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Oeuvre des Familles de Schoenstatt au Burundi

mardi 13 avril 2010

Sixième enseignement QU'EST-CE QU’UN SANCTUAIRE DOMESTIQUE DANS LE MOUVEMENT APOSTOLIQUE DE SCHOENSTATT ?

Objetif : Comprendre que la définition du Sanctuaire originel est la même pour les Sanctuaires filiaux et les Sanctuaires domestiques.

Editorial : «Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base comme le Père Kentenich» (devise).
« Avec amour, soyons à l'écoute et au service des pauvres » (résolution)


Frères et sœurs de l'Oeuvre des familles de Schoenstatt, Nous poursuivons notre partage sur "le Sanctuaire domestique". Le Père Joseph Kentenich a bien explicité l'importance de ce Sanctuaire. Dans l'enseignement que vous lisez dans le présent numéro, vous y trouverez les propres paroles du Père Kentenich à ce sujet. Suivons ses conseils, afin que nos familles deviennent de réelles pépinières de l'Église. « L'importance du Sanctuaire domestique ne dépend pas de son aménagement, mais plutôt de ce qui s'est passé à Schoenstatt le 18/10/1914 : l'Alliance d'Amour avec la Sainte Vierge et la prière qui demandait d’ installer son trône au Sanctuaire, y distribuer des grâces pour la famille et y opérer des miracles de grâces (Premier Document de Fondation). Pendant le temps de préparation à l'accueil du Sanctuaire domestique, tous les membres de la famille et surtout le père et la mère prient beaucoup la Sainte Vierge Marie, à travers le capital de grâces, afin qu'elle accepte de s'installer dans leur maison. Le souhait de notre Mère est que tout ce que nous avons à offrir à Dieu en général, passe par le capital de grâces et obtienne une valeur ; sans oublier d'offrir nos faiblesses, nos manquements et nos péchés. Il n y a rien à négliger. Rien n'est donc inutile dans le capital de grâces y compris notre dévouement comme instruments dans les mains de la Sainte Vierge. Elle va tout transformer en une offrande digne devant Dieu, notre Père céleste.


INTRODUCTION

Notre Sanctuaire domestique, une petite chambre de lumière : C'est dans cette petite chambre que tout est renouvelé. C'est une chambre où nos pensées matérialistes cèdent aux pensées spirituelles; où nous accueillons la lumière de l'Alliance d'Amour qui illumine nos actions et notre éducation aux enfants.

Montrez-moi d'abord que vous m'aimez

« Le Sanctuaire domestique et la famille sont complémentaires. Nous pouvons avoir aménagé de bons sanctuaires domestiques, mais, à quoi servirait cela si parents et enfants ne tachaient pas eux-mêmes d'être des sanctuaires vivants de Schoenstatt ? Notre milieu familial devrait être un Centre d'amour dédié à la Sainte Vierge Marie où elle nous utilise comme des instruments dans ses mains pour l'expansion de son oeuvre. Nous voulons toujours bâtir notre vie familiale sur l'Alliance d'Amour avec Elle. Notre famille devient ainsi un chantier perpétuel ! » Le rayonnement de notre Sanctuaire domestique dépendra de notre engagement pour l'Alliance d'Amour avec notre Mère et Reine de Schoenstatt. Qu'est-ce que cela veut dire ? Le Père fondateur nous dit au nom de la Sainte Vierge : « Montrez-moi d'abord que vous m'aimez vraiment… ». Il nous est demandé d'être des sanctuaires vivants. Est-ce qu'il existe un lieu plus agréable que la famille où l'amour règne ? C'est là que l'Église est de nouveau bâtie sur de nouvelles fondations pour être une Église d'amour et Schoenstatt y rend témoignage de l'Alliance d'Amour vécue de différentes manières. Nous voulons témoigner que la famille est un lieu privilégié où la Sainte Vierge peut développer l'Alliance d'Amour si les portes lui sont ouvertes. Comme l'Alliance d'Amour se démontre à travers l'alliance avec le prochain, c'est idem pour l'amour de la Sainte Vierge. Nous ne pouvons vraiment pas aimer la Sainte Vierge Marie sans aimer nos partenaires, parents et amis.


Il y eut un homme et sa femme qui, après un court temps de mariage, posèrent la questions suivante à un couple beaucoup plus ancien: « Est-ce que la septième année de mariage, n'est pas une année d'épreuve? Les difficultés de la vie quotidienne à l'excès, ne peuvent-elles pas conduire au divorce ? Est-ce qu'après 20 ans, les conjoints, peuvent-ils encore être complémentaires?

Voici la réponse qu'ils reçurent : « Les problèmes peuvent surgir dans un couple, que ce soit après deux ans ou vingt ans plus tard. Les problèmes peuvent dépasser les limites à n'importe quel moment, surtout dans les temps modernes. Mais on peut les éviter en laissant l'amour grandir dans un foyer comme pilier principal qui le soutient. L'amour est la plus grande richesse du foyer.

Tout vrai amour unit les coeurs : « toi en moi, moi en toi, nous tous un. » Un tel amour ne perd jamais de saveur. Ton conjoint n'est pas un moyen d'assouvir tes désirs, mais, il est un don de Dieu pour toi. Il n'est pas un outil que tu peux utiliser comme tu veux, mais, il est ton partenaire que tu dois traiter avec respect. Une telle attitude, ne conduit -elle pas à la reconnaissance ? Et lorsque les conjoints sont reconnaissants, les uns envers les autres, ils font croître l’amour en eux.

Une femme mariée depuis vingt ans nous raconte la joie de la complémentarité en famille : « Même si Dieu avait fait que mon mari décède après deux années de notre mariage, ce temps m'aurait suffi pour un bonheur de toute une vie. » De quel bonheur s'agit-il ? Il s'agit d'un bonheur fondé sur l'amour à deux (conjoints) et qui se développe en amour à trois; le troisième étant Dieu et la Sainte Vierge Marie… Le chemin qui y mène n'est pas facile parce que l'amour grandit étape par étape. Par exemple : l'amour peut naître à partir d'une jolie créature : tel un beau paysage, une beauté féminine, ou une belle chanson. Ce n'est pas encore l'amour chrétien, l'amour vrai. C'est un amour égoïste : si tu ne m'aimes pas, moi non plus. Ce peut être un amour d'intérêt égoïste : je choisis ce qui me plaît, qui ne me causera pas d'ennuis et qui plaît à mes yeux. L'amour vrai n'est pas une question d'humeur. Aujourd'hui je peux être heureux à cause de ton geste d'amour, ou d'une invitation, ou même d'une caresse... Demain je peux être indifférent à tout. Un amour vrai donne et se donne; il est serviable et se détache des biens matériels. Il n'est pas égoïste. Il se donne sans mesure. L'amour vrai est désintéressé. Il n'est pas passif. Il est fidèle et actif. Aimer selon l'Alliance d'Amour, c'est cela servir, donner et se donner.

L'amour des conjoints est vrai lorsqu'il engendre l'oubli de soi pour servir l'autre. L'art d'aimer doit changer en art de souffrir pour le conjoint. « Toi tu vis pour moi, mois je vis pour toi, et nous vivons l'un pour l'autre ».
C'est uniquement sous cette condition que nous grandirons dans l'amour vrai que nous avons entre les conjoints. C'est sous cette même condition que nous serons de bons exemples pour les autres couples.
Nous utilisons parfois un slogan : "Sans argent, on ne peut pas vivre". Nous devrions toujours garder présent à l'esprit que la valeur de la famille ne dépend pas de la richesse matérielle, mais plutôt, des valeurs spirituelles qui marquent les conjoints. Savez-vous pourquoi dans tant de familles manque l'amour, c'est parce qu'elles ne donnent pas suffisamment de la place à la Sainte Vierge Marie. Lorsqu'elle reçoit un espace dans la famille, elle lui devient la Mère unificatrice à travers l'Alliance d'Amour. Aujourd'hui, beaucoup de personnes sont individualistes, une situation qui se produit parfois aussi dans les familles : "chacun pour soi et Dieu pour tous". Cette situation cause tant de souffrances et un vide intérieur que seul Dieu, notre Père céleste peut combler par la grâce de la conversion intérieur. L'Alliance d'Amour soigne la dignité de la personne humaine. La Mère trois admirable veut que le Sanctuaire domestique soit un foyer de charité dans la famille, une source de valeurs humaines qui marquent l'humanité. Le Sanctuaire domestique est le foyer de l'Alliance d'Amour. Dieu veut de nous l'amour et le dialogue. Dieu veut que nous lui offrions plutôt notre coeur que nos actions, notre pouvoir, notre succès professionnel etc. Dieu veut un dialogue sincère avec lui.

Apparemment c'est facile. Le dialogue avec Dieu nous paraît facile. Cependant, vous savez combien il nous est difficile d'entretenir le dialogue avec Dieu. Pourquoi cela ? Ainsi il est indispensable d'avoir des modèles de la prière. Ordinairement, nos relations avec nos parents dans la petite enfance influencent l'image dont nous pouvons nous faire de Dieu, une image qui peut être négative ou positive. C'est l'image positive de Dieu qui peut nous aider à bien prier.
Ainsi pouvons-nous comprendre mieux pourquoi il nous est difficile de prier et combien c'est par là que commence la voie de la sanctification. Par ailleurs, nous comprenons ici comme il nous est difficile de présenter à nos enfants la vraie image de Dieu. Voici l'exemple de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, écrit par Hans Urs von Balthazar (...) :
«Ce qui a permis à Thérèse de faire une approche de Dieu, c'est l'amour entre ses parents (...). Cette sainte nous raconte ce qui lui est arrivé au moment de l'agonie de sa mère. Thérèse raconte : « Céline et moi étions perturbées ! Chaque matin une femme voisine venait nous prendre pour passer la journée chez elle. Un jour, nous n'avions pas trouvé le temps de prier avant d’y aller. Chemin faisant, Céline me posa la question : si elle nous demandait, allons-nous lui répondre que nous n’avons pas prié ? Je lui répondis : Bien sûr. Elle le dit ainsi à la femme. À son tour, la femme leur répondit : allez donc dans la chambre, et elle nous conduisit dans une grande chambre et nous laissa là. Céline et moi fûmes surprises, et je m'exclamai presque inconsciemment: « c'est différent avec ma mère ! puisqu’elle priait toujours avec nous"!
Maintenant que Thérèse et Céline ne sont pas avec leur mère pour prier ensemble, il ne leur est pas facile parce qu’il leur manque un appui important ...

Sinon, comment apprendre à l'enfant comment prier, d'être en contact avec Dieu, sans passer par le témoignage d'amour ? Thérèse ne cherchait pas la réponse de Dieu à ses questions en dehors de l'amour entre ses parents. Cette réponse, pour elle, se trouvait dans la prière partagée avec ses parents, frères et sœurs. À travers l'autorité de son père, Thérèse apprenait l'autorité de Dieu. Pour contempler le Père céleste, Thérèse contemplait son père terrestre (son papa). Ainsi, elle comprenait le langage de Dieu à travers le langage de son père. Dans la prière du soir, près de son père aimé, Thérèse disait : « À le voir prier, je saisis bien comme prient les saints.»
Ne voyez-vous pas qu’un tel père est le reflet du Père éternel face à ses enfants ? Ces deux pères : le Père céleste et le père terrestre forment une union visible, de façon qu’après la mort de celui-ci, Thérèse disait : «Dieu vient d'appeler celui que nous avons tant aimé. D'autre part, cela vient d'arriver, afin que nous tournions dorénavant notre regard entièrement vers notre Père céleste.»

