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Oeuvre des Familles de Schoenstatt au Burundi

mardi 13 avril 2010

Deuxième enseignement PREPARATION À L’ALLIANCE D’AMOUR


L’ALLIANCE D’AMOUR DANS L’ANCIEN TESTAMENT
Objetif : Voir les caractéristiques générales de l’alliance, en considérant particulièrement l’Ancien Testament.

Editorial
« Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base, comme le Père Kentenich ». Nous poursuivons notre périple de préparation à l’alliance d’amour. Le présent numéro met en exergue les caractéristiques de l’alliance dans l’Ancien Testament et dans le mariage. Il y a donc une corrélation entre l’alliance de Dieu avec son peuple et l’alliance matrimoniale. Le droit canon utilise les mots alliance et contrat pour parler du mariage : « l’alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie(… ), a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement » (can 1055§1). Le canon 1055 §2 continue « C’est pourquoi entre baptisés, il ne peut exister de contrat matrimonial valide qui ne soit pas lui-même un sacrement ». Partant de cela, nous comprenons que le mariage est sans nul doute une alliance voulue par Dieu et une alliance réciproque. Dans la perspective de notre devise, les couples sont appelés à vivre vraiment leur sacerdoce en misant de plus en plus sur la fidélité conjugale, vertu sans laquelle ils seraient voués à l’autodestruction. Qui plus est, nul ne saurait prétendre rompre le mariage quel que soit son pouvoir. Les couples chrétiens sont donc appelés à être des hérauts de l’indissolubilité du mariage. Ce n’est qu’au prix de cette fidélité et cet élan apostolique que les couples seront témoins du Christ dans leurs foyers et leurs communautés de base. Etant donné que l’amour conjugal est comparé à l’amour du Christ pour son Eglise, les époux chrétiens sont appelés
à se nourrir sans cesse de ce modèle du Christ qui se donne pour son Eglise




INTRODUCTION


Le mot « alliance » exprime la fin ultime de l’histoire du salut de l’humanité entière. L’alliance d’amour avec la Sainte Vierge Marie au Sanctuaire s’inspire de cette alliance que Dieu a conclue avec les hommes comme on la trouve décrite dans la Sainte Ecriture. L’alliance d’amour à Schoenstatt est un renouvellement de cette alliance d’amour entre Dieu et son peuple selon la Bible. L’alliance d’Amour à Schoenstatt n’est pas une nouveauté pour ainsi dire. Elle est plutôt un approfondissement, une rénovation de l’alliance entre Dieu et son peuple. Les caractéristiques et les règles de jeu de l’alliance d’amour à Schoenstatt sont ceux de l’alliance entre Dieu et les hommes dans l’histoire du salut.




I. LES CARACTERISTIQUES GÉNÉRALES DE L’ALLIANCE ENTRE DIEU ET SON PEUPLE DANS L’ANCIEN TESTAMENT

I. 1. C’est Dieu qui prend l’initiative et fait le premier pas

C’est Dieu qui le premier aima l’homme. C’est Lui qui fait toujours le premier pas, qui prend l’initiative, approche l’homme, l’attire, l’apprivoise comme un jeune homme apprivoise sa fiancée. C’est Dieu qui, dans sa gratuité, prend l’initiative sans tenir compte du mérite de la personne. Parfois, l’unique critère que Dieu adopte pour élire c’est la pauvreté de celui ou de celle qu’Il appelle ; souvent c’est même l’unique mérite dont Il tient compte, l’unique condition qu’Il exige et dont il a besoin pour choisir, pour se manifester dans la vie de quelqu’un. Pour prendre l’initiative ; l’unique critère valable pour Dieu, c’est que la personne soit humble, se reconnaisse pauvre et soit fière de sa pauvreté. L’exemple typique c’est l’histoire de vie d’Abraham et celle de Moise (Voir Gén. 12,1- et Deutéronome 7,7-8). L’alliance d’amour avec Dieu diffère de l’alliance entre les hommes. L’alliance entre les hommes se fonde sur des normes de juridiction humaine: « je t’offre ceci si tu m’offres cela ». L ‘alliance d’amour avec Dieu comme l’alliance d’amour avec la Sainte Vierge, n’est pas une alliance qui exige du partenaire humain d’être sans défaut, sans reproche, sans faiblesse. Au contraire, l’alliance d’amour est un pas à faire et le Bon Dieu, dans sa miséricorde fait son œuvre car sa « miséricorde est infinie». Abraham comme Moise n’étaient pas parfaits, mais Dieu est resté fidèle jusqu’au bout de l’histoire de leur alliance.

