, que ce soit l’éducation des enfants, l’accueil des visiteurs, ou quand il s’agit d’aider les pauvres. Ils sont confiants qu’ils ne peuvent manquer de rien car la Sainte Vierge à son tour, leur donne sa richesse. Ils s’ouvrent à la volonté divine et héritent d’un coeur ouvert. Ils ne sont plus égoïstes parce qu’ils savent qu’ils ont réçu toute la richesse de la Sainte Vierge Marie lors de l’Alliance d’Amour.

Marie a une grande richesse qu’elle donne aux époux. Mais, l’essentiel est de savoir que cette richesse de la Vierge Marie est à Dieu. Tout comme Dieu a aimé le monde jusqu’à envoyer son Fils unique pour le sauver, de même la Sainte Vierge n’a d’autre soucis que de nous voir sauvés et érités la vie éternelle. Les époux sont donc appelés à faire de même que la Vierge Marie, en luttant pour le salut de tous. Ils sont également appelés à faire la volonté de la Vierge Marie: construire le royaume de son Fils sur terre, le faire honorer et sauver la nature humaine, renforcer l’unité et la vie. Ses préoccupations pour les hommes et pour l’Eglise deviennent ainsi celles des époux; ses projets en tant que Reine du monde et de l’Eglise deviennent également les leurs.

Conclusion


L’Alliance d’Amour se traduit par le fait de lutter pour les mêmes intérêts. En amour, les intérêts et les projets de celui ou celle que ous aimons deviennent nôtres. L’amour que j’ai envers quelqu’un me pousse à m’intéresser davantage sur sa vie, ce qu’il aime et les personnes qui lui sont chères. Un vrai amour privilégie les intérêts et la joie d’autrui, et suscite en moi l’envie de les faire miennes et les mettre en pratique. Celui qui a un vrai amour ne se méfie de personne, même celui-là que l’on traite injustement d’antipatique.

Quels sont les souhaits des familles? Qu’est ce qui préoccupe les familles dans la vie quotidienne et qui leur donne l’orientation? Quels sont les projets des familles? Que veulent -elles devenir? A travers l’Alliance d’Amour, la Sainte Vierge Marie s’occupe de toutes ces questions. Elle apprend aux époux comment distinguer le bien et le mal, leur montre les projets qui aboutissent et ceux qui n’aboutissent pas, leur apprend les projets d’une véritable vie et ceux d’une vie de loisir seulement. Les préoccupations d’harmonie et de développement des époux deviennent les siens et la MTA les aide à porter de bons fruits dans leur vie de mariage. Comme elle est la Reine, "infatiguable dans l’intersession", elle soutient les époux dans toutes les difficultés.

Questions :

1. Qu’est ce qu’on a chez nous et qui nous serait difficile à donner si jamais la Sainte Vierge Marie nous le demandait?
2. Préparez une prière en famille et mettez-y aussi ce qui vous est difficile à donner (offrir).
3. Donnez-vous une résolution en famille, de lutter pour certains intérêts de la Sainte Vierge et inscrivez-les quelque part afin de s’en rappeler de temps en temps.


QUELQUES INFORMATIONS

2. La fête du 11 juillet 2010, jubilé de 100 ans de sacerdoce du Père Kentenich à Mont Sion Gikungu

Nous félécitons les Familles de Schoenstatt qui ont éffectué un pèlerinage à cette occasion au sanctuaire de Mont Sion Gikungu. Ces familles ont marqué cette fête dans toutes les activités dès samedi le 10.07.2010 à la veillée, jusqu’à la réception le 11.07.2010. La grandeur de la contribution de l’Oeuvre des Familles au Burundi pour la contruiction du mémorial du Père Kentenich a indiqué l’importance de l’œuvre dans toute la famille. La joie immense des familles présentes dans cette fête a été un témoignage de leur profond attachement au Père Fondateur, au sanctuaire et à la MTA.

3. Le 16/ juillet/ 2010 : Anniversaire de la fondation de l’OFS. Bonne fête à toutes les familles de schoenstatt au Burundi et au monde entier.



TEMOIGNAGE

Deux jours avant la fête de couronnement le 15/ 08/ 2009.
La Sainte Vierge Marie a fait des merveilles pour ma femme et moi.

Le camp de formation des familles de Schoenstatt a débuté le 11/ 08/ 2009. Avant de quitter notre la paroisse de Rukago, diocèse ngozi, pour nous rendre au camp, il nous a été un peu difficile parce que nous n’avions pas assez d’argent. Il fallait contracter un crédit chez un voisin, mais, avant de contracter cette dette, nous avons réfléchi parce que nous avions vingt mille francs (20 000F) à l’usine… (café). D’autre part nous avions beaucoup besoin de cet argent pour tant de dépenses ; par exemple, j’avais tellement besoin de me procurer quelque chose d’habillement. Nous tenions, ma femme et moi, d’aller à la fête de couronnement comme nous l’avions promis à la Sainte Vierge Marie. Enfin nous concluions, qu’il fallait malgré tout contracter cette dette. À la veille du voyage, nous avons trouvé le ticket pour le voyage aller; un ami de voyage me promis le ticket-retour auparavant. Nous devrions rendre tout cet argent. Arrivé à Bujumbura, notre camarade de voyage s’est rendu au marché de Jabe, où il acheta des vitres pour sa maison. Il avait oublié la promesse de nous dépanner pour le retour. Il me promit cinq mille francs (5.000) qui lui restaient! J’étais ainsi dans l’embarras parce que son offre était insuffisante pour notre ticket-retour. Je n’osais pas dire tout cela à ma femme. Une voix me dit dans mon cœur d’offrir ces soucis à la Sainte Vierge comme notre contribution, ma femme et moi, au couronnement.