***

Frères et sœurs, que cet enseignement vous aide à comprendre l'importance du Sanctuaire domestique et augmente en vous l'amour de la prière en famille.
Le roi David promit à Dieu de lui bâtir un temple. À son tour, Dieu lui promit protection et bénédiction à lui et à toute sa descendance. Si vous aménagez des Sanctuaires domestiques dans vos maisons pour Jésus et sa Mère, ceux-ci vous rendront le centuple.

Sr. Marie NIBIZI


Questions :


1. Quelle est l'importance de la prière en famille ?
2. Comment sommes-nous en train de nous préparer pour accueillir le Sanctuaire domestique ?
3. Que pourrions-nous faire pour cultiver l'amour de la prière en famille?


* QUELQUES INFORMATIONS

1. En date du 02 mai 2010, la branche des Familles de Schoenstatt organise, pour les couples de la mairie de Bujumbura, une rencotre « de fraternisation » au Mont Sion Gikungu dans le Centre Reine de la Confiance (chez les Sœurs de Marie de Schoenstatt) à partir de 11h 30’. Pour ceux qui le peuvent, vous êtes invités, à venir partager avec nous la messe qui comencera à 9h 30’.

2. Depuis l’année passée, les familles de la Paroisse Karizi et Mutumba se sont déssidées de se rencontrer dans différentes succursales desdites Paroisses, tous les trois mois, dans le but de renforcer l’apostolat. Si possible, l’Aumônier ou l’un de ses collaborateurs et une famille de Bujumbura sont conviés à cette rencontre.



TEMOIGNAGE I

En date du 20/03/2010, 49 couples mariés des paroisses Mutumba et Karinzi se sont rencontrés à Kabezi, une succursale de la paroisse Mutumba. La soeur Marie NIBIZI accompagnée par le couple Melchiade et Fébronie avaient répondu au rendez-vous. Dans cette rencontre, ils ont appris pas mal de choses, et surtout la mission d'un couple de Schoenstatt dans le monde d'aujourd'hui. Ce qui nous a le plus saisi (le couple Melchiade et la Sœur Maria) de leur témoignage c'est la vie de prière dans leurs familles respectives; la solidarité entre eux, l'assistance aux pauvres, l'apostolat de la réconciliation dans les familles etc.
Voici l'un de ces témoignages :
« Ces derniers mois, nous étions suffisamment éprouvés dans notre famille. Un enfant de l'un de mes frères a subi un jet de pierre à sa poitrine par un enfant du voisin. Les parents de la victime et les notables emmenèrent l'enfant blessé chez ce voisin pour lui raconter ce que leur enfant venait de faire. Le père de l'enfant leur fit mauvais accueil. Ils emmenèrent alors l'enfant blessé à l'hôpital. Deux jours plus tard, l'enfant rendit son âme à Dieu. La famille de l'enfant décédé refusa de l'enterrer et une dispute s'ouvrit entre les deux familles. Un émissaire me parvint urgemment pour me demander d'intervenir vite afin de faire la médiation et éviter le pire. Devant le fait, j'étais confus. Je me disais ceci : je suis reconnu dans la contrée comme prédicateur acharné du pardon et de la réconciliation. Maintenant, qu'est ce que je vais faire devant un tel cas ? Ce que j'ai fait : je suis rentré dans ma maison pour implorer la Sainte Vierge Marie lui demandant de m'accompagner, et jouer elle-même le rôle de médiation. Je me suis muni de mon Chapelet et mon Nouveau Testament. Tout au long du chemin, j'égrainais le chapelet. Arrivé sur les lieux, je fus davantage embarrassé par l'atmosphère qui y régnait : chagrin, désespoir, divergences..: Les uns disaient : arrêtez les parents de l’enfant et conduisez-les à la police afin que justice soit rendue... D'autres disaient : pas question d'enterrer l'enfant... d'autres disaient : exigez - leur une indemnité à l'amiable... À mon arrivée, le Père de l'enfant décédé exigea le calme et demanda mon avis. Ce que j'ai fait : J'ai demandé qu'on nous laisse retiré, la famille de la victime et moi. Avant de parler avec le papa, j’ai d'abord lu la Parole de Dieu en rapport avec l'événement et je leur ai expliqué que ce qui venait d'arriver n'était qu'un accident comme tant d'autres… Et qu'ils n'auront jamais l'équivalent de leur enfant mort. C'est grâce à l’intervention de la Sainte Vierge que la famille consentit à mes conseils. Les membres de la famille étaient tous d'accord de procéder à l'enterrement pour voir après ce qu'on pourrait faire. Tout le monde ne partageait pas mon avis. Les uns partirent pour l'enterrement, d'autres emmenèrent les parents de l'enfant malfaiteur à la Brigade. Je priais tout le temps à Notre Mère.
À la brigade, on les écouta et on les renvoya à la juridiction collinaire. J'ai compris que la Sainte Vierge avait exaucé ma prière. Quand je pris la parole au nom de la famille victime après l'enterrement, je demandai de mettre le pardon à l'avant-garde. Tout le monde n'était pas du même avis...
Ceux-ci exigèrent alors que la famille de l'enfant auteur du meurtre demande publiquement pardon. À son tour, l'assemblée des notables exigea une indemnisation de cinquante mille francs et suffisamment de bières. Je suis rentré chez moi, rendant grâce à Dieu pour les merveilles que la Sainte Vierge venait de faire en réconciliant les deux familles. »
Pour conclure son témoignage, le témoin demanda à l'assemblée des familles de Schoenstatt de témoigner de leur foi en Dieu partout où ils se trouvent comme des « témoins de la vérité ». Avec la Sainte Vierge, la volonté de Dieu sera toujours accomplie dans notre vie, a-t-il ajouté.

Sr. Marie NIBIZI


TEMOIGNAGE II (suite du témoignage dans le n° 6)

… Je voudrais encore une fois témoigner de l'amour dont notre Mère m'a aimé. Au cours de mes études secondaires, j'étais maladive, régulièrement hospitalisée et, notre Mère était toujours à mes côtés et je réussissais mes études sans problèmes. En dixième, mon état de santé devint pire. J'étais gravement malade. On me renvoya à la maison et mon année scolaire allait être déclarée blanche par les autorités de l'école. J'aurais refait l'année. C'est ma Mère qui se présenta à l'école pour me chercher et me conduire à la maison comme les autorités l'avaient ordonné.Comme je tenais à étudier, ce fut dur pour moi de rentrer à la maison au moment où les camarades de classes préparaient le test national de la dixième année qui donnait accès au cycle supérieur du lycée. Les deux premiers jours à la maison furent trop longs pour moi. Les jours suivants je retrouvais les forces et je planifiais comme j'allais regagner l'école. Quant à mes parents, leur préoccupation, c'n’était pas les études, mais, ma santé. Je me décidais alors de prier la Sainte Vierge pour mon rétablissement physique et le consentement de mes parents de me laisser retourner à l'école. La MTA m'aida à recouvrer la santé et mes parents consentirent que je retourne à l'école. Les autorités de l'école m'admirent aux inscriptions des candidats au test national et les camarades de classe m'aidèrent à prendre notes des cours appris en mon absence et à les assimiler. Je réussis au test sans problème malgré le repêchage en mathématiques. La MTA fit pour moi des merveilles. Au retour à la maison pour les vacances, mes parents avaient de la peine à me croire quand que j'avais réussi au test national. Mes bulletins le prouvaient. Ils ont fini par l'admettre. Beaucoup de personnes étaient étonnées parce qu'elles croyaient que mon année scolaire était perdue. Je le déclare: notre Mère est forte. Heureux celui qui lui fait totalement confiance et qui se consacre à elle dans l'Alliance d'amour. Elle l'élèvera et fera de lui l'ami préféré de Jésus. Auprès de son Fils, elle obtient toujours ce qu'elle demande. Je vous invite à l'aimer, ainsi vous ne serez jamais déçus.



Œuvre des familles de Schoenstatt au Burundi, Mont Sion Gikungu – B.P. 374 BUJUMBURA –
Tél. 22 23 40 72 – 77797885
e- mail : p.evodebi@schoenstatt.net
BCB : N° de compte : 00201- 0031 511- 33

Cinquième enseignement L’ALLIANCE D’AMOUR DU 18.10.1914


Editorial
« Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base, comme le Père Kentenich »

.«C'est surtout dans la famille chrétienne, riche des grâces et des exigences du sacrement de mariage, que dès leur plus jeune âge, les enfants doivent, conformément à la foi reçue au baptême, apprendre à découvrir Dieu et à l'honorer ainsi qu'à aimer le prochain». Par ces mots de la déclaration sur l’éducation chrétienne, un document du Concile Vatican II, nous saisissons combien la famille chrétienne, a une grande responsabilité dans l’Eglise : faire découvrir Dieu aux enfants et leur faire aimer le prochain. On ne peut découvrir Dieu qu’en communiquant avec lui au moyen de la prière et en aimant le prochain. Si telle est la condition pour la vie familiale, il s’avère important de réserver une place à Dieu dans les maisons familiales et de faire des actes concrets d’amour envers le prochain et surtout le prochain en difficulté qui mendie notre soutien. En entrant à Schoenstatt, la première expérience s’avère être justement ce contact avec Dieu par le truchement de la Vierge Marie dans son Sanctuaire, un lieu par excellence de grâce sous-toutes ses formes. C’est à partir du sanctuaire que beaucoup découvrent leur apostolat dans l’Eglise. N’est-ce pas que le sanctuaire domestique joue le même rôle que le sanctuaire originel et les sanctuaires filiaux dans l’ordre de la grâce ? Laissons ce numéro nous faire découvrir la place du sanctuaire dans l’alliance d’amour du 18.10.1914 et les répercutions de cette alliance dans la vie des familles.




INTRODUCTION


Il est difficile d’expliquer l’événement du 18.10.1914 parce que la vie possède une si grande richesse dont on ne peut traduire facilement par les mots. Le 18 octobre 1914, jour de la fondation du Mouvement apostolique de Schoenstatt, il y eut un événement d’une très grande densité vitale hors du commun.En cet événement, Dieu se révèle de nouveau dans l’histoire et s’approche de nous en Marie pour enrichir l’alliance scellée en Christ avec son peuple et la rend féconde, en une forme originale, pour notre temps. C’est cet événement du 18.10.1914 que nous allons voir et surtout ce qu’il peut changer dans notre vie.


I. L’ALLIANCE D’AMOUR DU 18.10.1914


I.1. La préfondation du Mouvement apostolique de Schoenstatt

Dieu s’est choisi le Père Joseph Kentenich comme instrument préféré. Par sa foi profonde en la Providence divine, le Père Kentenich réussit à capter les desseins de Dieu sur lui. À ses côtés, il y eut 30 élèves de l’âge d’entre 16 et 18 ans qui étudiaient au Petit Séminaire des Pères Pallottins à Schoenstatt, un lieu situé non loin de Vallendar, au bord du Rhin en face de la ville de Coblence.