I. 2 . L’alliance entre Dieu et les hommes est réciproque

Ceux que Dieu appelle à l’alliance sont toujours invités à l’obéissance de la foi et au sacrifice qui émane de l’amour sincère. Avant tout, Dieu demande l’obéissance de la foi. Grâce à une telle foi, l’homme peut quitter : son pays, la maison de son Père, ses idoles, ses ambitions ses projets d’avenir etc.
L’obéissance de la foi exige la disponibilité du cœur, être toujours prêt à partir pour le lieu où Dieu indiquera. Une telle foi exige de nous la disponibilité des instruments de Dieu dans toutes les circonstances de la vie. C’est une foi qui exige de suivre tout chemin qui nous est tracé selon la foi en la providence divine, parfois même au-delà de l’entendement humain. L’exemple typique est celui d’Abraham qui sacrifia son fils Isaac. « C’est par la foi qu’Abraham offrit Isaac, lors qu’il fut mis à l’épreuve, et qu’il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses, et à qui il avait été dit : En Isaac, tu auras une postérité appelée de ton nom. » (Hébreux 11,17-19) L’autre exemple est celui de Moïse qui obéit et accepta de guider le peuple de Dieu, un peuple à la nuque raide, vers la terre promise, une mission naturellement au-delà de ses forces humaines. Toujours ceux qui sont appelés à l’alliance sont invités à l’obéissance de la foi et à l’offrande de l’holocauste. D’autre part, Dieu ne leur exige pas des comportements impeccables, sans fautes, mais plutôt le courage de « se relever chaque fois qu’ils tombent». Dieu exige de nous la confiance et l’effort de faire tout ce que nous pouvons avec un cœur humble,
pauvre, qui ne compte que sur la grâce de Dieu. Sinon, Dieu est toujours aux côtés de ceux – qu’il a choisis à l’alliance d’amour : «Je suis toujours avec vous ». Aussi, à ceux qu’il se choisit, Dieu donne la promesse de la fécondité.


I. 3. Dieu est toujours fidèle à sa promesse

Dieu ne se désengage pas à cause de l’infidélité de l’homme. Quand Dieu choisit quelqu’un, Il le choisit pour toute sa vie et pour toujours. Ce don, cette grâce, sera toujours propre à la personne qui l’a obtenue. Il revient donc à la personne choisie par Dieu d’accueillir le don de Dieu. La personne appelée accueille librement une telle grâce. Dieu est toujours fidèle à sa promesse. L’infidélité de l’homme ne change en rien la fidélité de Dieu ; Dieu invite l’homme à rester fidèle à sa promesse jusqu’à la mort et cela par amour. C’est là que le Père Kentenich nous donne un conseil : « Si vous vous engagez pour une noble mission, allez-y jusqu’au bout. Le don le plus noble de l’homme à Dieu, c’est le don total de sa vie ». C’est justement ce que nous lisons dans l’Apocalypse de St. Jean « …sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. »(Ap. 2, 10).

II. LES CARACTERISTIQUES DE L’ALLIANCE MATRIMONIALE

L’amour des époux est comparable à l’amour du Christ pour son Eglise, mais aussi à l’amour dont Dieu aime les hommes. L’alliance matrimoniale est donc très importante. Le dessein de Dieu c’est que l’alliance matrimoniale se fonde sur le modèle de l’alliance de Dieu avec les hommes.

II. 1. Les fiançailles

Du latin confiare qui signifie confier à, les fiançailles sont pour un couple une déclaration d'intention de mariage. Le terme de fiançailles désigne le jour de cette déclaration, ainsi que le temps qui sépare ledit jour de celui du mariage.

L’exhortation apostolique « Familiaris Consortio » du pape Jean Paul II rappelle l’exigence de la préparation au mariage, préparation qui comporte trois principales étapes : préparation éloignée, prochaine et immédiate. (Familiaris Consortio, n° 66). Avant donc de s’engager dans l’alliance matrimoniale, il y a toujours un temps de fiançailles où les fiancés apprennent à se connaître et à s’accepter mutuellement. Ce temps est important car, il précède un engagement d’envergure et il permet aux fiancés de se décider librement après une analyse approfondie du futur mari ou de la future femme.

Un fameux adage dit : « Vivre c’est choisir et choisir c’est renoncer ». Tout comme dans l’ancienne alliance Dieu se choisit ceux et celles à qui il veut confier sa mission, le contrat matrimonial exige un choix judicieux. L’époux choisit son épouse en renonçant à beaucoup d’autres filles et, vice-versa, l’épouse choisit son époux en renonçant à beaucoup d’autres garçons. Ce choix exige réciprocité, faute de quoi il n’y aurait pas de contrat matrimonial. Bien que le choix vise telle ou telle qualité, il ne saurait proscrire les défauts car, en fin de compte, nul n’est sans défaut. On choisit donc toute la personne avec ses qualités et ses défauts. C’est pourquoi les époux doivent se supporter mutuellement, et avec patience, en prenant exemple sur Dieu qui supporte les faiblesses de l’homme avec qui il a conclu son alliance.