Je pris ainsi un coupon de papier, j’y transcrivis notre problème, et je l’offris au capital de grâces dans le Sanctuaire. C’était 11 h 20’. Je retournai au lieu de séjour, comme ce jour nous devrions renouveler notre engagement matrimonial. Pendant que nous nous préparions pour nous rendre à la messe, une maman qui avait voyagé avec nous depuis Rukago se rendit soudain au sanctuaire avec mon enfant. Arrivée là, elle y trouva une autre maman qui naturellement, prie à la cathédrale Regina Mundi. Celle-ci trouva sympathie de notre enfant. Elle voulu le soulever, mais l’enfant refusa. Elle demanda à cette femme de Rukago si l’enfant lui appartenait. Elle lui répondit : « non, sa mère est dehors…», Tout de suite notre enfant se mit à pleurer. Sa mère qui est mon épouse alla s’occuper de l’enfant. La maman de la Cathédrale alors s’avança vers elle et lui demanda si l’enfant lui appartenait, et lui répondit : « Oui ». Elle lui demanda de ne pas aller loin parce qu’elle voulait lui dire quelque chose tout de suite après. Après un petit moment, cette chrétienne de la Cathédrale sortit, et lui demanda d’aller ensemble pour chercher quelque part où elle pouvait acheter un morceau de pain pour l’enfant. Arrivée au niveau de l’arrêt - bus des pèlerins de Mont Sion Gikungu, elle sortit de son sac, discrètement, un billet de deux mille francs (2 000F) et le remit à ma femme, qui le tint aussi discrètement que possible dans sa main. Ma femme, après avoir marché jusqu’au niveau des cloches de Mont Sion sans avoir ouvert sa main, curieusement, elle ouvrit la main et constata que la chrétienne de la Cathédrale lui avait offert deux mille francs alors qu’elle s’attendait au maximum à deux cents francs.

Ma femme se mit à la recherche de la chrétienne de la Cathédrale pour lui dire merci. Quand elle la trouva, elle lui raconta que nous étions partis en pèlerinage avec un ticket crédit et que la Sainte Vierge venait de les secourir. À son tour, elle lui demanda d’où ils étaient partis. Du diocèse Ngozi, lui répondit ma femme. La bonne chrétienne de la Cathédrale ouvrit de nouveau son sac et sortit cette fois-ci un billet de cinq mille francs (5.000). Ce n’était pas fini : la chrétienne de la Cathédrale lui retira le billet de cinq mille et lui donna un de dix mille. (10 000F) Ma femme lui dit : « N’oubliez pas que vous m’aviez déjà donné deux mille francs? ». L’autre lui répondit que les deux mille francs c’étaient pour acheter le pain de l’enfant. Elle nous donna aussi le numéro de son téléphone et l’adresse de son habitation. Ainsi elle partit. Aussi, comme j’avais quitté la maison avec le souci d’habillement et des soins des yeux de ma femme, le lendemain 14 juillet 2009), je partis pour le campus universitaire pour rendre visite à un étudiant de notre famille. Celui-ci m’offrit un cadeau de deux pantalons, et ainsi notre Mère résolut mon souci d’habillement! De retour, Il nous restait encore cinq mille francs. Nous avons ainsi fait un projet d’achat de bananes pour fabriquer et vendre la bière locale. Cet argent était bénit. À chaque fois, nous gagnions, tantôt : deux mille, trois mille, quatre mille. Jusqu’à avoir une somme importante.

Je pouvais ainsi faire soigner ma femme du mal de ses yeux. Un petit retour en arrière : Au camp de formation, on nous avait informé que le vendredi les membres de l’Oeuvre des familles, de Schoenstatt qui participaient au camp de formation allaient se joindre aux autres pèlerins, et ne pouvaient plus dépendre du camp de formation ; alors que nous n’avions rien d’argent de poche! Alors le P. Evode BIGIRIMANA communiqua la bonne nouvelle de continuer la joie du camp en allant visiter les autres familles de Schoenstatt habitant la ville de Bujumbura. Nous avions la chance ma femme et moi de rendre visite à une famille qui s’était bien préparée à nous accueillir, que ce soit pour le manger comme pour le boire. Le jour du couronnement, nous avions aussi le souci de ce que nous allions manger. Tout à coup, un couple ami de notre paroisse et de l’Oeuvrese se mit à nous chercher pour partager le repas.


Nous terminons ce témoignage en exprimant nos vifs remerciements à l’endroit de la Sainte Vierge Marie:
4. Parce qu’elle régla notre ticket-retour, avec un surplus d’argent qui nous a permis de confectionner un petit projet de commerce et ainsi pouvoir nous faire soigner.
5. Parce qu’elle nous a nourri tout au long du voyage alors que nous avions quitté la maison sans argent de poche.
6. Parce qu’elle m’a offert de quoi m’habiller au moment où j’en avais tellement besoin.


Famille HAKIZIMANA J. Marie Vianney




Œuvre des familles de Schoenstatt au Burundi, Mont Sion Gikungu – B.P. 374 BUJUMBURA –
Tél. 22 23 40 72 – 77797885
e- mail : p.evodebi@schoenstatt.net
ofsburundi@gmail.com

BCB : N° de compte : 00201- 0031 511- 33

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