Le Père Kentenich était le Directeur spirituel de ce groupe de jeunes depuis le 27 octobre 1912. À partir de cette date, le Père Kentenich avait guidé ces jeunes sur le chemin de l’auto éducation et dans une croissance vitale et apostolique sous la protection maternelle de la Sainte Vierge Marie.

Le 19 avril 1914, ils ont fondé la congrégation mariale selon le modèle que les Jésuites avaient d’elle depuis le XVII ème siècle. En juillet de cette même année, on a mis à leur disposition une petite chapelle dédiée à Saint Michel et qui n’était plus utilisée, pour qu’ils y réalisent les activités religieuses, en rapport avec la congrégation.

Pendant les vacances qui, dans l’hémisphère nord correspondent avec mi-juillet et mi-octobre, éclata la première guerre mondiale (août 1914).

Le P. Kentenich se trouva alors devant un énorme défi, puisque beaucoup de ces jeunes devaient être enrôlés au service militaire obligatoire. Cela supposait des risques tant humains que spirituels. Il ne pouvait plus les aider personnellement et de façon directe comme il l’avait fait auparavant. Que faire alors ? Que pouvait-il faire pour que ce qu’ils avaient pu réalisé pendant deux ans ne soit perdu, plutôt que ce qui allait leur arriver leur soit un moyen d’auto éducation et de croissance spirituelle ?

Afin que les jeunes parviennent à la transformation intérieure en Christ et pour obtenir la fécondité apostolique, le P. Kentenich se confia pleinement en Marie et là il était plus sûr. Il savait que dorénavant, la Sainte Vierge devra, de façon plus directe, prendre soin et éduquer les jeunes congréganistes. Devant le fait de la guerre qui récemment venait d’exploser, le Père Kentenich chercha alors des signes de Dieu qui lui indiquèrent la manière dont il fallait adéquatement canaliser la réponse aux préocupations de la jeunesse.

I.2. Les signes de la fondation du Mouvement de Schoenstatt

Deux signes de la Providence divine ont marqué la réflexion du P. Kentenich.
Le premier signe : tombe dans ses mains un article apparu dans un journal où l’on parlait du sanctuaire marial de Pompéi.
L’avocat italien Bartolo Longo, impressionné par la corruption morale de cette ville, invita d’autres personnes à bâtir un sanctuaire de la Vierge Notre Dame du Rosaire et s’engager à prier le rosaire, en même temps créer des œuvres de charité pour les pauvres. On raconte ainsi, qu’à partir de là, surgit un mouvement de renouveau non seulement pour la ville de Pompéi, mais aussi pour le monde entier.

Le Père Kentenich cherche longuement le sens providentiel de ces signes. Il lui semble que Dieu lui parlait clairement par les circonstances. Il doit aussi risquer en demandant que la Sainte Vierge s’établisse spirituellement dans la petite chapelle de la congrégation,et qu’elle y installe son trône de grâces, et à partir de là, attirer les cœurs jeunes pour les transformer et les utiliser comme des instruments dans ses mains afin d’initier, à partir de ce lieu, un mouvement de renouveau.
Le deuxième signe : Lorsque les jeunes congréganistes rentrent de leurs vacances le 18.10.1914, le Père Kentenich les convoque pour la première fois dans la chapelle que, entre temps, il avait convenablement restaurée. C’est là qu’il prononça l’entretien qu’aujourd’hui nous connaissons comme Premier Acte de Fondation de Schoenstatt.
En cet Acte de Fondation, le P. Kentenich leur révéla son « secret et idée préférée » et les invita à demander à la Sainte Vierge de transformer ce lieu en un lieu de pèlerinage, en son sanctuaire, pour le Petit Séminaire, la province allemande des pallottins et, ajoute-t-il, « peut-être au-delà. » La Sainte Vierge allait établir là son trône de grâces et se montrer comme Mère et éducatrice pour que chacun des congréganistes atteigne « le plus haut degré possible de la perfection et de la sainteté selon son état de vie », et pour qu’elle attire jusque-là beaucoup de cœurs jeunes, les abrite en son cœur maternel, les transforme en Christ Jésus et les envoie comme apôtres avec sa bénédiction pour le renouveau du monde.
De leur côté, les jeunes s’engagèrent à apporter à Marie d’ « abondantes contributions au capital de grâces » c’est-à-dire, les forces de chacun pour sa propre sanctification au moyen de « la foi et la fidélité dans l’accomplissement du devoir et une intense vie de prière. Cela ferait « douce violence » sur le cœur de Marie afin qu’elle s’établisse spirituellement dans la petite chapelle, la transformant en un lieu de pèlerinage. Ce capital de grâces serait la preuve qu’ils prennent au sérieux leur intention et qu’ils sont décidés d’accomplir leur part dans l’Alliance. Bref, voilà ce qui s’est passé le 18.10.1014.

L’histoire qui a suivi a confirmé que le Père Kentenich ne s’était pas trompé dans l’interprétation du dessein de Dieu. Le sanctuaire de Schoenstatt est parvenu à être vraiment un lieu privilégié de l’alliance d’amour avec Marie où elle a prouvé amplement son pouvoir de médiatrice de toutes les grâces et où elle s’est montrée particulièrement comme éducatrice de l’homme nouveau en Christ Jésus et à partir d’où a surgi un ample mouvement de renouveau.

(Cf. « Twitegurire kunywana na Bikira Mariya mu Nsezerano y’urukundo, Page 54-58 – ou Ficha B-14)

I. 3. Quelle leçon les familles de Schoenstatt pourraient tirer de cet enseignement ?


L’œuvre des familles de Schoenstatt est encore jeune au Burundi et a besoin de découvrir la volonté de Dieu sur elle aujourd’hui. Pour fonder le mouvement apostolique de Schoenstatt, le Père Joseph Kentenich cherchait toujours à découvrir la volonté Dieu en interprétant les événements. Qu’est-ce que cela pourrait signifier pour nous qui appartenons à l’œuvre ? À partir de quels événements pourrions - nous baser notre recherche dans la foi? Après avoir lu le journal, le Père Kentenich appliqua le message lu sur son actualité. Et nous, quel est notre journal à lire ? Notre recherche pourrait porter sur deux aspects de notre vie : le quotidien dans nos familles en rapport avec notre devise et notre résolution.

I. 3. 1. Recherche de la volonté de Dieu selon la vie quotidienne dans nos familles

Le Père Kentenich chercha et découvrit la volonté de Dieu sur lui en lisant l’actualité dans un journal et en méditant sur l’événement de la guerre mondiale qui venait d’éclater. Nous aussi, dans nos familles, nous sommes appelés à découvrir la volonté de Dieu à partir des signes de notre temps et de ce que nous apprenons. En observant la situation actuelle des familles de notre temps, nous constatons des lacunes à partir desquelles nous pourrions découvrir notre mission selon la volonté de Dieu. Comme le Père Kentenich trouvait que la consécration à Marie était la solution la plus adéquate aux problèmes causés par la guerre mondiale ; aussi pourrions-nous découvrir la mission que peut accomplir la Sainte Vierge Marie dans les familles

confrontées à différents problèmes et différentes crises : la crise de la prière en famille, la crise l’éducation des enfants, la crise de l’amour mutuel et par voie de conséquence l’adultère qui déshumanise et détruit la société entière ; la crise du dialogue en famille, la perte de la confiance mutuelle qui engendre la rivalité ; la crise du respect mutuel et de l’obéissance, la crise de la compréhension mutuelle, La crise du pardon et par-dessus tout la polygamie, la polyandrie et le divorce pour ne citer que quelques problèmes.

La solution à tous ces problèmes n’est que la consécration à Marie pour qu’elle nous éduque, nous apprenne l’amour vrai qui est serviable, croit tout, excuse tout, espère tout, supporte tout. (Cf. 1 Cor. 13, 1-13). Il serait indispensable d’ériger des sanctuaires foyers dans nos maisons afin qu’elle y érige à son tour sa demeure et son trône de Reine couronnée à qui nous confions nos familles. Cette voie de solution du Père Kentenich dans les moments d’épreuves pourrait être une voie de solution des problèmes que connaissent nos familles aujourd’hui. Revenons souvent à notre devise « Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base, comme le Père Kentenich »… Laissons-nous modelés par la Sainte Vierge Marie comme le Père Kentenich, afin que nous soyons des témoins du Christ et que nos familles deviennent des pépinières de l’Eglise.

I.3. 2. La recherche de la volonté de Dieu selon notre résolution

Revenons un instant sur la résolution que nous nous sommes fixée lors du camp national de formation de l’Oeuvre des familles au mois d’août 2009: « Soyons à l’écoute et au service des pauvres dans la charité ». Dans le numéro précédent, nous avons vu que nous pouvions être au service des pauvres moralement et matériellement et que l’assistance spirituelle semble la meilleure. Dans ce numéro, nous avons appris qu’après avoir construit le sanctuaire de la Sainte Vierge à Pompéi, l’avocat Bartolo Longo et ses amis ont bâti à côté de ce sanctuaire une maison pour le service des pauvres. À notre tour, dans l’Oeuvre des familles de Schoenstatt, quels pauvres voudrions-nous assister ? Peut-être dirions-nous que nous sommes aussi pauvres et que nous aimerions aussi être assistés et c’est peut-être aussi vrai. Mais Jésus nous dit :« Donnez et l’on vous donnera…Car, de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous en retour.» (Lc 6, 38).

Du peu que nous avons nous pouvons aider les plus pauvres que nous et surtout lorsque nous sommes bien imprégnés de la Parole de Dieu. Est-ce que la Sainte Vierge et son enfant Jésus ne seraient pas en train de nous inviter à bâtir une maison pour le service des pauvres où nous pourrons accomplir la charité selon notre résolution de l’année : « Soyons à l’écoute et au service des pauvres dans la charité » ? Comment au niveau de notre groupe pourrions-nous mettre en pratique cette résolution ?
Et dans nos familles ? Et au niveau national de l’œuvre ?

L’apôtre Jacques nous dit : « Si un frère ou une sœur sont nus, s’ils manquent de leur nourriture quotidienne, et que l’un d’entre vous leur dise : « Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous», sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps. À quoi cela sert-il ? Ainsi en est – il de la foi, si elle n’a pas les œuvres, elle est tout à fait morte. » (St. Jacques 2, 15-17). Quelles œuvres pourrions-nous accomplir pour exprimer notre foi ?

Être au service des pauvres dans la charité, cela exige un certain comportement à leur égard. Premièrement : les écouter pour mieux comprendre leurs besoins et en collaboration avec eux, voir comment les aider à sortir de leurs misères. Il y en a parmi eux qui ont probablement besoin davantage d’idées et d’autres qui ont plus besoin d’aide matérielle que de conseils. Cependant, n’oublions jamais qu’une meilleure aide est celle qui offre à la personne en état de besoin matériel, une possibilité de tenir sur ses propres pieds et non pas dépendre toujours de quelqu’un.