II. 2. L’alliance matrimoniale est réciproque.

L’alliance matrimoniale exige un consentement mutuel entre l’homme et la femme qui est défini par le droit canon comme « l’acte de la volonté par lequel un homme et une femme se reçoivent mutuellement par une alliance irrévocable pour constituer le mariage » (Can 1057 §2). Pour le « Gaudium et Spes » de Vatican II, l’objet de ce consentement est « la donation réciproque et l’acceptation mutuelle des époux,c’est-à-dire de leurs personnes, donation qui vise l’union intime des personnes (GS n° 48) et la communion de toute la vie (GS n°50). L’échange des consentements entre les époux est l’élément indispensable qui fait le mariage.

Une autre exigence de cette alliance c’est la fidélité. En effet, les époux se promettent fidélité dans toutes les vicissitudes de leur vie comme cela transparaît dans l’échange des consentements : « Je te reçois comme épouse/époux et je te promets de rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour t’aimer tous les jours de
ma vie ». La fidélité exclusive correspond à la nature de l'amour humain. Le Moi est indivisible et irréitérable. Il ne peut se donner à plusieurs personnes simultanément. Il ne peut se donner qu'à une seule. "Je te donne mon Moi", telle est l'affirmation conjugale. Mais si un conjoint se propose de donner son "Moi conjugal" à différentes personnes, tout au plus ne donne-t-il qu'une partie de son Moi à chacune d'elles. Autrement dit, il donne sa sexualité à chacune de façon divisée, il ne la donne totalement à personne. Par conséquent, si l'on exclut l'unité, on ne réalise pas le don sponsal de soi.


II. 3. L’alliance matrimoniale est indissoluble.

Comme l’alliance matrimoniale prend le modèle sur l’alliance de Dieu, elle ne peut être que permanente et indissoluble. Par l’alliance matrimoniale, un homme et une femme ne constituent pas seulement une communauté charnelle, mais une communauté réciproque de toute la vie et pour toute la vie.

Pour cela, le don de soi dans l'acte sexuel, dans le cadre de l’alliance matrimoniale, ne peut se réduire à la simple réciprocité dans la procréation. Pour être véritablement humain et conjugal, le don de la sexualité doit être caractérisé par deux éléments ou propriétés: l'indissolubilité et la fidélité exclusive (Cf. Catéchisme de l’Eglise catholique nn. 1644-1645).

Il n'y a pas de véritable don de soi si le don n'est pas permanent. Comme le disait le pape Jean-Paul II à la Rote en 1982: "un don, s'il se veut total, doit être sans retour et sans réserve" (AAS 74 (1982), p. 451). Un don de soi pour un temps déterminé - pour un jour ou pour cinq ans - n'est pas un vrai don de soi: il acquiert tout au plus le caractère d'un prêt. Quand on fait un prêt, on se réserve le droit de propriété sur la chose prêtée et l'on garde le droit de la réclamer. Mais la chose n'est pas donnée. On ne peut licitement parler d'un véritable don que lorsqu'il est irrécupérable et que l'on n'en exige pas juridiquement la restitution. Celui qui donne perd tout droit de propriété. En revanche, celui qui se réserve un droit quelconque sur une chose dans l'intention de pouvoir réclamer l'objet de son consentement ne consent pas à un vrai don.
QUESTIONS :
1. Tenant compte que l’alliance de Dieu avec les hommes est un don de sa bonté, expliquez comment les époux devraient vivre leur alliance matrimoniale comme don l’un envers l’autre ?
2. Quelles sont les exigences de Dieu dans son alliance et quelles sont les exigences de l’alliance matrimoniale ?
3. Expliquez la fidélité de Dieu dans son alliance et ses incidences vis-à-vis de l’alliance matrimoniale.


* QUELQUES INFORMATIONS

1. Les couples de l’œuvre des familles de la paroisse Rukago ont commencé à mettre en pratique notre devise : « Sous la protection de Marie Reine, et selon le sacerdoce commun, soyons témoins du Christ dans nos foyers et nos communautés de base, comme le Père Kentenich ». Que s’est-il passé ? Au mois de septembre, dans la succursale de Jimbi, il y a une femme qui a mis au monde des jumeaux. Les couples de Schoenstatt ont résolu de l’assister durant tout un mois en y priant chaque matin et en lui prodiguant des conseils visant à l’empêcher d’amener ces enfants chez les sorciers. Ce couple a bien accueilli ces conseils et s’est résolu d’adhérer à l’œuvre des familles de Schoenstatt.

2. Ces mêmes couples de Schoenstatt de Rukago ont poursuivi leur mission : ils ont fait des collectes le 18 octobre et les ont destinés aux prêtres oeuvrant à Rukago pour les soutenir surtout dans cette année sacerdotale. Suivons leur exemple.




Œuvre des familles de Schoenstatt au Burundi, Mont Sion Gikungu – B.P. 374 BUJUMBURA –
Tél. 22 23 40 72 – 77797885
e- mail : p.evodebi@schoenstatt.net
BCB : N° de compte : 00201- 0031 511- 33

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