Enfin, rappelons-nous que nos familles sont appelées à chercher toujours la volonté de Dieu à travers les événements et les circonstances de la vie quotidienne. N’oublions non plus qu’ériger un sanctuaire foyer dans notre maison et accomplir des actes de charité auprès des pauvres, surtout en ce temps de carême, est la meilleure façon de témoigner le Christ dans nos familles et dans la société selon le sacerdoce commun. Les bénédictions émanant de notre secours aux pauvres offriront à nos familles des mérites de grâces et feront d’elles de vraies pépinières de l’Eglise.



Questions :

1. Qu’avez-vous appris de cet enseignement ?
2. À l’exemple du Père Kentenich, qui cherchait toujours à découvrir la volonté de Dieu, qu’est-ce que Dieu veut de nous dans notre famille ?
3. Est-ce que nous avons réellement besoin d’un sanctuaire foyer ? Que pourrions-nous attendre de lui ?

Résolution :
Approcher les familles qui ont déjà conclu l’Alliance d’Amour pour écouter leur témoignage.

* QUELQUES INFORMATIONS

1. En date du 7/2 : La Sr.Marie NIBIZI, accompagnée par la famille Jean Bosco et Odette ont été en paroisse MAGARA, archidiocèse de BUJUMBURA pour la fondation de l’Oeuvre des familles. Au même moment, Père Evode BIGIRIMANA, accompagné par la famille Déo HAFASHIMANA et Stéphanie ont été en paroisse MINAGO, diocèse BURURI pour fonder aussi l’Oeuvre. À Minago, environ 80 familles ont répondu à l’invitation. Dieu soit loué pour son Œuvre au sein de l’Oeuvre des Familles.
2. En date du 8/2 : Au Mont Sion Gikungu, a eu lieu la rencontre des couples chefs de la ville de BUJUMBURA.
3. En dates du 13 et 14/2 : Il y a eu différentes rencontres des groupes des familles de Schoenstatt de la ville de BUJUMBURA.

TEMOIGNAGE I

Au mois de Mars de l’année passée, dans notre famille, nous avons aménagé un endroit pour le SANCTUAIRE DU FOYER. Nous avons offert la famille à la Sainte Vierge Marie. Dans notre maison, il n’y a pas moins de gens qui y vivent, chacun a ses problèmes et besoins. Avec notre force, nous sommes incapables de les satisfaire, nous les avons offerts à la MTA. Depuis ce temps-là, il nous a été vraiment un lieu de repos, de soulagement moral et spirituel; lieu de recueillement; de rencontre coeur à coeur avec la Sainte Trinité et avec notre chère Mère Trois fois Admirable.

Quand chacun de nous a des angoisses, des soucis, ou une croix peut - être difficile à porter; il suffit d’aller au sanctuaire et de prier pour se sentir soulagé. À tout problème, il suffit d'avoir confiance en la puissance de la Sainte Vierge. Ce sanctuaire du foyer a déjà produit des effets palpables: Nous avions beaucoup de problèmes dont celui de procréation et qui faisait tellement de souffrance à la famille. Nous avons fait des neuvaines, des prières dans ce sanctuaire, et ayant donné de la place à la Mère; Elle est devenue Protectrice de notre famille et a écrasé la tête du serpent qui était esprit de mort dans notre maison.

Le 27/ 01/2010 nous avons eu un bébé (RUKUNDO Zacharie). Nous disons merci à la Sainte Vierge Marie, au Dieu Tout Puissant et à tout le monde qui a contribué en priant pour notre famille. (Il y a eu beaucoup de gens : prêtres, sœurs et laïcs qui nous ont aidé à prier). À chacune des familles de donner place à notre chère Mère dans sa Maison via le sanctuaire Foyer, elle verra des merveilles.

Famille BANUZA Alexis et Sabine NSABIMANA




TEMOIGNAGE II

Frères et sœurs,

Permettez-moi de vous raconter les merveilles que la Mère trois fois Admirable a faites pour moi. Nombreuses sont-elles de façon que je ne pourrais pas vous les raconter toutes. Mon désir est que ceux qui liront mon témoignage ne doutent plus de son pouvoir d'intercession auprès de son Fils Jésus et qu'ils recourent à Elle dans une confiance totale.

Au cours de mes études primaires, je suivais bien en classe et j'obtenais de bonnes notes. Arrivée en 6ème année, j'ai eu des difficultés en mathématiques et j'ai raté le concours national. En classe, je suivais bien, mais, au concours, je n'obtenais pas plus que 10 points sur 80. Dans les autres disciplines, je travaillais très bien sauf en mathématiques. Cela me faisait assez mal.
Bien que j'étais schoenstattienne, je ne connaissais pas encore les merveilles que notre Mère pouvait faire à celui ou à celle qui se confie totalement à elle.
Un jour, un ami me rendit visite et me raconta les merveilles que la MTA lui avait faites après avoir prié la neuvaine qui se trouve dans le livret : "Jewe ngiye kwa Patiri Kentenich". À mon tour, j'ai fait la même neuvaine lui priant d'intercéder pour moi afin que j'étudie bien les mathématiques et que, au concours national, je puisse les réussir. Cette année-là, je passai le concours confiant en moi-même. La Mère était à mes côtés. Je sortis de la salle du concours sûre d'avoir réussi au moins 6 épreuves de mathématiques. J'avais une grande joie d'avoir réussi. Vous pouvez vous imaginer combien j'ai remercié notre Mère.

Odette NDAYISABA

Quatrième enseignement L’ALLIANCE D’AMOUR AVEC MARIE

Objetif : Comprendre que conclure l’Alliance d’Amour avec la Sainte Vierge Marie est la meilleure façon de vivre l’alliance baptismale.
Editorial

Chères familles de Schoenstatt,
«Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base comme le Père Kentenich» (la devise). « Avec amour, soyons à l’écoute et au service des pauvres » (la résolution).
Beaucoup de gens se posent la question : pourquoi les Catholiques, et surtout les schoenstattiens, passent par la Sainte Vierge Marie comme intermédiaire. Les Protestants surtout disent qu’il faut aller directement à Jésus. L’apôtre Saint Paul dans sa lettre à Timothée nous dit qu’il existe l’unique médiateur entre Dieu et les hommes : le Christ. Est-ce dire qu’il n’existe pas des personnes intermédiaires entre Dieu et les hommes? Pas du tout. Dieu, à chaque fois qu’il voulait accomplir son plan de salut des hommes, préférait passer par des intermédiaires. Si donc nous croyons que quelqu’un peut prier pour nous et que sa prière peut être exaucée, combien la prière de la Sainte Vierge Marie, l’Immaculée, pourrait l’être ! La consécration à Marie devient ainsi le moyen le plus facile de s’approcher de Dieu. La résolution que nous nous sommes fixées d’écouter et aider les pauvres dans l’amour trouve ici sa raison d’être dans la mesure où Dieu veut les aider en passant par nous. Notre secours aux pauvres est très souhaitable afin que l’amour de Dieu se manifester envers eux. Ceci montre encore une fois que Dieu passe souvent par les hommes pour accomplir ses œuvres de charité. Aider les pauvres commence par les écouter parce que en réalité, la vraie pauvreté est morale et spirituelle. Or, on a tendance à se limiter souvent à la pauvreté matérielle. Mon souhait le meilleur est que toutes vos familles mettent en pratique cette résolution afin de rendre témoignage de l’amour de Dieu.
Père Evode BIGIRIMANA, Aumônier de l’Oeuvre des Familles de Schoenstatt au Burundi


INTRODUCTION

Nous nous confions à la Sainte Vierge afin qu’elle nous guide vers son Fils, Fils du Dieu Vivant. Ceci est le but de la famille de Schoenstatt en peu de mots. Ainsi, comme la Sainte Vierge nous confie à notre Sauveur, sa préoccupation principale est de veiller sur nous afin que personne ne se perde. Celui ou celle qui accueille la Sainte Vierge accueille le Christ lui-même, source de vie.

Beaucoup de personnes qui entrent en contact avec Schoenstatt se posent parfois la question: Pourquoi dans le Mouvement apostolique de Schoenstatt on donne tellement d’importance à la Sainte Vierge Marie ? Pourquoi les membres du Mouvement scellent une Alliance d’Amour avec Elle? Est-ce que la relation avec le Christ ne suffit pas? Pourquoi faire un détour par une dévotion latérale au lieu d’aller droit à Lui. C’est ainsi que surgissent d’autres interrogations en relation avec le rôle de la Sainte Vierge Marie dans notre vie de foi.

Cependant, dans les affaires en rapport avec Dieu, les chemins les plus « directs» sont les plus difficiles à suivre. Dieu lui-même a préféré parvenir à nous en passant par des intermédiaires: il s’est révélé à son peuple et l’a guidé par des personnes qu’il a choisies pour se révéler et venir jusqu’à nous. Ainsi il le fit tout au long de l’histoire du salut dans l’Ancien Testament. Il a choisi les patriarches, les juges et les rois, les prophètes, Abraham, Isaac et Jacob, Moise et David, Isaïe et Ezéchiel, et beaucoup d’autres encore. Lorsque arriva la plénitude des temps, il envoya son Fils unique dans le monde pour garder le peuple d’Israël. Et pour nous faciliter la rencontre avec lui, il prit chair et se fit un de nous. Pour l’accomplissement de son plan d’incarnation, il se choisit une femme : la Sainte Vierge Marie et prit chair en son sein, se faisant dépendre d’elle.

Cette « pédagogie » de Dieu continua tout au long de l’histoire de l’Eglise depuis l’élection de Marie et celle des douze collaborateurs de Jésus les plus proches: les apôtres. Toute la réalité ecclésiale, on pourrait dire, n’est qu’un grand testament et une application de cette « loi des intermédiaires » : la succession apostolique, le Pape, les prêtres, les sacrements, l’être et la mission de chaque chrétien au milieu du monde. Tout cela révèle la volonté du Seigneur de nous rejoindre à travers d’autres personnes et que nous le rejoignions aussi à travers les hommes. Ainsi, vouloir aller à Dieu ou au Christ en ignorant les intermédiaires: la Sainte Vierge Marie, l’Eglise, le Pape, les prêtres, les sacrements, ou nos frères, c’est prendre un chemin qui n’aboutit guère ou dans lequel on s’embourbe.

Cela nous aide aussi à comprendre plus clairement que l’amour de Dieu se prouve par l’amour du prochain, en qui Dieu se trouve, aux plus petits surtout. C’est pour cela aussi que Saint Jean qui connaissait bien le Seigneur pouvait dire avec certitude : « Celui qui n’aime pas son frère qu’il voit ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas. (1 Jh.4,20).
(Cf. Twitegurire Insezerano y’urukundo. Fiche4)

Chers conjoints de l’Oeuvre des Familles de Schoenstatt, cet enseignement est un complément de la devise que vous avez vous-mêmes choisie au camp national de formation : « Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base comme le Père Kentenich » ainsi que la résolution : « Avec amour, soyons à l’écoute et au service des pauvres. ».

Plus la pauvreté assaille le pays, plus les cœurs de certains, s’endurcissent et deviennent moins accueillants. Si nous voulons vivre selon la devise « Soyons témoins du Christ », et si nous voulons la vivre selon la résolution d’être « disponible » pour les pauvres et « les petits », gardons nos lampes allumées. Du moment que quelqu’un frappera à la porte, on aura peut-être tendance à ne pas ouvrir et à penser que la personne vient pour nous déranger par ses différends problèmes : de chômage, de santé, de logement, de frais scolaire, etc

Dans la mesure où la pauvreté devient de plus en plus monnaie courante dans le pays, les familles de Schoenstatt devraient faire preuve de plus de solidarité avec les pauvres. Les adages païens comme : « Hayaga abangana » (Uniquement les personnes de même rang social peuvent partager) ou « Iminwe iryoha inyurana »
( C’est beau de donner quand on attend en retour quelque chose); les familles de Schoenstatt devraient s’en méfier.

Jésus nous dit: « Tout ce que vous faites à l’un de ces petits c’est à moi que vous le faites. » (…) Cette parole mérite l’attention des conjoints qui sont appelés à ouvrir les portes de leurs cœurs et de leurs maisons afin de laisser entrer tous ceux que Dieu leur envoie. Ceux-ci peuvent être des membres des familles des conjoints, des amis ou même des étrangers qui leur étaient inconnus jusque-là. Il est beau lorsque les visiteurs se sentent à l’aise dans une maison. Bien sûr, il arrive que des conjoints doivent accueillir des personnes âgées ou des orphelins surtout dans les pays en crise de guerre, de catastrophes naturelles comme la disette, le séisme, les vents violents etc. Ce sont des cas qui exigent beaucoup d’amour et de foi en Dieu.
À chaque fois qu’on voudra « être témoins du Christ », il sera important de réagir devant chaque cas selon la devise et la résolution.

Nos voisins congolais disent dans leur sagesse :
« Un étranger dans une maison représente l’ange », il faut donc bine l’accueillir pour s’attirer des bénédictions. Lorsqu’un paralytique demanda l’aumône à St Pierre celui-ci lui répondit: « Je n’ai ni or ni argent, mais ce que j’ai, je te le donne: au nom de Jésus, lève-toi! » Essayons d’être d’autres « Saint Pierre ». notre plus grande richesse c’est la foi, l’espérance et la charité. Donnons en à ces pauvres qui nous tendent la main. Si nous n’avons pas d’argent à donner aux pauvres, donnons-leur au moins un sourire et écoutons-les. Ce que les conjoints de Schoenstatt devraient donner avant tout aux pauvres c’est cet accueil chaleureux.Un adage rundi nous encourage au partage : « Bike bikehanira abankana. » Quand on s’aime, on partage le peu qu’on a). La Dit-on encore: « Inzimano ntitembagaza urugo. » ( Ce n’est pas ce qu’on offre aux visiteurs qui appauvrit le ménage). Soyez donc accueillants envers les pauvres. Et si vous donnez quelque chose avec une main, que l’autre main ne le sache.
Vivre à proximité de la Sainte Vierge Marie, vivre au rythme de son cœur tendre et maternel, uni à elle dans l’Alliance d’Amour, telle est la plus voie sûre de ressembler à elle pour les conjoints schoenstattiens. Il est important à ces derniers de conclure l’Alliance d’Amour. Celle-ci est dotée d’une puissance de transformation intérieure. Ainsi nous seront les grands riches car notre plus grande richesse est la MTA.

Marie est très attachée à son Fils Jésus et à l’Eglise. À l’appel du Seigneur, Marie répondait toujours : « Me voici » ; Elle est notre mère dans la foi et dans l’Alliance d’Amour. Avec elle, dans cette alliance, apprenons à répondre « oui » à la volonté du Seigneur et nous saurons aimer car, sans amour, on ne peut pas être témoin du Christ.

La plus grande préoccupation de la Vierge Marie est de préparer nos coeurs à accueillir son fils Jésus dans sa Parole et dans le sacrement de l’Eucharistie, lui qui nous apprend à aimer vraiment. Ici on peut saisir pourquoi les membres du Mouvement apostolique de Schoenstatt et ses amis sont attachés à la Sainte Vierge à travers l’Alliance d’Amour.
Sur notre chemin de la foi, Marie est irremplaçable, spécialement pour les conjoints.

Mes vœux de prospérité !

Sr. Marie NIBIZI

QUESTIONS :
1. Qu’est ce qui vous touche en cet enseignement?
2. Voudriez-vous conclure l’Alliance d’Amour avec Marie ?
3. Qu’est ce qui vous empêche de conclure l’Alliance d’amour aujourd’hui ?
4. Si vous voulez conclure l’Alliance d’Amour, ou en êtes-vous avec les préparatifs ?

* QUELQUES INFORMATIONS


1. FORMATION EN PAROISSE KIVOGA, DIOCESE RUTANA
Sur invitation de l’Oeuvre des Familles de Schoenstatt en paroisse Kivoga, Diocèse Rutana, deux familles de l’Oeuvre en paroisse Rutovu : la famille BARAKAMFITIYE Ildephonse et Immaculée SINZOBAHAMVYA ainsi que la famille MANIRAKIZA Alexis et KWIZERA Evelyne avaient répondu à l’invitation. Les familles de Kivoga étaient au nombre de 25. Leurs échanges ont porté spécialement sur l’identité de l’œuvre des Familles de Schoenstatt. Ils se sont promis de se revoir très prochainement.
Famille BARAKAMFITIYE Ildephonse et SINZOBAHAMVYA Immaculée

2. RENCONTRE TRIMESTRIELLE DE L’OFS A MONT SION
En date du 31 Janvier 2010, l’Oeuvre des Familles de Schoenstatt en mairie de Bujumbura s’est réunie dans la rencontre trimestrielle à Mont Sion Gikungu. C’est le père Evode BIGIRIMANA, Aumônier de la branche, qui a célébrée la messe de cette rencontre. Nous aimerions en profiter pour vous remercier pour votre participation mais aussi vous demandant de participer massivement à la prochaine rencontre dans les trois prochains mois. Rien sans vous, rien sans nous.

Troisième enseignement L’ALLIANCE D’AMOUR ET LE BAPTÊME


Objetif : Prise de conscience de notre baptême comme notre première Alliance d'Amour et la valoriser comme tel.
Editorial
«Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base comme le Père Kentenich» (devise)
« Avec amour, soyons à l'écoute et au service des pauvres » (Résolution) Nous continuons notre parcours de réflexion et de préparation à l'Alliance d'Amour. Pour mieux comprendre l'Alliance d'Amour, nous proposons cette fois-ci, de partir de son fondement même : notre alliance avec Dieu dans le baptême comme notre première alliance d'amour. Pour cela, il est important de donner à Dieu la place qui lui revient dans nos familles. C'est notre devoir, chaque famille, d'aménager un sanctuaire foyer dans nos maisons, un lieu de rencontres familiales avec Dieu. Un autre point à considérer sur notre chemin d'approche et de préparation à l'Alliance d'Amour, c'est la mise en pratique de notre devise et sa résolution. Jésus nous dit : « Celui qui est digne de confiance pour une toute petite affaire est digne de confiance aussi pour une grande, et celui qui est trompeur pour une toute petite affaire est trompeur aussi pour une grande » (Lc. 16,10). Si nous pouvions mettre en pratique notre devise et notre résolution, ce serait une preuve que nous pourrions aussi vivre l'Alliance d'Amour à laquelle nous sommes en train de nous préparer. Si nous pouvons aujourd'hui prendre au sérieux notre devise et notre résolution, non plus nous ne manquerons pas à prendre au sérieux notre Alliance d'Amour. En avant donc dans la mise en pratique de notre devise et notre résolution. Ce que nous pouvons faire aujourd’hui, ne le remettons pas à demain. Que les familles de Rutovu nous servent de modèle. En effet, ces familles font tout ce qui peut être à leur portée pour mettre en pratique la résolution : « Avec amour, soyons à l'écoute et au service des pauvres », comme nous allons le voir dans les informations.


INTRODUCTION

"L'Alliance d'Amour avec la Sainte Vierge s'est développée historiquement comme un approfondissement de l'alliance baptismale qui est une Alliance d'Amour avec la Sainte Trinité. Chaque consécration à Marie et chaque renouvellement de l'Alliance d'Amour signifie pour nous, une nouvelle décision libre et notre désir de suivre le Christ, nous engager pour lui, pour ses intérêts et pour son règne..." (P. J. Kentenich)

Par le sacrement du baptême, nous sommes incorporés à la nouvelle alliance. Le baptême est le grand moment de l'alliance de tout chrétien. Par le baptême, nous avons été submergés mystérieusement dans la réalité du Christ, dans son mystère personnel. L'alliance du baptême nous incorpore au corps du Christ et fait de nous ses membres. Ainsi, par le baptême, nous participons au flux de grâce qui provient de l’intime relation du Christ à son Père éternel. Christ, qui est le fils unique de Dieu, nous fait participer à sa filiation. Par le baptême, le Christ nous confère son Esprit Saint et fait de nous ses temples (1 Cor. 3, 16). C ‘est le même Esprit Saint qui nous révèle le Père et nous pousse à l'appeler «Abba» «Père Bon» (Rm. 8,15; Galates 4,6). Grâce à ce don de l'alliance baptismale, nous sommes appelés à vivre comme enfants de Dieu et être de modèles originaux, d'autres Christ pour le monde de ce temps. Le rite du baptême symbolise ce qui va se passer dans l'âme de la personne qui le reçoit:
L'eau, symbole de la vie et de la transparence, signifie l'immersion en Christ, Lui qui est l'eau vive qui nous purifie. L’eau baptismale nous régénère comme enfants de Dieu et nous fait participer à une vie nouvelle en Jésus Christ. L'onction du Saint chrême signifie que nous sommes de la lignée royale, que nous formons un peuple de rois, parce que nous sommes incorporés au Roi de l'histoire, Jésus-Christ. De la même façon, le vêtement blanc signifie que le baptisé est revêtu du Christ. Le cierge allumé nous rappelle le don de la foi, la lumière du Christ qui a vaincu les ténèbres, afin que brille en nos coeurs la lumière que nous sommes appelés à
garder allumée pour qu'elle brille en permanence mais aussi pour que cette lumière s'étende et éclaire beaucoup de personnes.

Cette richesse que nous transmet le baptême n'est pas seulement individuelle. Elle est essentiellement communautaire. Par le baptême, nous formons un peuple nouveau de l'alliance, la famille de Dieu qu'est l'Eglise. C'est pour cela que nous parlons de l'Eglise comme « Corps du Christ», duquel il est la tête et nous les membres. Dans le Christ, les baptisés sommes extrêmement unis comme frères et soeurs (Lumen Gentium c.2 Puebla 238-149).
Si nous nous unissons au Christ - comme les sarments à la vigne, nous participons à toute la réalité du Christ. C'est la même chose dans sa relation avec sa mère qui est également notre mère. Depuis la croix, Christ l'a confirmé, nous la laissant exprès comme héritage.
Dans le baptême, Dieu nous fait don de tout son amour dans lequel se trouvent tous les autres dons qu'il a préparés pour nous. Une fois que ces dons sont acquis dans notre être, nous avons le devoir de les développer avec notre effort personnel et l'aide de la grâce. L'alliance baptismale nous engage à vivre selon l'ordre de la vie nouvelle reçue.
(Cf. le livre, Twitwgurire kunywana na Bikira Mariya…)
Pour vous les familles chrétiennes, cet enseignement est d'autant plus riche parce qu'il approfondit l'alliance dans le mariage chrétien. Celui ou celle qui a bien compris le sens du sacrement de baptême comprend facilement le sens du sacrement de mariage. Si le baptême nous incorpore au Christ, c'est parce qu'il nous consacre à Lui pour faire une unité indivisible à laquelle nous nous engageons mutuellement dans le sacrement de mariage. Se consacrer à Jésus dans le baptême, c'est lui consacrer tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons. Dans l'incorporation au Christ dans le baptême, le Chrétien s'engage à tout partager avec le Christ : joie, souffrance... Dans ce cas Jésus devient l'ami intime du Chrétien, un ami en qui celui-ci place toute sa confiance et auquel il confie toutes ses confidences; un ami pour lequel l'Evangile est la source du bon conseil. Dans ce cas, les conjoints comprennent que l'unité entre le Christ et le baptisé est le modèle de l'unité entre les conjoints chrétiens. Pour ces conjoints, Jésus devient le roc sur lequel ces derniers fondent leur foyer, conscients que l'amour vrai est leur règle d'or. Chères familles chrétiennes, prenez suffisamment un temps de prière et de méditation et revenez souvent sur le mystère de l’alliance baptismale qui vous aidera à comprendre mieux l'Alliance d'Amour avec la MTA ainsi que l'alliance matrimoniale. La prière et la méditation vous aideront aussi à confier vos soucis à Jésus par l'intercession de la Sainte Vierge : soucis de la vie au ménage, soucis liés à la pauvreté, soucis d'éducation des enfants, soucis d'avenir du foyer et des changements de notre temps.
N'oubliez jamais que dans un foyer chrétien, c’est Jésus qui occupe la première place et la Sainte Vierge en occupe la deuxième. Dans ce cas, Jésus et Marie assurent le rôle d’architectes tandis que le mari et sa femme sont les entrepreneurs du ménage. Ils sont ainsi appelés à bâtir leur foyer selon les plans de Dieu et dont la fondation est Dieu lui-même. Le chant « Uwishimiye Imana nzima arahiriwe cane kuko iramurwanako mu bihe bigoye…» illustre la confiance en Dieu qui doit animer les conjoints chrétiens dans leur foyer.

Chers conjoints chrétiens, pourquoi donc avez-vous tellement de soucis de l'avenir de vos enfants, de l'incertitude du lendemain alors que vous vivez dans vos ménages avec les plus grands riches: Jésus et Marie.

Pourquoi vous ne leur consacrez pas l'avenir de vos familles, de vos enfants ? Pourquoi voulez-vous exclure Jésus et Marie dans la résolution de vos problèmes et l'organisation de vos projets ?

Voici une histoire qui illustre notre comportement de peu de confiance en Jésus et Marie :
« Il y eut un homme marié qui partit pour l'étranger avec son fils de 4 ans. Cet homme était matelot. Ce jour-là, c'est lui qui était à bord du navire.
En plein milieu de la mer, il y avait un ouragan. Tous les passagers à bord du navire se mirent à crier désespérément «nous mourons». L'enfant qui dormait sans souci se réveilla suite aux criaillements. Une maman qui était proche saisit l'enfant et l'étreignant contre sa poitrine pour le calmer. L'enfant alors posa une question à cette maman : qui guide le bateau maintenant ? La femme répondit : ton père. L'enfant sourit et dit à la femme : pourquoi avez-vous peur alors que c'est mon père qui est pilote ? L'enfant regagna son siège et dormit de nouveau sans souci aucun.
Voilà une historiette qui illustre quand même le modèle d'une confiance totale et aveugle. C'est une confiance que les conjoints chrétiens devraient placer en Jésus et sa mère Marie.
Jésus est fidèle. Par le sacrement de baptême, nous avons conclu une alliance d'amour avec lui. Il est le pilote de notre vie depuis notre baptême. Marie est son copilote. Par le sacrement de mariage, nous avons conféré à Jésus les rênes de notre foyer. Comme des enfants, ayons confiance en lui. En nous consacrant à Marie dans l'alliance d'amour, nous renouvelons notre alliance baptismale et nous disons encore une fois: « Marie, veille sur notre foyer.»
Le sanctuaire foyer concrétise cette confiance et constitue un témoignage éloquent de notre foi et notre confiance en Dieu. Ce témoignage agit efficacement sur nos enfants et notre entourage.

Le Père Kentenich disait souvent : « Mater Perfectam Habebit Curam » - «La Mère s'en occupera.» Si nous consacrons nos familles à Jésus et Marie, nous ne serons jamais déçus.

Bref: donnons à Jésus et à Marie la meilleure place dans notre vie quotidienne, dans nos ménages, dans notre travail, dans nos projets et nos soucis. Que jésus et Marie soient les pilotes de nos vies et nos foyers. Quant à nous, prenons plutôt la place d'instruments dans les mains de Marie au service de son Fils. Que ce soit notre façon de vivre notre devise de l'année :
« Sous la protection de Marie Reine , et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base, comme le Père Kentenich. »

QUESTIONS :

1. Qu'est ce qui m'a touché le plus dans cet enseignement ?

2. Quelle place occupe Jésus et Marie dans mon foyer ?

3. a. Quels problèmes m’empêchent d'aménager un sanctuaire foyer dans ma maison ?

b. Comment résoudre ces problèmes ?

c. S'il n y a pas de difficultés, comment pourrais-je aménager le sanctuaire foyer dans ma maison ?




* QUELQUES INFORMATIONS

1. Le dimanche 27 décembre 2009, à la fête de la Sainte famille, au Mont Sion Gikungu, l'Oeuvre des familles de Schoenstatt (OFS) dans la ville de Bujumbura a organisé un pèlerinage destiné aux familles en général.
La messe a été présidée par le Père Evode BIGIRIMANA, aumônier national de l'Oeuvre. Au cours de la sainte messe, les familles ont renouvelé leur engagement matrimonial et le célébrant a renouvelé la bénédiction nuptiale de leur serment renouvelé.

À la fin de la messe, une procession les a conduits au Sanctuaire où ils se sont consacrés à la Sainte famille de Nazareth ainsi qu`à la Mère trois fois admirable de Schoenstatt.

2. L'Oeuvre des Familles de Schoenstatt en paroisse Rutovu vient de célébrer la prise du foulard avec plusieurs couples de l'Oeuvre. Les cérémonies qui étaient présidées par le Père Evode BIGIRIMANA, Aumôbier national de l'Oeuvre ds Familles de Schoenstatt au Burundi se sont déroulées à l'Eglise paroissiale de Rutovu le dimanche 20 décembre 2009.

3. L'Oeuvre des Familles de Schoenstatt en paroisse Rutovu est très engagée pour la mise en pratique de la devise : «Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base comme le Père Kentenich» et la résolution : «Avec amour, soyons à l'écoute et au service des pauvres ». Exemple : Les membres de l'Oeuvre ensemble avec les membres de la Ligue des mères, viennent de rendre visite à une veuve, membre de la Ligue des mères, habitant à la colline RWESERO en paroisse Rutovu. La collecte des cadeaux s'élevait à 15 paniers, quelques bidons de vin de banane, quelques casiers de bière Primus, Amstel, et Fanta. Le plus impressionnant pour la population avoisinante était la présence des fonctionnaires y compris les magistrats. La population était plutôt habituée à voir ces derniers sillonner les collines pour le règlement des conflits fonciers et non pour l'apostolat.Nous félicitons l'Oeuvre des Familles de Schoenstatt en paroisse Rutovu pour le pas franchi.
Père Evode BIGIRIMANA



Œuvre des familles de Schoenstatt au Burundi, Mont Sion Gikungu – B.P. 374 BUJUMBURA –
Tél. 22 23 40 72 – 77797885
e- mail : p.evodebi@schoenstatt.net
BCB : N° de compte : 00201- 0031 511- 33






Deuxième enseignement PREPARATION À L’ALLIANCE D’AMOUR


L’ALLIANCE D’AMOUR DANS L’ANCIEN TESTAMENT
Objetif : Voir les caractéristiques générales de l’alliance, en considérant particulièrement l’Ancien Testament.

Editorial
« Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base, comme le Père Kentenich ». Nous poursuivons notre périple de préparation à l’alliance d’amour. Le présent numéro met en exergue les caractéristiques de l’alliance dans l’Ancien Testament et dans le mariage. Il y a donc une corrélation entre l’alliance de Dieu avec son peuple et l’alliance matrimoniale. Le droit canon utilise les mots alliance et contrat pour parler du mariage : « l’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie(… ), a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement » (can 1055§1). Le canon 1055 §2 continue « C’est pourquoi entre baptisés, il ne peut exister de contrat matrimonial valide qui ne soit pas lui-même un sacrement ». Partant de cela, nous comprenons que le mariage est sans nul doute une alliance voulue par Dieu et une alliance réciproque. Dans la perspective de notre devise, les couples sont appelés à vivre vraiment leur sacerdoce en misant de plus en plus sur la fidélité conjugale, vertu sans laquelle ils seraient voués à l’autodestruction. Qui plus est, nul ne saurait prétendre rompre le mariage quel que soit son pouvoir. Les couples chrétiens sont donc appelés à être des hérauts de l’indissolubilité du mariage. Ce n’est qu’au prix de cette fidélité et cet élan apostolique que les couples seront témoins du Christ dans leurs foyers et leurs communautés de base. Etant donné que l’amour conjugal est comparé à l’amour du Christ pour son Eglise, les époux chrétiens sont appelés
à se nourrir sans cesse de ce modèle du Christ qui se donne pour son Eglise




INTRODUCTION


Le mot « alliance » exprime la fin ultime de l’histoire du salut de l’humanité entière. L’alliance d’amour avec la Sainte Vierge Marie au Sanctuaire s’inspire de cette alliance que Dieu a conclue avec les hommes comme on la trouve décrite dans la Sainte Ecriture. L’alliance d’amour à Schoenstatt est un renouvellement de cette alliance d’amour entre Dieu et son peuple selon la Bible. L’alliance d’Amour à Schoenstatt n’est pas une nouveauté pour ainsi dire. Elle est plutôt un approfondissement, une rénovation de l’alliance entre Dieu et son peuple. Les caractéristiques et les règles de jeu de l’alliance d’amour à Schoenstatt sont ceux de l’alliance entre Dieu et les hommes dans l’histoire du salut.




I. LES CARACTERISTIQUES GÉNÉRALES DE L’ALLIANCE ENTRE DIEU ET SON PEUPLE DANS L’ANCIEN TESTAMENT

I. 1. C’est Dieu qui prend l’initiative et fait le premier pas

C’est Dieu qui le premier aima l’homme. C’est Lui qui fait toujours le premier pas, qui prend l’initiative, approche l’homme, l’attire, l’apprivoise comme un jeune homme apprivoise sa fiancée. C’est Dieu qui, dans sa gratuité, prend l’initiative sans tenir compte du mérite de la personne. Parfois, l’unique critère que Dieu adopte pour élire c’est la pauvreté de celui ou de celle qu’Il appelle ; souvent c’est même l’unique mérite dont Il tient compte, l’unique condition qu’Il exige et dont il a besoin pour choisir, pour se manifester dans la vie de quelqu’un. Pour prendre l’initiative ; l’unique critère valable pour Dieu, c’est que la personne soit humble, se reconnaisse pauvre et soit fière de sa pauvreté. L’exemple typique c’est l’histoire de vie d’Abraham et celle de Moise (Voir Gén. 12,1- et Deutéronome 7,7-8). L’alliance d’amour avec Dieu diffère de l’alliance entre les hommes. L’alliance entre les hommes se fonde sur des normes de juridiction humaine: « je t’offre ceci si tu m’offres cela ». L ‘alliance d’amour avec Dieu comme l’alliance d’amour avec la Sainte Vierge, n’est pas une alliance qui exige du partenaire humain d’être sans défaut, sans reproche, sans faiblesse. Au contraire, l’alliance d’amour est un pas à faire et le Bon Dieu, dans sa miséricorde fait son œuvre car sa « miséricorde est infinie». Abraham comme Moise n’étaient pas parfaits, mais Dieu est resté fidèle jusqu’au bout de l’histoire de leur alliance.

I. 2 . L’alliance entre Dieu et les hommes est réciproque

Ceux que Dieu appelle à l’alliance sont toujours invités à l’obéissance de la foi et au sacrifice qui émane de l’amour sincère. Avant tout, Dieu demande l’obéissance de la foi. Grâce à une telle foi, l’homme peut quitter : son pays, la maison de son Père, ses idoles, ses ambitions ses projets d’avenir etc.
L’obéissance de la foi exige la disponibilité du cœur, être toujours prêt à partir pour le lieu où Dieu indiquera. Une telle foi exige de nous la disponibilité des instruments de Dieu dans toutes les circonstances de la vie. C’est une foi qui exige de suivre tout chemin qui nous est tracé selon la foi en la providence divine, parfois même au-delà de l’entendement humain. L’exemple typique est celui d’Abraham qui sacrifia son fils Isaac. « C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac, lors qu’il fut mis à l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses, et à qui il avait été dit : En Isaac, tu auras une postérité appelée de ton nom. » (Hébreux 11,17-19) L’autre exemple est celui de Moïse qui obéit et accepta de guider le peuple de Dieu, un peuple à la nuque raide, vers la terre promise, une mission naturellement au-delà de ses forces humaines. Toujours ceux qui sont appelés à l’alliance sont invités à l’obéissance de la foi et à l’offrande de l’holocauste. D’autre part, Dieu ne leur exige pas des comportements impeccables, sans fautes, mais plutôt le courage de « se relever chaque fois qu’ils tombent». Dieu exige de nous la confiance et l’effort de faire tout ce que nous pouvons avec un cœur humble,
pauvre, qui ne compte que sur la grâce de Dieu. Sinon, Dieu est toujours aux côtés de ceux – qu’il a choisis à l’alliance d’amour : «Je suis toujours avec vous ». Aussi, à ceux qu’il se choisit, Dieu donne la promesse de la fécondité.


I. 3. Dieu est toujours fidèle à sa promesse

Dieu ne se désengage pas à cause de l’infidélité de l’homme. Quand Dieu choisit quelqu’un, Il le choisit pour toute sa vie et pour toujours. Ce don, cette grâce, sera toujours propre à la personne qui l’a obtenue. Il revient donc à la personne choisie par Dieu d’accueillir le don de Dieu. La personne appelée accueille librement une telle grâce. Dieu est toujours fidèle à sa promesse. L’infidélité de l’homme ne change en rien la fidélité de Dieu ; Dieu invite l’homme à rester fidèle à sa promesse jusqu’à la mort et cela par amour. C’est là que le Père Kentenich nous donne un conseil : « Si vous vous engagez pour une noble mission, allez-y jusqu’au bout. Le don le plus noble de l’homme à Dieu, c’est le don total de sa vie ». C’est justement ce que nous lisons dans l’Apocalypse de St. Jean « …sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. »(Ap. 2, 10).

II. LES CARACTERISTIQUES DE L’ALLIANCE MATRIMONIALE

L’amour des époux est comparable à l’amour du Christ pour son Eglise, mais aussi à l’amour dont Dieu aime les hommes. L’alliance matrimoniale est donc très importante. Le dessein de Dieu c’est que l’alliance matrimoniale se fonde sur le modèle de l’alliance de Dieu avec les hommes.

II. 1. Les fiançailles

Du latin confiare qui signifie confier à, les fiançailles sont pour un couple une déclaration d'intention de mariage. Le terme de fiançailles désigne le jour de cette déclaration, ainsi que le temps qui sépare ledit jour de celui du mariage.

L’exhortation apostolique « Familiaris Consortio » du pape Jean Paul II rappelle l’exigence de la préparation au mariage, préparation qui comporte trois principales étapes : préparation éloignée, prochaine et immédiate. (Familiaris Consortio, n° 66). Avant donc de s’engager dans l’alliance matrimoniale, il y a toujours un temps de fiançailles où les fiancés apprennent à se connaître et à s’accepter mutuellement. Ce temps est important car, il précède un engagement d’envergure et il permet aux fiancés de se décider librement après une analyse approfondie du futur mari ou de la future femme.

Un fameux adage dit : « Vivre c’est choisir et choisir c’est renoncer ». Tout comme dans l’ancienne alliance Dieu se choisit ceux et celles à qui il veut confier sa mission, le contrat matrimonial exige un choix judicieux. L’époux choisit son épouse en renonçant à beaucoup d’autres filles et, vice-versa, l’épouse choisit son époux en renonçant à beaucoup d’autres garçons. Ce choix exige réciprocité, faute de quoi il n’y aurait pas de contrat matrimonial. Bien que le choix vise telle ou telle qualité, il ne saurait proscrire les défauts car, en fin de compte, nul n’est sans défaut. On choisit donc toute la personne avec ses qualités et ses défauts. C’est pourquoi les époux doivent se supporter mutuellement, et avec patience, en prenant exemple sur Dieu qui supporte les faiblesses de l’homme avec qui il a conclu son alliance.

II. 2. L’alliance matrimoniale est réciproque.

L’alliance matrimoniale exige un consentement mutuel entre l’homme et la femme qui est défini par le droit canon comme « l’acte de la volonté par lequel un homme et une femme se reçoivent mutuellement par une alliance irrévocable pour constituer le mariage » (Can 1057 §2). Pour le « Gaudium et Spes » de Vatican II, l’objet de ce consentement est « la donation réciproque et l’acceptation mutuelle des époux,c’est-à-dire de leurs personnes, donation qui vise l’union intime des personnes (GS n° 48) et la communion de toute la vie (GS n°50). L’échange des consentements entre les époux est l’élément indispensable qui fait le mariage.

Une autre exigence de cette alliance c’est la fidélité. En effet, les époux se promettent fidélité dans toutes les vicissitudes de leur vie comme cela transparaît dans l’échange des consentements : « Je te reçois comme épouse/époux et je te promets de rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour t’aimer tous les jours de
ma vie ». La fidélité exclusive correspond à la nature de l'amour humain. Le Moi est indivisible et irréitérable. Il ne peut se donner à plusieurs personnes simultanément. Il ne peut se donner qu'à une seule. "Je te donne mon Moi", telle est l'affirmation conjugale. Mais si un conjoint se propose de donner son "Moi conjugal" à différentes personnes, tout au plus ne donne-t-il qu'une partie de son Moi à chacune d'elles. Autrement dit, il donne sa sexualité à chacune de façon divisée, il ne la donne totalement à personne. Par conséquent, si l'on exclut l'unité, on ne réalise pas le don sponsal de soi.


II. 3. L’alliance matrimoniale est indissoluble.

Comme l’alliance matrimoniale prend le modèle sur l’alliance de Dieu, elle ne peut être que permanente et indissoluble. Par l’alliance matrimoniale, un homme et une femme ne constituent pas seulement une communauté charnelle, mais une communauté réciproque de toute la vie et pour toute la vie.

Pour cela, le don de soi dans l'acte sexuel, dans le cadre de l’alliance matrimoniale, ne peut se réduire à la simple réciprocité dans la procréation. Pour être véritablement humain et conjugal, le don de la sexualité doit être caractérisé par deux éléments ou propriétés: l'indissolubilité et la fidélité exclusive (Cf. Catéchisme de l’Eglise catholique nn. 1644-1645).

Il n'y a pas de véritable don de soi si le don n'est pas permanent. Comme le disait le pape Jean-Paul II à la Rote en 1982: "un don, s'il se veut total, doit être sans retour et sans réserve" (AAS 74 (1982), p. 451). Un don de soi pour un temps déterminé - pour un jour ou pour cinq ans - n'est pas un vrai don de soi: il acquiert tout au plus le caractère d'un prêt. Quand on fait un prêt, on se réserve le droit de propriété sur la chose prêtée et l'on garde le droit de la réclamer. Mais la chose n'est pas donnée. On ne peut licitement parler d'un véritable don que lorsqu'il est irrécupérable et que l'on n'en exige pas juridiquement la restitution. Celui qui donne perd tout droit de propriété. En revanche, celui qui se réserve un droit quelconque sur une chose dans l'intention de pouvoir réclamer l'objet de son consentement ne consent pas à un vrai don.
QUESTIONS :
1. Tenant compte que l’alliance de Dieu avec les hommes est un don de sa bonté, expliquez comment les époux devraient vivre leur alliance matrimoniale comme don l’un envers l’autre ?
2. Quelles sont les exigences de Dieu dans son alliance et quelles sont les exigences de l’alliance matrimoniale ?
3. Expliquez la fidélité de Dieu dans son alliance et ses incidences vis-à-vis de l’alliance matrimoniale.


* QUELQUES INFORMATIONS

1. Les couples de l’œuvre des familles de la paroisse Rukago ont commencé à mettre en pratique notre devise : « Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base, comme le Père Kentenich ». Que s’est-il passé ? Au mois de septembre, dans la succursale de Jimbi, il y a une femme qui a mis au monde des jumeaux. Les couples de Schoenstatt ont résolu de l’assister durant tout un mois en y priant chaque matin et en lui prodiguant des conseils visant à l’empêcher d’amener ces enfants chez les sorciers. Ce couple a bien accueilli ces conseils et s’est résolu d’adhérer à l’œuvre des familles de Schoenstatt.

2. Ces mêmes couples de Schoenstatt de Rukago ont poursuivi leur mission : ils ont fait des collectes le 18 octobre et les ont destinés aux prêtres oeuvrant à Rukago pour les soutenir surtout dans cette année sacerdotale. Suivons leur exemple.




Œuvre des familles de Schoenstatt au Burundi, Mont Sion Gikungu – B.P. 374 BUJUMBURA –
Tél. 22 23 40 72 – 77797885
e- mail : p.evodebi@schoenstatt.net
BCB : N° de compte : 00201- 0031 511- 33

Soeur Marie NIBIZI, soeur de Marie de Schoenstatt oeuvrant pour l'Oeuvre des Familles de Schoenstatt au Burundi

Le Révérend Père BIGIRIMANA Evode, Aumônier de la Branche de l'Oeuvre des Familles au Burundi.

lundi 5 avril 2010

QUI EST LA SAINTE VIERGE MARIE?



1. QUI EST LA SAINTE VIERGE MARIE ?

OBJETIF : Connaître qui est la Sainte Vierge compte tenu de son rôle dans l’histoire du salut.

Editorial
Chers couples de l’œuvre des familles de Schoenstatt, rien sans vous… C’est avec joie que nous vous envoyons ce bulletin de formation intitulé « les familles, pépinières de l’Eglise ». Cette année (2009-2010) sera guidée par la devise que nous avons choisi lors du camp du mois d’août intitulé « Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base, comme le Père Kentenich ». Le fil rouge de toute l’année sera le thème l’alliance d’amour. C’est pourquoi tous les enseignements de cette année viseront, dans la ligne de la devise, la préparation à l’alliance d’amour et son approfondissement. On ne peut témoigner du Christ que dans la mesure où on se laisse éduquer et conduire par la Vierge Marie, notre modèle dans la foi. C’est dans la mesure où les couples se consacreront à la Vierge Marie dans l’alliance d’amour qu’ils pourront témoigner du Christ dans leurs foyers et dans leurs communautés de vie. Découvrez donc dans le premier enseignement qui a été préparé par la sœur Marie NIBIZI, la personne de la vierge Marie et son rôle dans la vie du foyer.



Si la Sainte Vierge Marie a un rôle important dans notre vie, c’est parce que Dieu lui a donné un rôle important dans l’histoire du salut, afin que chaque personne connaisse Dieu et se conforme à son image par sa lutte pour la sainteté. C’est une grâce spéciale pour la Sainte Vierge d’avoir été choisi par Dieu pour participer à son projet de salut des hommes. Si Dieu l’a élevée au-dessus de toute créature, pourquoi nous les humains, ne pas l’élever ? Si Dieu nous l’a donné comme Mère, comment ne pas l’accueillir ? Ce n’est pas nous qui l’avons choisi comme Mère et éducatrice qui intercède pour nous, c’est Dieu qui l’a choisi. Notre mission est de nous dévouer à elle comme notre Mère et lui obéir.

La mission du Mouvement apostolique est d’annoncer l’Alliance d’Amour avec Elle. C’est un Mouvement qui aide ses membres à accueillir le plan du salut de Dieu sur les hommes. Faisons un rappel des dons importants que Dieu lui a donnés et qu'il nous donne aussi, grâce à son intercession :


a) La relation extraordinaire entre la Sainte Vierge et l’Esprit Saint

La Sainte Vierge est la préférée de Dieu le Père, l’humble servante et fidèle du Seigneur. L’accomplissement de la volonté de Dieu, c’est son unique préoccupation; elle est Mère et épouse du Verbe qui s’est fait chair ; elle est le Temple vivant de l’Esprit Saint.

b) La relation extraordinaire entre Marie et Jésus

Dieu l’a choisie pour le service du Sauveur comme la nouvelle Eve, afin qu’elle œuvre sans cesse à ses côtés pour le salut de l’humanité : au commencement de l’histoire par l’incarnation du Verbe, au bout de la mission de Jésus sur terre, par le sacrifice au Golgotha.... Elle est la Mère du Christ, la servante du Seigneur, la dispensatrice des grâces. Cela peut suffire pour comprendre que Jésus et Marie sont inséparables dans l’œuvre du salut.

c) La Sainte Vierge est le modèle extraordinaire de la personne rachetée

Elle est le modèle de l’homme nouveau, l’immaculée. Dieu nous l’a donnée comme exemple de la victoire du Christ, sauveur de l’humanité. Elle est l’instrument du Christ pour écraser la tête du serpent.

C’est la femme vêtue du soleil, sur sa tête, elle porte douze étoiles ; elle nous aide à comprendre que toute sainteté provient de Dieu. La Sainte Vierge est le signe d’espérance de toute l’humanité.

d) La relation extraordinaire entre la Sainte Vierge Marie et l’Eglise

Par son rôle de Mère, la Sainte Vierge Marie nous apprend à marcher à la suite du Christ, elle nous met à l’école de la Parole de Jésus et nous apprend à la mettre en pratique, nous répétant sans cesse : « Faites ce qu’il vous dira. » Elle est la Femme bénie entre toutes les femmes, et l’Eglise ne cesse de lui chanter: « Tu es la joie de Jérusalem ; la joie d’Israël ; la joie de toute l’humanité. »

Par la consécration à Marie, nous accomplissons la volonté de Dieu. C’est Dieu qui l’a choisi, c’est Dieu qui l’a aimé et l’a placé au-dessus de toutes les créatures. Il n’existe pas une créature semblable à elle. Notre dignité est de passer par le chemin que Dieu nous a tracé, chemin qui nous mène librement au Ciel. Ce chemin c’est la Sainte Vierge. Pour nous, se consacrer à Marie c’est donner la réponse suivante à Dieu :
"Oui Seigneur, nous prenons le chemin que tu as pris toi-même pour venir à nous : la Sainte Vierge Marie."

La consécration à Marie est pour nous un acte important. De plus, notre dévotion à Marie est différente d’une dévotion à un saint quelconque. La dévotion mariale exige la conversion du coeur, la volonté de lui ressembler, la volonté de lui servir d’instrument afin de l’aider à répandre le royaume de Dieu parmi les hommes. Par la consécration à Marie dans l’Alliance d’Amour, nous nous dépouillons du vieil homme pour nous vêtir de l’homme nouveau dans la communauté nouvelle, l’homme qui aspire à la sainteté du quotidien. Par la consécration à Marie dans l’Alliance d’amour, nous nous dépouillons du vieil homme qui penche toujours vers l’agréable et le plaisir, pour nous éduquer sévèrement nous-mêmes et nous laisser éduquer par la Mère de Dieu.
(tiré du livre « Préparation à l’Alliance d’Amour »)

Nous nous évertuons à faire le bien, même si cela nous coûte en nous interrogeant chaque fois que de besoin : "Seigneur que veux-tu que je fasse ?" Que ferait Jésus à ma place maintenant ? Seigneur, quelle orientation veux-tu donner à ma vie ? Quel est l’idéal de ma vie? Comment pourrais-je l’accomplir ?

Nous annonçons aussi la maternité et la mission de Marie dans le monde, pour que celui-ci sache l’accueillir et se mettre à son service. Par la petite consécration de chaque jour, le schoenstattien dit : « O ma Souveraine, O ma Mère, je m’offre tout à vous. Et pour vous prouver mon dévouement, je vous consacre aujourd’hui mes yeux, mes oreilles, ma bouche, mon coeur et tout moi-même. Puisque je vous appartiens, O ma bonne Mère, gardez-moi, défendez-moi, comme votre bien et votre propriété, Amen

Nous offrons à la Sainte Vierge ces différentes parties de notre corps, des organes qui jouent un grand rôle dans notre vie et nous lui demandons de les faire siens. Nous nous consacrons à elle avec l’intention de devenir pour elle des instruments dociles entre ses mains: «Faites ce qu’il vous dira.»

*Nous lui offrons nos yeux pour lui demander en échange ses yeux afin que nous soyons pour le monde ses reflets, les reflets de sa bonté, de sa miséricorde…

*Nous lui offrons nos oreilles, pour lui demander en échange ses oreilles afin que nous soyons attentifs à la voix de Dieu qui nous parle à travers la création, les humains, les événements et à travers la voix de la conscience.

*Nous lui offrons notre bouche pour qu’elle nous offre la sienne, afin que nous proclamions partout les merveilles du Seigneur, que notre bouche bénisse toujours, loue toujours, afin que notre bouche proclame ce qui plaît au Seigneur.

*Nous lui offrons notre coeur, pour qu’elle nous offre son cœur afin que nous puissions aimer et respecter toute créature et surtout la personne humaine.

*Nous lui offrons nos familles, pour qu’elle intercède pour elles afin qu’elles soient bénies et deviennent de vraies pépinières de l’Eglise.
C’est quand nous nous consacrerons totalement à elle, sans plus jamais revenir en arrière, que nous aurons marqué des pas remarquables dans notre vie à la suite du Christ, à la lutte pour la sainteté
Ainsi, notre vie changera, et ceux que nous côtoyons trouveront en nous de « petites Marie », des hommes nouveaux; à travers lesquels Jésus se manifeste au monde dans sa splendeur lumineuse. Alors nous devenons des témoins vivants du Christ et de sa Mère. Ainsi devenons-nous la lumière et le sel de la terre.

Ainsi la Sainte Vierge trouve une place digne dans nos familles. C’est alors qu’elle prend la place qu’il lui faut, et est toujours près de nous dans notre vie quotidienne, que ce soit dans le bonheur ou dans le malheur, afin de nous aider aussi à éduquer nos enfants. C’est pourquoi nous disons dans notre devise: « Rien sans vous, rien sans nous », donc sans la Sainte Vierge nous ne pouvons rien faire, ou encore, la Sainte Vierge sans nous (ses enfants), ne peut rien faire. Confions nos foyers à notre Mère afin qu’elle puisse réaliser des merveilles. Faisons lui confiance, lui et son Fils Jésus-Christ, afin qu’ils puissent changer nos cœurs, les cœurs de nos enfants, les cœurs de nos voisins, les cœurs de nos amis, mais aussi ceux de nos ennemies ; pour que tous nous devenions « Un homme nouveau dans une communauté nouvelle ». Le Père Joseph KENTENICH, lui qui a su vivre l’Alliance d’Amour nous dit : « Dans la lutte pour la Sainte Vierge, il y a une règle fondamentale qui m’a beaucoup aider à gagner sans difficulté. Quelle était cette règle alors ? C’est sans doute la fidélité à l’Alliance d’Amour. On peut ériger toute une vie sur le fondement de l’Alliance d’Amour. Je peux vous donner l’exemple de ce que j’ai vécu dans ma vie ». Au cours de cette année jubilaire de son sacerdoce, demandons-lui de nous aider à bien comprendre le sens et l’importance de l’Alliance d’Amour dans notre vie en familles.


QUESTIONS :

1. Sur quoi s’appuie le Mouvement Apostolique de Schoenstatt pour encourager ses membres à la dévotion mariale ?

2. Voulez-vous vous consacrer à Marie dans l’Alliance d’Amour ? Quelles seraient vos motivations ?
En avez-vous déjà le projet ?

3. Comme famille de Schoenstatt, comment pourrions-nous annoncer la maternité et la mission de Marie aux familles amies, afin qu’à leur tour elles cultivent la relation avec Elle et se laissent apprivoiser par Elle dans l’Alliance d’Amour ?

* QUELQUES INFORMATIONS

1. Dans l’Oeuvre des Familles de Schoenstatt « OFS », nous avons commencé les instructions sur le planning familial naturel. Même les couples qui n’appartiennent pas à l’œuvre des familles de Schoenstatt qui le veulent participent à ces instructions. Bientôt les instructions s’étendront aux couples de l’intérieur. Préparez-vous.